Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue
Française
Vaccaire : s.f. Plante appelée aussi
saponaire des vaches.
Vacilité : (va-sil-li-té),
s. f. Qualité de ce qui vacille, défaut de fermeté et de constance.
Vacuisme : (va-ku-i-sm'), s. m. Se
disait, dans l'ancienne physique, du système qui admettait le vide dans la
nature.
Vade : (va-d'), s. f. 1° Terme
du jeu de brelan et autres jeux 2° Il s'est dit, en termes d'affaires et de
commerce, de la part ou intérêt, que chaque personne d'une compagnie a dans une
entreprise 3° Fig. L'intérêt propre de chacun, la mise de chacun dans le monde.
Vade-in-pace :
(va-dé-in'-pa-sé), s. m. Prison des moines.
Vademanque : (va-de-man-k'), s. f.
Ancien terme de banque. Diminution du fonds d'une caisse.
Vadrouille : (va-drou-ll', ll
mouillées), s. f. Terme de marine. Tampon de laine attaché à un long manche,
qui sert à nettoyer le pont des bateaux ou des vaisseaux.
Vagant : (va-gan), s. m. Terme
de marine. Nom donné aux vagabonds et voleurs qui pillent les objets que la mer
jette sur son rivage.
Vaguemestre : (va-ghe-mè-str'), s. m.
1° Officier qui a la conduite des équipages dans une armée 2° Celui qui est
chargé de la distribution de l'argent et des lettres aux hommes d'un
régiment 3° Anciennement, officier de la
maison du roi et des princes.
Vaguesse : (va-ghè-s'), s. f.
Terme de beaux-arts. Ton léger d'une peinture, manière de peindre qui laisse
beaucoup d'air dans un tableau, et qui donne aux formes quelque chose de
vaporeux et d'indécis. Ce peintre [le Guerchin].... met dans ses dessins une vaguesse qu'on ne trouve dans les
dessins d'aucun autre maître, Descript. du cab. de M. Crozat, 1741, dans
DUMESNIL.
Vaigre : (vè-gr'), s. f. Terme
de marine. Planche qui sert au revêtement intérieur des membres composant la
carcasse du navire, comme le bordage sert à son revêtement extérieur.
Vair : (vêr), s. m. 1°
Anciennement, fourrure de la peau d'une espèce d'écureuil, du même nom, qui
était colombine par-dessus et blanche par-dessous ; c'est ce qu'on nomme
aujourd'hui petit gris. Le roi, deux fois par an, distribuait des manteaux
rouges fourrés d'hermine ou de menu vair
aux chevaliers qu'il retenait auprès de sa personne, SAINT-FOIX.
Vairon : (vè-ron),
adj. 1° Se dit des hommes et
des chevaux dont l'iris est entouré d'un cercle blanchâtre. Ce cheval, cet
homme a l'oeil vairon. Le chef
branlant, la tête chauve, Les yeux vairons,
le regard fauve, BEAUMARCH. Barb. de Sév. 2° Qui a les yeux de couleur
différente.
Valdrague : (EN) (val-dra-gh'),
loc. adv. En mauvais ordre, précipitamment.
Valentin : INE (va-lan-tin,
ti-n'), s. m. et f. Valentin,
soupirant que chaque jeune fille choisissait, dans plusieurs villes de
province, le dimanche des brandons, et valentine,
la jeune fille à l'égard du soupirant. La veille du 14 février, jour de saint Valentin... de cette manière chacun a
double valentin et double valentine...
Valériane : (va-lé-ri-a-n'), s. f.
Genre de plantes où l'on distingue : la valériane
officinale, valeriana officinalis, L. ; la grande valériane, valeriane phu, L. ; la valériane dioïque, dite aussi valériane des marais ; la valériane celtique, dont la racine, mêlée à celle de la valérianelle couchée, porte dans les
officines le nom de nard celtique ; la valériane à feuilles d'asaret, appelée nard de montagne.
Valésiens : (va-lé-ziin), s. m. pl.
Ancienne secte d'hérétiques, dont parle saint Épiphane, et qui, outre certaines
opinions gnostiques, pratiquaient la castration sur eux-mêmes.
Valetet : (va-le-tè), s. m. Nom
donné au bord latéral du filet de pêche, Décret du 7 juin 1852.
Valétudinaire :
(va-lé-tu-di-nê-r'), adj. Qui est souvent malade. Personnes studieuses....
mornes et valétudinaires, G.
NAUDÉ. Substantivement. Les convalescents et les valétudinaires.
Valetudinarium :
(va-lé-tu-di-na-ri-om'), s. m. Nom donné, chez les Romains, à des locaux
destinés, dans les maisons des riches, à recevoir et à traiter les esclaves
malades, et, dans les camps, à des locaux destinés au traitement des soldats
malades.
Vallaire : (val-lê-r'), adj.
Terme d'antiquité romaine. Couronne vallaire, couronne qu'on donnait, chez les Romains, à celui qui
avait le premier franchi les retranchements ennemis.
Vanant : (va-nan), adj. m. Papier vanant, sorte de papier qui a moins de
finesse et de blancheur que le papier fin.
Vanesse : (va-nè-s'), s. f. Papillon
coloré, vif, diurne.
Vannage : (va-na-j'),
s. m. Nettoyage des grains au moyen du van en osier ou du tarare.
Vanneau : (va-nô),
s. m. Terme de fauconnerie. Plume d'essor des oiseaux, et surtout des oiseaux
de proie.
Vantance : (van-tan-s'),
s. f. Archaïsme. Action de vanter. C'est une sorte de vantance d'amitié, que de la vouloir
exalter par la jalousie, SAINT FRANÇOIS DE SALES.
Vanternier : (van-tèr-nié), s. m.
Terme d'argot. Se dit des voleurs qui s'introduisent dans l'intérieur des
appartements par les croisées laissées ouvertes.
Vantiler : (van-ti-lé) ou mieux
VANTILLER (van-ti-llé, ll mouillées), v. a. Faire une digue de planches pour
retenir l'eau. Garnir de madriers, de dosses, une vanne pour retenir l'eau.
Varaigne : (va-rè-gn'), s. f. Ouverture par
laquelle l’eau de mer entre dans un marais salant.
Varenne : (va-rè-n'),
s. f. 1° Terrains incultes que le gibier fréquente et où les bestiaux trouvent
quelque pâture 2° La varenne du
Louvre, certaine étendue de pays que le roi se réservait pour la chasse.
Variorum : (va-ri-o-rom'). Se dit,
par abréviation, au lieu de l'expression latine cum notis variorum scriptorum, en parlant des
auteurs imprimés avec des notes de plusieurs commentateurs. Édition variorum.
Varlet : (var-lè), s. m. 1°
S'est dit, en général, des simples gentilshommes 2° Il s'est dit, dans les temps de l'ancienne
chevalerie, à peu près comme se dit page aujourd'hui. Ces paladins.... Dont le
cor, éveillant les varlets et
les pages.... V. HUGO.
Vartigué : (var-ti-ghé). Jurement
de paysan dans l'ancienne comédie. Ah ! vartigué,
monsieur le médecin, que de lantiponages ! MOLIERE.
Vasais : (va-zê), s. m.
Réservoir, dit aussi vasière, placé en tête d'un marais salant et pouvant être
rempli au moment des plus hautes marées.
Vasard : (va-zar), adj. m. Terme
de marine. Fond vasard, fond de
sable mêlé de vase. Le fond était quelquefois vasard, mais toujours de sable fin, BOUGAINVILLE. Substantivement.
Un vasard.
Vastière : (va-stiè-r'), s. f.
Nom, dans le comté de Nice, de certains terrains communs servant à la pâture.
Va-te-laver : (va-te-la-vé), s. m.
Dans le langage populaire, volée de coups. Il regardait les gens, tout prêt à
leur administrer un va-te-laver,
E. ZOLA.
Vaticiner : (va-ti-si-né), v. n. Mot
forgé du latin. Faire des vaticinations, des prédictions, des prophéties.
Vau-de-route : (à) (vô-de-rou-t'),
loc. adv. qui ne s'emploie guère qu'avec : s'enfuir, aller, et qui signifie en
fuite, en pleine déroute. Qu'il leur avait tué douze mille hommes sur la place,
que Budare était prisonnier, et le reste de leurs gens à vau-de-route, MALHERBE.
Vautrait : (vô-trè), s. m. Terme
de vénerie. Grand équipage de chasse entretenu pour le sanglier ou les bêtes
noires.
Vautre : (vô-tr'), s. m.
Espèce de chien qui, destiné à la chasse de l'ours et du sanglier,
s'enfonce et se roule comme eux dans la boue.
Vavasseur : (va-va-seur), s. m.
Terme de féodalité. Vassal d'un vassal ; vassal d'arrière-fief.
Vécordie : (vé-kor-die), s. f. Mot
inusité tiré du latin. Sottise, manque de coeur, d'esprit. Aurai-je toujours
sujet de me plaindre de la vécordie
du dur et de l'indisciplinable Rocolet [un imprimeur] ? BALZAC.
Végétailler : (vé-jé-tâ-llé, ll
mouillées), v. n. Végéter, avec un sens péjoratif. Vivre dans l'inaction, dans
l'obscurité. Je ne veux point faire sensation, je veux végétailler doucement, B. CONSTANT.
Vehme : (vê-m'), s. f. 1° Vehme ou cour vehmique, tribunal
secret établi par Charlemagne pour retenir les Saxons dans le christianisme et
dans l'obéissance 2° Plus tard, comme continuation de ce tribunal, mais avec un
autre caractère, la sainte vehme,
association secrète connue aussi sous le nom de francs juges, et qui se forma
en Allemagne dans le XIVe et le XVe siècle.
Veillaque : (vè-lla-k', ll
mouillées), s. m. Terme vieilli. Homme sans foi, sans honneur. Je vais
t'assassiner d'un seul de mes regards, Veillaque....
CORNEILLE.
Vélaire : (vé-lê-r'), adj. Terme
de phonétique. Qui appartient au voile du palais. Le c vélaire, G. RAYNAUD.
Velaut : (ve-lô), s. m. Terme de
chasse. Cri pour exciter les chiens, quand on voit, par corps, un sanglier, un
loup, un renard, un blaireau ou un lièvre ; tandis qu'on crie taiaut,
quand on voit le cerf, le daim ou le chevreuil.
Velette : (ve-lè-t'), s. f.
Petite voile gréée sur la vergue d'un grand mât dans les mauvais temps.
Vélique : (vé-li-k'), adj. Qui
appartient aux voiles.
Vélitation : (vé-li-ta-sion), s. f. Légère
attaque (latinisme inusité). Ayant vu, depuis un an et demi, la vélitation qu'il avait écrite contre
moi, DESCARTES.
Vélite : (vé-li-t'), s. m. 1° Chez les
Romains, soldat d'infanterie légèrement armé. Les archers crétois, les vélites romains et les différents
corps des Gaulois étaient répandus sur le front de l'armée, CHATEAUBRIAND.
Vélivole : (vé-li-vo-l'), adj.
Latinisme. Qui va, qui vole avec la voile. Le pêcheur napolitain dans sa barque
vélivole, CHATEAUBRIAND.
Veloutine : (ve-lou-ti-n'), s. f.
Poudre de riz.
Velum : (vé-lom'), s. m. Mot
latin (velum, voile) qu'on
emploie quelquefois pour désigner une tente dont on couvre un amphithéâtre, une
allée, un espace, en quelque cérémonie.
Velvet : (vèl-vè), s. m. ou VELVETINE (vèl-vè-ti-n'), s. m. Nom de
plusieurs variétés de velours de coton lisse et imitant le velours de soie.
Vénation : (vé-na-sion), s. f. Se
dit quelquefois des chasses qui étaient données au peuple romain, dans le cirque.
Vené : ÉE (ve-né, née), part.
passé de vener. Viande venée,
viande mortifiée. Voilà de la viande qui est un peu venée, cette viande commence à se gâter, à sentir.
Vénéfice : (vé-né-fi-s'),
s. m. Terme d'ancienne jurisprudence. Crime d'empoisonnement par suite de
sortilége.
Venereum : (vé-né-ré-om'), s. m.
Terme d'antiquité. Local consacré dans les maisons à Vénus. Dans le venereum de la maison du faune à
Pompéi, il y a une peinture du même genre et non moins remarquable, H.
HOUSSAYE.
Vennette : (ve-nè-t'), s. f. Terme
bas et populaire. Peur, inquiétude, alarme. Quelle venette il a eue ! On lui a donné une furieuse venette.
Ventellerie : (van-tè-le-rie), s. f.
Terme de ponts et chaussées. Ouvrage de bois ou de maçonnerie, destiné à
soutenir une retenue d'eau : on y pratique une ou plusieurs ouvertures que l'on
ferme avec des vannes.
Ventis : (van-tî), s. m. pl. Termes d'eaux et forêts. Arbres
abattus par les vents.
Ventrée : (van-trée), s. f. 1°
Tous les petits que les femelles d'animaux font en une fois 2° Populairement.
Une bonne ventrée, un bon repas
qui emplit bien le ventre.
Ventrouiller : (SE)
(van-trou-llé, ll mouillées, et non van-trou-yé), v. réfl. Se vautrer dans la
boue. Les cochons aiment à se ventrouiller.
Vénusté : (vé-nu-sté), s. f.
Grâce, élégance (latinisme peu usité). Par son attitude, sa mélancolie, sa vénusté, elle ressemblait à un génie
funèbre, CHATEAUBRIAND.
Venvole : (à LA)
(van-vo-l'), loc. adv. à la légère. Il s'était marié à la venvole, CHATEAUBR. dans le Dict. de
DOCHEZ.
Verbération : (vèr-bé-ra-sion), s. f.
Ancien terme de physique. Vibration de l'air qui produit le son.
Verchère : (ver-chè-r'), s. f.
Ancien terme de droit. Part légitime dans une hoirie.
Ver-coquin : (vèr-ko-kin), s. m. Familièrement,
fantaisie, caprice. Et de mon ver-coquin
je ne me puis défendre, RÉGNIER. Chacun a son ver-coquin dans la tête et son malheur fatal, GUI PATIN.
Verdagon : (vèr-da-gon), s. m. Nom
donné au vin de 1725, qui fut très vert, très mauvais.
Verdelier : (vèr-de-lié), s. m. Un
des noms vulgaires de l'osier.
Verdier : (vèr-dié ; l'r ne se
lie jamais), s. m. Ancien terme d'administration. Officier qui était
établi pour commander aux gardes d'une forêt éloignée des maîtrises.
Vergeure : (vèr-ju-r'), s. f.
Inégalité dans les fils d'une étoffe.
Vergne : (vèr-gn'), s. m. 1°
Aune, arbre. On dit aussi verne 2° Digue
de rivière construite artificiellement. Ce sens est une extension de vergne, arbre qui se plante
d'ordinaire le long des rivières.
Véricle : (vè-ri-kl'), s. f.
Terme de joaillier. Pierre fausse faite avec du verre ou avec du cristal.
Diamant de véricle.
Vérine : (vé-ri-n'), s. f. Nom de
la meilleure espèce de tabac cultivée en Amérique. Terme de marine. Lampe de
verre que l'on suspend au-dessus du compas de route pour éclairer le timonier
pendant la nuit.
Vérissime : (vé-ri-ssi-m'), adj.
Terme d'histoire romaine. Très vrai. Valérius Maximianus Galérius, fils
d'Hercule, fils adoptif de l'empereur, César.., amateur de la science, et vérissime philosophe, CHATEAUBRIAND.
Vermille : (vèr-mi-ll', ll
mouillées), s. f. Terme de pêche. Corde garnie d'hameçons et de vers, dont on
fait usage pour prendre des anguilles.
Vernaculaire : (vèr-na-ku-lê-r'), adj.
Langue vernaculaire : langue parlée seulement à l’intérieur d’une communauté,
parfois restreinte (par opposition à langue véhiculaire).
Vernal : ALE (vèr-nal, na-l'),
adj. Qui appartient au printemps. Quand l'orage survient, telle on voit se
pencher De la rose des champs la tête virginale ; Le rameau protecteur qui
semble l'ombrager Donne un nouvel éclat à sa grâce vernale, MASSON.
Verrillon : (vè-ri-llon, ll
mouillées), s. m. Terme de musique. Instrument fait de touches de verre qu'on
frappe avec des baguettes drapées.
Verrine : (vè-ri-n'), s. f.
Synonyme de verrière. Grand tuyau de verre dont on se sert pour faire des
baromètres.
Verrines : (vè-rri-n'), s. f. pl.
Nom sous lequel on désigne les sept discours composés par Cicéron contre
Verrès.
Versicolore : (vèr-si-ko-lo-r'), adj.
Qui offre plusieurs teintes. Qui change ou varie de couleur. Terme de
minéralogie. Se dit des corps dont la couleur change suivant la manière dont
ils sont frappés par la lumière.
Vertelle : (ver-tè-l'), s. f.
Espèce de bonde fermant les varaignes des marais salants.
Verterelle : (vèr-te-rè-l'), s. f.
Pièce de fer en forme d'anneau qu'on fixe dans une porte pour retenir le
verrou. On a dit aussi vertenelle.
Verticité : (vèr-ti-si-té), s. f.
Ancien terme de physique. Propension d'une chose à se tourner d'un certain
côté. La verticité de l'aiguille
aimantée est de tendre vers le pôle.
Vertugade : (vèr-tu-ga-d'), s. f.
1° Gros et large bourrelet que les femmes avaient coutume de porter au-dessous
de leur corps de robe 2° Fig.
Antiquaille, chose tombée en désuétude.
Vésanie : (vé-za-nie), s. f. Terme
de médecine. Nom générique des différentes espèces d'aliénation mentale.
Vesper : (vè-spèr), s. m. La planète
Vénus, lorsqu'elle paraît le soir ; on dit aussi l'étoile du soir. Vesper commence à rayonner, BERNIS.
Vespéral : (vè-spé-ral), s. m. Terme
de liturgie. Livre de l'office du soir.
Vespérie : (vè-spé-rie), s. f.
Réprimande. Mme de Maintenon lui fit [à la duchesse de Bourgogne] une forte vespérie, et lui fit voir que ce
qu'elle croyait cacher était vu par toute la cour, SAINT-SIMON.
Vesse : (vè-s'), s. f. Vent qui
sort du corps sans bruit.
Vette : (vè-t'), s. f. Partie
d'un marais salant qui entoure les aires.
Vêture : (vé-tu-r'), s. f. 1°
Cérémonie, dite aussi prise d'habit, par laquelle un jeune homme ou une jeune
fille, après avoir fait ses épreuves dans un monastère, y prend l'habit
religieux pour commencer son noviciat 2° Action de fournir des vêtements. La vêture des enfants assistés.
Veuglaire : (veu-glê-r'), s. m.
Bouche à feu du XVe siècle, moins puissante et plus longue que la bombarde ;
le veuglaire se chargeait par la
culasse.
Vexillaire : (vè-ksil-lê-r'), s. m. 1°
Chez les Romains, soldats (vétérans ou émérites pour la plupart) détachés près
d'une légion ou formant un corps à part
2° Adj. Qui appartient aux étendards. Terme de marine. Signaux vexillaires,
signaux d'enseigne ou de pavillon 3° Terme de botanique. Qui a la forme d'un
étendard, qui offre une espèce d'étendard.
Viatique : (vi-a-ti-k'), s. m. 1° Chez les religieux, l'argent qu'on leur
donne pour leur dépense en allant d'un lieu à un autre. Par extension, argent
donné pour un voyage à une personne quelconque. Fig. Moyen de parvenir 2° Fig. Sacrement de l'eucharistie administré
aux malades en danger de mort, afin de les disposer à passer de cette vie à
l'autre.
Vibices : (vi-bi-s'), s. f. plur.
Terme de médecine. Synonyme de vergetures.
Vibor : (vi-bor), s. m. Terme
de marine. Grosse planche posée de champ qui sert de parapet à un vaisseau.
Vibrisses : (vi-bri-s'), s. f. pl.
1° Nom donné aux poils qui se trouvent en dedans de l'orifice des narines 2° Se
dit, dans les oiseaux, des plumes tout à fait simples et piliformes, sur les
côtés desquelles on n'aperçoit que des barbes rares et très courtes.
Vicésimal : ALE (vi-sé-zi-mal,
ma-l'), adj. Qui dépend du nombre vingt, qui l'a pour base.
Vicomtier : (vi-kon-tié), adj. m.
Chemins vicomtiers, se disait
des chemins différents des chemins royaux.
Victimaire : (vi-kti-mê-r'), s. m.
Terme d'antiquité. 1° Celui qui faisait les apprêts du sacrifice, et qui
frappait les victimes. J'aimais à voir.... le victimaire qui puisait l'eau du sacrifice, CHATEAUBRIAND 2° Adj.
Qui a rapport aux victimes, aux sacrifices.
Victorienne : (vi-kto-riè-n'), adj.
f. Période victorienne,
multiplication de deux cycles, le solaire de vingt-huit ans et le lunaire de
dix-neuf, qui fait cinq cent trente-deux ans, inventée par Victorius
d'Aquitaine, au Ve siècle, pour la fête de Pâques.
Victus : (vi-ktus'), adj.
indécl. Ce mot, consacré dans les disputes scolastiques pour désigner
l'écolier qui, après avoir longtemps disputé le terrain, était obligé de
s'avouer vaincu, avait passé dans l'usage général ; il n'est plus usité.
Je suis victus, je le confesse, LA FONTAINE.
Vidame : (vi-da-m'), s. m. 1°
Celui qui tenait des terres d'un évêché, à condition d'en défendre le temporel,
et commandait ses troupes. Je portai le nom de vidame de Chartres, et je fus élevé avec grand soin, SAINT-SIMON
2° Celui qui possédait quelqu'une de ces terres érigées en fief héréditaire.
Vidart : (vi-dar), adj. m. Se
dit d'un cheval qui a des diarrhées fréquentes.
Vide-gousset : (vi-de-gou-sè), s. m.
Ancien nom des voleurs. Vide-gousset
est le nom d'une rue de Paris.
Vidimer : (vi-di-mé), v. a. Terme
de pratique. Collationner la copie d'un acte sur l'original, et certifier qu'elle
y est conforme.
Viduité : (vi-du-i-té), s. f.
Veuvage. Il se dit plus ordinairement des femmes. Fig. Dans cet état de
solitude, qui est la viduité de
l'âme, il [d'Alembert] avoue que son courage ne suffit point à son malheur,
MARMONTEL.
Viédase : (vié-da-z'), s. m.
Terme injurieux et grossier. Un imbécile. Si son altesse avait une aussi
parfaite connaissance de tous nos viédases
de beaux esprits, SCARR.
Vigeonner : (vi-jo-né), v. a.
Déraciner les patates avec les doigts.
Vignone : (vi-gno-n'), s. f.
Ancienne danse française. Je voudrais vous pouvoir régaler d'une vignone et d'une belleville ; il
n'y a pas moyen, SAINT-ÉVREMOND.
Vigote : (vi-go-t'), s. f.
Planche percée de plusieurs trous, représentant les calibres des pièces
d'artillerie, et dont on se servait pour assortir les boulets.
Vilainage : (vi-lè-na-j'), s. m. 1°
Terme de féodalité. Condition qui succéda au servage et qui fut celle du serf
affranchi 2° Tenue de rentes, héritages ou possessions non nobles. Fief tenu à
cens et à rente. Habitation des serfs ou vilains.
Villanelle : (vil-la-nè-l'), s. f.
1° Sorte de poésie pastorale dont les couplets finissent par le même refrain 2°
Ancienne danse rustique accompagnée de chant 3° Villanelle ou passacaille, mélodie, air d'instruments composé sur
le modèle de cette danse.
Villette : (vi-lè-t'), s. f. Très
petite ville. Que si je ne sais combien de villettes et de bourgades s'étaient rendues à lui, il n'en avait
tiré ni otages ni aucune autre assurance, MALHERBE.
Vimaire : (vi-mê-r'), s. f. Terme
d'eaux et forêts. Dégâts causés dans une forêt par les accidents naturels,
comme le vent, la grêle, l'ouragan, etc.
Vinelle : (vi-nè-l'), s. f. Se dit quelquefois pour piquette, petit
vin.
Violat : (vi-o-la), adj. m. Usité
seulement dans ces expressions : sirop violat,
sirop qu'on fait avec des violettes ; miel violat, miel où l'on a fait infuser des violettes.
Virago : (vi-ra-go), s. f. Par
dénigrement, fille ou femme de grande taille, qui a les manières d'un homme.
Virebouquet : (vi-re-bou-kè), s. m.
Terme de construction. Cordage attaché à un fardeau que l'on élève, pour le
maintenir et l'empêcher de tourner.
Virelai : (vi-re-lè), s. m.
Ancienne poésie française, toute composée de vers courts, sur deux rimes ;
elle commence par quatre vers, dont les deux premiers se répètent dans le cours
de la pièce.
Vireton : (vi-re-ton), s. m.
Anciennement, trait d'arbalète empenné en hélice avec des lamettes de bois, de
corne ou de fer, qui le faisaient tourner en l'air sur lui-même.
Vire-vire : (vi-re-vi-r'), ou
VIREVAUDE (vi-re-vô-d'), s. f. Nom par lequel les marins désignent les endroits
où la mer forme des tourbillons.
Virevousse : (vi-re-vou-s') ou
VIREVOUSTE (vire-vou-st'), s. f. Ancienne corruption du mot virevolte.
Fig. Action de se donner beaucoup de mouvement. Je n'aime point toutes ces virevousses-là, Mme DU DEFFANT. Fig.
Cet homme fait bien des virevousses,
il se tourne beaucoup, il se remue beaucoup.
Viridité : (vi-ri-di-té), s. f.
Terme didactique. État ou qualité de ce qui est vert. La viridité des huîtres de Marennes.
Virure : (vi-ru-r'), s. f. Terme
de marine. File de planches ou bordages qui s'applique sur le squelette du
navire, de l'avant à l'arrière, et concourt à en former le revêtement
extérieur.
Vissoule : (vi-ssou-l'), s. f.
Champ de marais salants qui n'a que deux rangées d'aires.
Vitelliennes :
(vi-tèl-liè-n'), adj. f. pl. Terme d'antiquité. Tablettes vitelliennes, petit portefeuille,
petit souvenir.
Vitrescible : (vi-trè-ssi-bl'), adj.
Susceptible d'être changé en verre. On pourrait dire, avec les naturalistes,
que tout est vitrescible dans la
nature, à l'exception de ce qui est calcaire, BUFFON.
Vitulaire : (vi-tu-lê-r'), adj. Qui
appartient au veau.
Vitupération : (vi-tu-pé-ra-sion), s.f. Blâme,
récrimination contre quelqu’un.
Vivandier : ÈRE
(vi-van-dié, diè-r'), s. m. et f. Celui, celle qui suit un corps de troupes, et
qui vend des vivres. Les munitionnaires des places frontières et armées du roi,
avec les huit vivandiers
ordinaires, vendant vin en gros à la suite de la cour, Arrêt de la cour des
aides, 14 oct. 1615.
Vivelle : (vi-vè-l'), s. f. Petit
réseau fait à l'aiguille pour boucher un trou dans une toile, au lieu d'y
mettre une pièce.
Vlaau : (vla-ô). Terme de
chasse. Ce que l'on crie pour la vue du sanglier, Alman. du chasseur.
Vocéro : (vo-tché-ro), s. m. Nom
donné, en Corse, à une sorte de chant populaire composé pour l'inhumation de
certains défunts. Au plur. Des voceri.
Volatine : (vo-la-ti-n'), s. f.
Terme de musique. Trait de chant rapide et léger.
Volcelet : ou VOLCELEST
(vol-se-lêl'), s. m. Terme de vénerie. Ton du cor que l'on sonne quand on
revoit la bête qui va fuyant.
Volereau : (vo-le-rô), s. m. Petit
voleur, voleur maladroit, inhabile. Mal prend aux volereaux de faire les voleurs, LA FONTAINE.
Volition : (vo-li-sion),
s. f. Acte par lequel la faculté de vouloir se détermine à quelque chose. Une volition déterminée par une suite de
causes à l'infini, CONDIL.
Voluptuaire : (vo-lu-ptu-ê-r'), adj.
Terme de droit. Il se dit des dépenses consacrées aux constructions, aux
embellissements de luxe ou de fantaisie.
Vouge : (vou-j'), s. m. 1° Nom
d'un épieu de vénerie 2° C'est aussi celui d'une serpe attachée à un long
manche 3° Anciennement, sorte de lance dont le fer long et large était aigu et
tranchant d'un côté, et qui armait les compagnies de vougiers.
Vousseau :
(vou-sô) ou, plus ordinairement, VOUSSOIR (vou-soir), s. m. Terme
d'architecture. Toute pierre qui forme la voûte proprement dite. La voûte de
cette belle galerie [la cloaca maxima, à Rome] est à triple rang de voussoirs,
MAYER.
Vulpin : INE
(vul-pin, pi-n'), adj. 1° Qui tient du renard
2° S. m. Terme de botanique. Genre de la famille des graminées. Vulpin, nommé aussi racouet, plante
ainsi dite du latin vulpis, parce que l'épi est comparé à une queue de renard.
Vulnéraire : (vul-né-rê-r'),
adj. 1° Qui est propre à la guérison des plaies ou des blessures. Plante vulnéraire 2° S. m. Médicament
bon pour les plaies et blessures 3° S. f. Plante légumineuse, à fleurs jaunes,
bonne pour les plaies et les blessures récentes.
étiquette
thermique
S'éveiller
et sourire