Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue Française     

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Cabalette : (ka-ba-lè-t'), n. f. Terme de musique. Pensée musicale légère et mélodieuse, dont le rythme bien marqué se grave facilement dans la mémoire.

Cabaner : (ka-ba-né), v. t.  Terme de marine. Chavirer, être renversé.

Cabasser : (ka-ba-sé), v. t.  1° Bavarder 2° Tromper, voler.

Cabasset : (ka-ba-sé), n. m. Espèce de petit casque. Vieux.  XVIe s. à faulte de vaisseaux pour porter l'eau, ils estoient contraints d'en emplir leurs cabassets, AMYOT.

Cabestan : (ka-bè-stan), n. m. Treuil vertical qui se manoeuvre au moyen de barres fixes et horizontales. Virer le cabestan.

Cabillot : (ka-bi-llo, ll mouillées), n. m. Terme de marine. Cheville de bois passée dans un boulon pour tenir la hune sur ses barres.

Cabochon : (ka-bo-chon), n. m. Pierre précieuse à laquelle on laisse sa forme primitive et qu'on polit sans la tailler. Cabochon de rubis. Grenat en cabochon. Adjectivement, en parlant d'un rubis : rubis cabochon.

Cabosse : (ka-bo-s'), n. f. Nom de la pousse qui renferme les amandes du cacao.

Cabussière : (ka-bu-siè-r'), n. f. Dans les étangs de Cette, filet à prendre les canards sauvages et les macreuses.

Cacemphate : (ka-sin-fa-t') , n. m. Terme de grammaire ancienne. Mot mal sonnant, mauvaise consonnance.

Cache-folie : (ka-che-fo-lie), n. m. Toupet destiné à cacher la première calvitie.

Cacholong : (ka-cho-lon), n. m. Terme de minéralogie. Chalcédoine d'un blanc de lait.

Cachotte : (ka-cho-t'), n. f. Pipe dont le fourneau n'a pas de talon.

Cacique : (ka-si-k'), n. m. Chef, prince des Indigènes de Haïti, de Cuba et de contrées appartenant au continent d'Amérique. Un cacique, un corrégidor formaient le corps militaire et civil des Réductions, CHATEAUBRIAND.

Cacochyme : (ka-ko-chi-m'), adj. 1° D'une constitution détériorée et débile. Fagon mourut dans un grand âge pour une machine aussi contrefaite et aussi cacochyme qu'était la sienne, SAINT-SIMON 2° Fig. Mal disposé, mal né, d'humeur inégale. C'est un esprit cacochyme 3° Substantivement. C'est un pauvre cacochyme.

Cacolet : (ka-ko-lè), n. m. Panier à dossier dont on charge un mulet.

Cacouac : (ka-kouak), n. m. Nom de dérision donné aux encyclopédistes et aux philosophes du XVIIIe siècle par leurs adversaires.

Cadeau : (ka-dô), n. m. Traits de plume dont les maîtres d'écriture ornaient leurs exemples. Grandes lettres placées en têtes des actes ou des chapitres dans les manuscrits en écriture cursive.

Cadeler : (ka-de-lé), v. t. Tracer des cadeaux ; orner les capitales de traits de plumes.

Cadène : (ka-dè-n'), n. f. Chaîne de fer à laquelle on attachait les forçats.

Cadenette :
(ka-de-nè-t'), n. f.  Longue tresse qui tombe plus bas que le reste des cheveux. Cheveux en cadenettes. Elle met sous la toilette La dent et la cadenette, Le fard et la savonnette, PERRIN, Poésies, dans LACURNE.

Cadetter : (ka-dè-té), v. t. Paver avec des pierres de taille.

Cadméen : ENNE (kad-mé-in, è-n'), adj.  Alphabet cadméen, lettres cadméennes, les seize lettres de l'alphabet primitif des Grecs, lesquelles sont les mêmes que les lettres sémitiques ou phéniciennes.

Cafotin : (ka-fo-tin), n. m. Nom de petits pots de terre renfermant de la braise allumée sur laquelle brûle de la résine.

Cagnard : ARDE (ka-gnar, gnar-d'), adj. Terme du langage familier. Qui a la fainéantise du chien. Un homme cagnard. Une vie cagnarde. Substantivement. C'est un cagnard. Gens aimant leurs foyers et qu'on nomme cagnards, HAUTEROCHE.

Cagne : (ka-gn'), n. f. Mauvais chien.

Cagot :
OTE (ka-go, ka-go-t'), n. m. et f. Celui, celle qui a une dévotion suspecte et déplaisante. Un cagot. Une cagote. Il faut aller massacrer ces cagots, LA FONTAINE.

Caïque
: (ka-i-k'), n. m. Embarcation étroite et pointue à l’avant en usage dans la mer Egée.

Cairn :
(kèrn), n. m. Monticule de terre et de pierres élevé par les Celtes en Bretagne, en Écosse, en Irlande.

Calade :
(ka-la-d'), n. f.  Terme de manége. La pente d'un terrain par lequel on fait descendre un cheval au petit galop, pour donner de la souplesse à ses hanches. En Provence, ruelle pavée de pierres ou de galets.

Calaison : (ka-lè-zon), n. f. Terme de marine. Quantité dont un bâtiment plonge dans l'eau, en raison du chargement.

Calame : (ka-la-m'), n. m.  Roseau dont les anciens se servaient pour écrire.

Calamistrer : (ka-la-mi-stré), v. t.  Mettre en boucles, en parlant des cheveux. Dans vos réduits où tout est peigné, ajusté, arrangé, calamistré, DIDEROT.

Calanque : n. f. Crique entourée de rochers en méditerranée.

Calcédoine : (kal-sé-doi-n'), n. f. Pierre précieuse de couleur bleue ou jaunâtre, qu'on met au rang des agates, et sur laquelle on grave aisément.

Caléfaction : (ka-lé-fa-ksion), n. f. Terme didactique. Action de faire chauffer ; chaleur causée par le feu.

Calembredaine : (ka-lan-bre-dê-n'), n. f. Bourde, vains propos, faux-fuyants.

Calendes :
(ka-lan-d'), n. f. plur. Le premier du mois chez les Romains. Le jour des calendes. Le premier avant les calendes d'avril, le 31 mars. Les Romains comptaient les jours d'un mois à partir des calendes du mois suivant, en rétrogradant jusqu'aux ides, qui étaient, suivant les mois, le 15 ou le 13.

Calfater : (kal-fa-té), v. t. Terme de marine. Mettre des étoupes et, par-dessus, du suif, du goudron dans les joints, trous et fentes d'un bâtiment. Les lois sont faites après coup, comme on calfate des vaisseaux qui ont une voie d'eau, VOLTAIRE.

Caliorne : (ka-li-or-n'), n. f. Terme de marine. Gros cordage dont on se sert avec des poulies, pour lever des fardeaux. Palan sur un bateau.

Callaïde : (kal-la-i-d') ou CALLAÏS (kal-la-is), n. f.  Sorte de pierre précieuse, d'un vert pâle ou d'un bleu pâle.

Calliépie : (kal-li-é-pie), n. f.  Terme de grammaire. Style élégant, style académique.

Callipédie : (kal-li-pé-die), n. f. Ensemble de conseils donnés jadis aux parents pour qu'ils procréent des enfants aussi beaux qu'il leur est possible.

Callipyge :
(kal-li-pi-j'), adj. Terme d'antiquité. Vénus callipyge, Vénus aux belles fesses, nom d'une statue de Vénus.

Callune :
(kal-lu-n'), n. f. Sous-genre détaché du genre erica, et dont la bruyère vulgaire (erica vulgaris, etc. calluna vulgaris, Salisb.) est la principale espèce.

Caloge : (ka-lo-j'), n. f. 1° Anciens bateaux côtiers que la mer a mis hors d'usage et que les pêcheurs, les installant sur la plage, ont recouverts d'un toit de chaume, après avoir percé, dans l'épaisseur de leurs bords, des portes, des fenêtres 2° En Normandie, cabane de berger, niche à chiens, à lapins.

Camaïeu :
(ka-ma-ieu), n. m. 1° Pierre fine taillée, ayant deux couches de différentes couleurs, dont l'une est devenue la figure en relief, et l'autre fait le fonds 2° Genre de peinture où l'on n'emploie qu'une couleur avec des teintes plus sombres et plus claires.

Camail :
(ka-mall, ll mouillées), n. m. Terme de blason. Espèce de lambrequin servant à couvrir le casque et l'écu des chevaliersau moyen âge.

Camard :
ARDE (ka-mar, mar-d'). 1° N. m. et f. Qui a le nez plat et écrasé. Un camard 2° Adj. Un nez camard. C'était une grosse fille écrasée, brune, laide, camarde, avec de l'esprit, SAINT-SIMON.

Camarilla :
(ka-ma-ril-la), n. f. Coterie de personnes qui approchaient du prince le plus près.

Camelot : (ka-me-lo), n. m. Étoffe de poil ou de laine, mêlée quelquefois de soie en chaîne.

Camerlingue :
(ka-mèr-lin-gh'), n. m. Cardinal qui préside la chambre apostolique, et exerce l'autorité temporelle dans l'intervalle entre la mort d'un pape et l'élection d'un autre.

Camisade : (ka-mi-za-d'), n. f. Attaque de nuit, dirigée ordinairement contre une ville ou un lieu fortifié.

Campanaire : (kan-pa-nê-r'), adj. Qui a rapport aux cloches. Échelle campanaire.

Campanile : (kan-pa-ni-l'), n. m. Clocher à jour ; petite tour ouverte et légère, souvent isolée, servant de clocher. Le campanile de Florence. Le campanile de S.-Marc à Venise.

Campos : (kan-pô), n. m. 1° Congé donné aux écoliers 2° En général, repos, délassement.

Camus : USE (ka-mu, ka-mu-z'), adj. 1° Qui a le nez court et plat. Pour toi, Socrate, tu n'étais qu'un pauvre homme, laid, camus, chauve, FÉNELON 2° Fig. et familièrement, embarrassé, interdit. 3° Substantivement. Un camus, une camuse, une personne qui a le nez camus.

Can : ou CANT (kan), n. m. Terme de charpenterie. La face la moins large d'une pièce de bois.

Candéfaction : (kan-dé-fa-ksion), n. f. Terme de métallurgie. Action de chauffer à blanc.

Canéphore : (ka-né-fo-r'), n. f. Terme d'antiquité grecque. Jeune fille portant des corbeilles en certaines fêtes. De jeunes canéphores reportaient aux jardins de Vénus les corbeilles sacrées, CHATEAUBRIAND. En architecture, statue de décoration avec une corbeille sur la tête.

Canetille :
n. f. Petite lame très-fine d'or ou d'argent tortillé. Cannetille d'or ou d'argent. Il y a beaucoup de cannetille dans cette broderie. (Dict. de l’Académie)

Cangue : (kan-gh'), n. f. Carcan portatif qui sert à une sorte de supplice usité dans l'Asie et dans lequel on engage le cou et les poignets du patient.

Cani : (ka-ni), n. m. Terme de marine. Bois qui commence à se pourrir.

Canillon : (ka-ni-llon, ll mouillées), n. m. Clef d'un robinet

Cannaie : (ka-nê), n. f. Lieu planté de roseaux.

Cannelle : (ka-nè-l') ou CANNETTE (ka-nè-t'), n. f. Rainure aux deux côtés du trou d'une aiguille.

Canope :
(ka-no-p'), n. f. Sorte de vase usité chez les anciens Égyptiens et servant surtout à recevoir les entrailles des momies

Cantabile :
(kan-ta-bi-lé), n. m. Morceau de musique dont la mélodie agréable, et surtout expressive, procède par des sons lents qui permettent à la voix de développer toute son étendue.

Cantilène :
(kan-ti-lê-n'), n. f. La moindre phrase musicale, celle que peut trouver, par exemple, un berger, une nourrice, et, subséquemment, mélodie d'un genre langoureux ou sentimental.

Cantou : n. m. Régional. Foyer, grande cheminée ouverte dans la moitié sud de la France.

Capace : (ka-pa-s'), adj. Terme technique. Qui peut contenir.

Caparaçon : (ka-pa-ra-son), n. m. 1° Espèce de housse ou de longue couverture plus ou moins ornée, s'étendant quelquefois jusqu'à la tête, et destinée à protéger le cheval 2° Anciennement, armure et harnois dont les chevaux étaient équipés dans les batailles. Les chevaux blanchissants frissonnent, Et les masses d'armes résonnent Sur leurs caparaçons d'acier, V. HUGO.

Capelan : (ka-pe-lan), n. m. Prêtre pauvre ou cagot duquel on parle avec mépris.

Capellade : (ka-pè-la-d'), n. f. Coup de chapeau. Grands saluts, révérences, capellades, air de cour, R. TÖPFFER.

Capitan :
(ka-pi-tan), n. m. Terme de mépris. Homme qui fait le matamore, qui semble vouloir faire peur aux gens.

Capitane : (ka-pi-ta-n'), adj. et n. f. La galère capitane ou la capitane, nom qu'on donnait en Europe à la principale galère d'un État, excepté en France. Le chevalier de Villeroy se noya dans la capitane de Malte qui coula à fond, SAINT-SIMON.

Capitan-pacha : (ka-pi-tan-pa-cha), n. m. Amiral turc ; le vaisseau amiral turc. .. Quand brûlaient au sein des flots fumants Les capitans-pachas avec leurs armements, V. HUGO.

Capitoul : (ka-pi-toul), n. m. Nom qu'on donnait aux magistrats municipaux de la ville de Toulouse.

Capon : (ka-pon), n. m. 1° Celui qui cajole pour tromper et arriver à ses fins  2° Poltron, et aussi, au collége, celui qui, dans une punition collective, dénonce un camarade  3° Populairement, joueur rusé, fin 4° Adj. Capon, caponne, qui a le caractère du capon.

Caponner :
(ka-po-né), v. t. Terme de marine. Caponner l'ancre, la relever avec le capon.

Caponnière :
(ka-po-niê-r'), n. f. Terme de guerre. Logement qu'on creusait dans le fond d'un fossé sec, pour y mettre des soldats à couvert.

Capselle : (ka-psè-l'), n. f. Plante des chemins (bourse-à-pasteur).

Captal : (ka-ptal), n. m. Ancien titre de dignité, qui signifiait chef, capitaine, dans le midi de la France.

Captieux
: EUSE (ka-psi-eû, eû-z'), adj. 1° Qui tend à prendre, à surprendre, à conduire à un sens trompeur. User de mots captieux sans les expliquer, PASCAL  2° En parlant des personnes. Un raisonneur captieux. Un sophiste captieux.

Capuce : (ka-pu-s'), n. m. Morceau d'étoffe grossière taillée en pointe, qui couvre la tête des capucins, à la différence des bénédictins, des bernardins et des célestins qui portent un capuchon. Il dit sous son capuce.

Capucinade : (ka-pu-si-na-d'), n. f. Terme familier. Plate tirade de morale ou de dévotion.

Caquerolle : (ka-ke-ro-l'), n. f.   Casserolle de cuivre à trois pieds et à manche.

Caquetoire : (ka-ke-toi-r'), n. f.  1° Chaise basse à dos très élevé et sans bras. C'est ce que nous nommons maintenant causeuse.  2° Bâton placé au milieu des mancherons de la charrue.

Caraba :
(ka-ra-ba), n. m.   Huile de la noix d'acajou.

Carabinade : (ka-ra-bi-na-d'), n. f. Tour de carabin.

Caranguer : (ka-ran-ghé), v. t.  Terme de marine. Louvoyer à petites voiles pendant plusieurs jours sans pouvoir gagner au vent.

Caraque : (ka-ra-k'), n. f. Terme de marine. Nom qu'on donnait autrefois à de très grands navires.

Caraude : (ka-rô-d’), n. m. Sortilége, maléfice, enchantement. (La Curne)

Caravansérail : (ka-ra-van-sé-rall, ll mouillées), n. m. Dans l'Orient, grand bâtiment au milieu duquel existe une vaste cour et où les voyageurs rencontrent, pour eux-mêmes et pour leurs bêtes de somme, tous les approvisionnements désirables.

Carbatine : (kar-ba-ti-n'), n. f. 1° Terme d'antiquité. Soulier de paysan fait d'un seul morceau de cuir 2° Aujourd'hui nom des peaux molles des bêtes avant qu'elles aient été préparées ou séchées.

Cardine : (kar-di-n'), n. f. Terme de pêche. Espèce de sole.

Cariatide : (ka-ri-a-ti-d'), n. f. Figure de femme ou même d'homme, qui supporte une corniche.

Caristade : (ka-ri-sta-d'), n. f.  Aumône. Demander, donner la caristade.

Carnabot : (kar-na-bo), n. m. Eteignoir de grande taille, muni d'un long manche, pour le service des églises.

Carnèle : (kar-nè-l'), n. f. Bordure qui parait autour du cordon d'une monnaie et qui forme la légende.

Carnicier : n. m. Bourreau. (La Curne)

Carnin : (Kar-nin), n. m. Charme, sortilége. (La Curne)

Caroanne : n. m. Convoi de vivres. De l'italien carovana , qui signifie " caravane, convoi de bêtes chargées et de mulets. " (La Curne)

Carogne : (ka-ro-gn'), n. f.  Femme hargneuse, méchante femme. Il n'est jour.... Que ces carognes-là ne me rompent la teste, RÉGNIER.

Carole : n. f. Moyen âge. Danse en rond. (La Curne)

Caroline : n. f. Lettre minuscule inventée par les moines de Corbie, apparue sous le règne de Charlemagne (d'où son nom) et s'étant substituée à la cursive mérovingienne.

Caronade :
(ka-ro-na-d'), n. f. Gros canon court, d'invention anglaise, autrefois en usage dans la marine seulement. Elle diffère du canon en ce que celui-ci n'a pas une chambre pour recevoir la poudre comme le mortier, l'obusier et la caronade.

Carre : (ka-r'), n. f. Chacune des faces d'une lame d'épée.

Carreau : (kâ-rô), n. m. Flèche d'arbalète dont le fer avait quatre pans.

Carrousse : (ka-rou-s'), n. f. Partie de boire, excès de boisson. Encore, après cela, ils sont enfants des cieux ; Ils font journellement carrousse avec les dieux, RÉGNIER.

Cartel :
(kar-tèl), n. m. 1° Appel en duel 2° Autrefois, dans les tournois, défi de chevalier à chevalier 3° Règlement entre des nations belligérantes pour la rançon ou l'échange de prisonniers de guerre 4° Terme de blason. Écu 5° Encadrement de certaines pendules portatives faites pour être appliquées à une muraille. La pendule même. Un cartel en bronze 6° Ornement dans les bordures des tableaux, des trumeaux, des cheminées, etc.

Cartulaire : (kar-tu-lê-r'), n. m. Registre qui contient les antiquités, les droits et les titres d'une église séculière ou régulière.

Casaquin : (ka-za-kin), n. m. 1° Espèce de corsage de femme avec de petites basques dans le dos, formant deux gros plis à l'endroit de la ceinture et relevant en l'air  2° Anciennement, sorte de petite casaque à l'usage des hommes. FIG. et populairement. Donner sur le casaquin à quelqu'un, le battre.

Casauba : (ka-zô-ba), n. f. Autrefois palais du souverain dans les villes barbaresques.

Cascaret :
(ka-ska-rè), n. m.  Homme d'apparence mince et chétive. Terme populaire

Cascatelle : (ka-ska-tè-l'), n. f. Petite cascade. La poussière des cascatelles Seule a mouillé son luth  de myrtes couronné ! V. HUGO.

Casin : (ka-zin), n. m. Cabane, petite maison. Chaque fois qu'un vallon s'entr'ouvre, qu'un torrent glisse à la mer, quelque village assied des deux côtés ses casins, Mme DE GASPARIN.

Casquet : (ka-skè), n. m.  1° Ancien terme militaire. Casque léger et ouvert  2° Râteau de bois.

Casse-aiguille : (kâ-sè-gui-ll', ll mouillées ; prononcez ui comme dans huile), n. m. Ouvrier employé dans les salines.

Casseaux :
(ka-sô), n. m. plur. Ancien terme de vétérinaire. Cylindre de bois résistant, divisé, selon son axe, en deux moitiés exactement semblables et souvent creusées, dans leur partie plane, d'une rigole longitudinale. Les casseaux étaient employés aussi pour la castration des animaux.

Cassine : (ka-si-n'), n. f. Petite maison de plaisir hors de la ville. M. de Villars l'est allé recevoir dans sa cassine, SÉVIGNÉ.

Casuel : ELLE (ka-zu-èl, è-l'), adj. 1° Qui dépend des cas, des accidents. L'événement en est casuel, BOSSUET. 2° Droits casuels, profits fortuits, dans les fiefs, comme le droit d'aubaine, les lods et ventes, etc. 3° N. m. Le casuel, le gain, le revenu casuel, par opposition à gain, revenu fixe.

Catachrèse : (ka-ta-krè-z'), n. f. Trope par lequel un mot détourné de son sens propre est accepté dans le langage commun pour signifier une autre chose qui a quelque analogie avec l'objet qu'il exprimait d'abord ; par exemple, une langue, parce que la langue est le principal organe de la parole articulée.

Cataglottisme : (ka-ta-glo-tti-sm'), n. m. Terme de littérature ancienne. Emploi de mots recherchés.

Cataphracte :
(ka-ta-fra-kt'), n. m. Nom d'une armure de fer qui couvrait le corps tout entier, et qui, en usage d'abord chez les Asiatiques, passa chez les Grecs et les Romains. Nom d'un vaisseau de guerre chez les anciens, long et ponté.

Cataphrygien : (ka-ta-fri-jiin), n. m. Nom d'hérétiques du IIe siècle de l'ère chrétienne qui, rejetant les anciens prophètes, disaient que l'Esprit-Saint avait été donné non aux apôtres mais à eux.

Catarrhe : (ka-ta-r'), n. m. Flux morbide par une membrane muqueuse. Catarrhe pulmonaire, vésical, utérin. Dans le langage ordinaire, gros rhume.

Catel : (ka-tèl), s. m. Terme de droit féodal. Droit de meilleur catel, droit en vertu duquel les seigneurs, après le décès d'un vassal, prenaient à leur choix le meilleur des meubles du défunt.

Catelle : (ka-tè-l'), s. f. Petite chaîne qui se donnait chez les Romains comme récompense militaire.

Catène : (ka-tè-n'), n. f. Terme de philosophie sacrée. Suite de remarques sur l'Écriture sainte. On dit aussi chaînes. Les catènes ou chaînes sur les pères de l'Église.

Caténière : (ka-té-niè-r'), s. f. Terme de pêche. Chaînes portant plusieurs crocs et servant à retrouver des filets au fond de la mer.

Caterolle : (ka-te-ro-l'), s. f. Terme de chasse. Trou que la femelle du lapin creuse dans la terre, pour y faire ses petits, hors du terrier ordinaire. On trouve aussi catterole.

Cathèdre : n. f. Siège de bois à haut dossier et accotoirs pleins, en usage au moyen âge et à la Renaissance.

Catholicon : (ka-to-li-kon), n. m. Verbiage, salmigondis. Marigny avait commencé une manière de catholicon de ce qu'il avait vu en ce pays-là (Guyenne), RETZ.

Catir : (ka-tir), v. t. Lustrer une étoffe. Catir du drap, à froid, à chaud. Appliquer l'or dans les filets d'une pièce à décorer. Se catir, v. pr. Être cati. Ces sortes de draps ne se catissent pas bien.

Cauce : n. m. Chaussée. (La Curne)

Caucher : (kô-ché), n. m.  Assemblage de feuilles de vélin dans lesquelles on enferme l'or battu.

Caudataire : (kô-da-tê-r'), n. m. 1° Celui qui porte la queue de la robe d'un cardinal. Adjectivement. Gentilhomme caudataire 2° Homme qui se fait valet, obséquieux à l'excès.

Caudebec : (kô-de-bèk), n. m.  Espèce de chapeau de laine.

Caudrette :
(kô-drè-t'), n. f. Terme de pêche. Truble sans manche et qu'on suspend dans l'eau.

Caulicoles : (kô-li-ko-l'), n. f. plur. Terme d'architecture. Tiges qui, sortant d'entre les feuilles d'acanthe, s'enroulent en volutes sous le tailloir du chapiteau corinthien.

Cauteleux :
EUSE (kô-te-leû, leû-z'), adj. Qui a de la cautèle (précaution mêlée de défiance et de ruse). Un homme cauteleux. Une cauteleuse réponse. Il est fin, cauteleux, LA BRUYÈRE.

Cavalot : (ka-va-lo), n. m.  Pièce à cavalot, ancienne espèce de canon, fait de fer battu, qui tirait une livre de balles de plomb.

Cavalquet : (ka-val-kè), n. m.  Ancien nom d'une sonnerie de trompette pour la marche de la cavalerie.

Caveçon : (ka-ve-son), n. m.  Demi-cercle de fer, qu'on met au nez des chevaux, pour les dompter par la contrainte qu'il leur cause en leur serrant les narines. Mettre un caveçon, donner un coup de caveçon à un cheval. Fig. Donner un coup de caveçon à quelqu'un, lui faire éprouver une mortification, rabattre ses prétentions.

Cavillation : (ka-vil-la-sion), n. f. Terme de barreau et de controverse. Mauvaise chicane, dérision, moquerie. Pour ne rien retenir qui puisse laisser la plus petite couleur aux cavillations les plus destituées même d'apparence, il faut dire que.... SAINT-SIMON.

Cédule :
(sé-du-l'), n. f. Autrefois, petit morceau de papier sur lequel on écrivait quelque chose pour servir de mémoire.

Céladon : (sé-la-don), n. m.  Familièrement et ordinairement avec ironie, amant délicat et langoureux.

Céleuste : (sé-leu-st'), n. m. Terme de la marine ancienne. Celui qui donnait les ordres aux matelots et aux rameurs.

Celius : (sé-li-us'), n. m.  Une des sept collines de l'ancienne Rome.

Celle : (sè-l'), n. f. Nom de différentes pièces des thermes chez les Romains. Pendant le moyen âge, habitation destinée à des personnes de condition servile.

Cellicole : (sèl-li-ko-l'), adj.  Terme d'histoire naturelle. Qui habite dans les caves.

Cembre : (san-br'), n. m.  Espèce de pin des Alpes et du Dauphiné.

Cénacle :
(sé-na-kl'), n. m. Réunion d'hommes de lettres, d'artistes, etc., qui se voient souvent et sont accusés de s'admirer mutuellement.

Cendal : (san-dal), n. m.  Sorte d'étoffe de soie, dont on se servait dans le moyen âge.

Cénotaphe : (sé-no-ta-f'), n. m. Tombeau vide, dressé à un mort dont on n'a pas le corps.

Cens :
(san ; quelques-uns font sentir l's et disent sans'), n. m. Terme de jurisprudence féodale. Redevance que le possesseur d'une terre payait au seigneur. Donner à cens. Les Vaudois prirent à cens les héritages des environs, VOLTAIRE.

Centenier :
(san-te-nié), n. m. 1° Centurion, officier romain qui avait cent hommes sous ses ordres 2° Dans certaines villes de France, officier de la garde bourgeoise au XVIe siècle 3° Le chef ou magistrat de la centaine. Si un centenier trouve un voleur dans une autre centaine que la sienne, MONTESQUIEU.

Centon : (san-ton), n. m. 1° Vers ou fragments de vers pris de quelque auteur. On leur apprend à coudre en vers des centons de Virgile, J. J. ROUSSEAU  2° Par extension, c'est un centon, c'est un ouvrage fait de morceaux empruntés.

Centumvir : (san-tom'-vir), n. m. Dans l'ancienne Rome, le tribunal des centumvirs, tribunal composé de cent membres qui jugeait les questions d'état, de propriété, de succession.

Céracé : ÉE (sé-ra-sé, sée), adj. Terme didactique. Qui a l'apparence ou la consistance de la cire.

Céraste : (sé-ra-st'), n. m.  Terme d'histoire naturelle. Vipère d'Égypte très venimeuse, qui a sur la tête deux éminences en forme de cornes.

Céraunie : (sé-rô-nie), n. f. Synonyme de pierre météorique.

Céruléen :
ENNE (sé-ru-lé-in, è-n'), adj. Qui est de couleur azurée. Le céruléen tapis de la mer. André GIDE.

Cervelière : (sèr-ve-liê-r'), n. f. Anciennement, sorte de casque ouvert.

Cervoise :
(sèr-voi-z'), n. f. Mot gaulois, du latin cerevisia ou cervesia. Bière. L'onde insipide et la cervoise amère, Tout s'en imbibe.... LA FONTAINE.

Ceste : (sè-st'), n. m.  Nom d'un gantelet de cuir souvent garni de plomb, qui servait aux anciens athlètes, pour combattre à coups de poings, dans les jeux publics. Le prix du ceste, le prix donné au vainqueur dans cette sorte de combat.

Cettui : (sè-tui), adj.  démonstr. masc. sing. Ce, cet. Il n'est plus usité ; mais on le trouve encore dans le style marotique. Cettui me semble, à le voir, papimane, LA FONTAINE.

Chabler : (cha-blé), v. t. Terme de marine. Attacher un fardeau à un câble pour le haler.

Chablis :
(cha-bli), n. m. Terme d'eaux et forêts. Le chablis est le bois que la force du vent ou quelque orage abat dans les forêts.

Chaboisseau : (cha-boi-sô), n. m. Dans l'Aunis, espèce de petit jonc qui vient dans les prairies humides, particulièrement au bord de la mer.

Chabraque : (cha-bra-k'), n. f. Pièce de drap ou de peau de mouton destinée à recouvrir la selle et la charge, quand elles sont sur le dos du cheval. Une schabraque de hussard.

Chabrol : (cha-brol) et CHABROT (cha-bro) n. m.  Mélange de bouillon et de vin.

Chafouin :
INE (cha-fouin, foui-n'), n. m. et f. Celui, celle qui ressemble à une fouine, d'apparence grêle et sournoise. Petit chafouin. Adj. Mine chafouine. L'abbé Dubois était un petit homme maigre, effilé, chafouin, à perruque blonde, SAINT-SIMON.

Chaleil : (cha-lèll, ll mouillées), n. m. Intercalez Chaleil, avec le sens de lampion : " Le baston à quoy l'on pend le chaleil ou crasset les soirs, pour alumer en la maison. " (La Curne)

Chalin : (cha-lin), n. m. Eclair de chaleur.

Châlit : (châ-li), n. m. Bois de lit. Châlit de noyer, de fer. Je vis Castillon sans meubles, avec un châlit et un capucin, et qui en voulait prendre l'habit, SAINT-SIMON.

Chamade :
(cha-ma-d'), n. f. Signal militaire, qui se donnait avec le tambour ou la trompette, pour avertir qu'on voulait traiter avec l'ennemi. Fig. Battre la chamade, se rendre, céder.

Champart : (chan-par), n. m. Terme de jurisprudence féodale. Une certaine portion des fruits que le seigneur percevait sur l'héritage donné à cens. Dites aux femmes ce que c'est que fiefs, rentes, dîmes inféodées, droit de champart, lods et ventes, FÉNELON.

Champaye : (chan-pê), n. f. Nom donné à des bois ruinés par le pâturage du bétail, ou à des champs qui, par suite d'inculture, se couvrent de bouleaux, d'aulnes, de genêts ou de bruyères.

Champeaux : (chan-pô), n. m. plur. Prés, prairies.

Chamsin : (kam'-sin'), n. m. Vent d'Égypte qui souffle pendant cinquante jours, vingt-cinq jours avant l'équinoxe du printemps et autant après.

Chananéen : ENNE (ka-na-né-in, è-n'), adj. Qui appartient au pays de Chanaan. Les tribus chananéennes. Les habitants de Sodome et de Gomorrhe étaient de sang chananéen.

Chanceau : (chan-sô), n. m. Terme d'architecture. Nom des barreaux d'une grille qui ferme une enceinte.

Chancissure : (chan-si-su-r'), n. f.  Moisissure.

Chanée : (cha-née), n. f.  1° Cannelure du métier à tisser la soie. 2° Gouttière qui conduit l'eau sur la roue du moulin à papier.

Chanteau : (chan-tô), n. m. 1° Morceau coupé à un grand pain 2° Morceau d'étoffe coupé à une plus grande pièce 3° Une des pièces du fond d'un tonneau 4° Les chanteaux, les jantes du rouet.

Chantepleure : (chan-te-pleu-r'), n. f.  1° Sorte d'entonnoir qui a un long tuyau percé de trous pour faire couler les liquides dans un tonneau sans les troubler 2° Fente dans un mur de clôture ou de terrasse pour le passage des eaux 3° Robinet d'un tonneau  4° Arrosoir de jardinier, à queue longue et étroite 5° Rigole ouverte dans la berge d'une rivière 6° Sorte de tonneau dans lequel on foule, en certains vignobles, le raisin avant de le descendre dans la cuve.

Chanterille : (chan-te-ri-ll', ll mouillées) ou CHANTARILLE (chan-ta-ri-ll', ll mouillées), n. f. Petite bobine qui reçoit l'or ou l'argent au sortir du moulin.

Chantignole : (chan-ti-gno-l'), n. f. Terme de charpentier. Pièce de bois qui soutient les pannes d'une charpente

Chape-chute : (cha-pe-chu-t'), n. f.  Bonne aubaine due à la négligence ou au malheur d'autrui. Attendre, chercher chape-chute.

Chaput : (cha-pu), n. m. Billot de bois pour équarrir les ardoises.

Charmé : ÉE (char-mé, mée), Adj. m. En termes forestiers, bois charmé, arbre qu'on a gâté par le pied pour le faire périr.

Charmille : (char-mi-ll', ll mouillées, et non char-mi-ye), n. f. Terme de jardins. Palissade, berceau, allée de charmes et même de diverses autres espèces d'arbres, taillés de manière à présenter une surface plane, un mur de verdure. Quand d'une faible charmille Votre héritage est fermé, BÉRANGER.

Charpi : (char-pi), n. m. Billot sur lequel le tonnelier taille les douves.

Chartil : (char-ti ; l'l est toujours muette), n. m. 1° Le corps d'une charrette 2° Appentis qui sert de remise dans les basses-cours pour les charrettes, les charrues et les autres instruments de campagne. Emplissant à milliers Greniers, granges, chartils et caves et celliers, RÉGNIER.

Chartreuse : (char-treû-z'), n. f. 1° Couvent de chartreux  2° Petite maison de campagne isolée 3° Terme de cuisine. Mets composé de plusieurs légumes 4° Variété de tulipe 5° Sorte de liqueur, composée par les moines de la Grande-Chartreuse (près de Grenoble) avec les plantes aromatiques des montagnes et de l'eau-de-vie.

Chasse-cousin : (cha-se-kou-zin), n. m. 1° Mauvais vin, ou tout ce qui est propre à éloigner les parasites 2° Fleuret ne pliant pas, qui est propre à bourrer ceux qui font assaut.  Au plur. Des chasse-cousin ou chasse-cousins.

Chasse-marée : (cha-se-ma-rée), n. f. 1° Voiture qui transportait le poisson de mer. 2° Sorte de bâtiment côtier, ponté et à deux mâts. Au plur. Des chasse-marée.

Chasse-partie : (cha-se-par-tie), n. f. Accord par lequel des aventuriers règlent ce qui doit revenir à chacun pour sa part. Au plur. Des chasses-parties.

Chebec : (che-bèk), n. m. Terme de marine anc. Bâtiment à trois mâts de la Méditerranée, allant à voiles et à rames.

Chélidoine : (ké-li-doi-n'), n. f.  1° Terme de botanique. La grande chélidoine, vulgairement nommée éclaire (chelidonium majus, L.), qui croît dans les murailles et les décombres, et contient un suc jaunâtre, caustique, très amer.  2° Terme de minéralogie. Pierre précieuse.

Chêmer : (SE) (chê-mé), v. pr. Maigrir, tomber en chartre. Voilà un enfant qui se chême.

Chemérage : (che-mé-ra-j'), n. m. Terme de droit féodal. Droit d'aînesse en vertu duquel les puînés tenaient de l'aîné leur portion de fief en hommage.

Chènevis :
(chè-ne-vi), n. m. La graine du chanvre.

Chênière : (chê-niè-r'), adj. f. Toue chênière, ou, substantivement, une chênière, sorte de bateau.

Chersonèse : (kèr-so-nê-z'), n. f. Terme de géographie. Presqu'île.

Chevage :
(che-va-j'), n. m. Terme de droit féodal. Droit dû par tout chef de famille bâtard ou aubain (Étymologie : chef).

Chevance : (che-van-s'), n. f.   Le bien qu'on a.  En leurs greniers le blé, dans leurs caves les vins : Tout en crève ; comment ranger cette chevance ? LA FONTAINE.

Chevau-légers : (che - vô - lé - jé), n. m. plur. Nom qu'on donnait à une compagnie de cavalerie composée de gens de naissance et d'honneur, qui faisaient partie de la garde du roi.

Chevecier : (chè-ve-sié), n. m.  Dignitaire qui avait soin du chevet de l'église, c'est-à-dire du fond de l'église depuis l'endroit où la clôture commence à tourner en rond. Et son rare savoir, de simple marguillier, L'éleva par degrés au rang de chevecier, BOILEAU.

Chevelage : (che-ve-la-j'), n. m.  Opération qui a pour but d'ouvrir et d'entretenir, à l'étiage, des passes dans les hauts-fonds.

Chever : (che-vé), v. t. 1° Creuser une pierre précieuse par-dessous, pour affaiblir la couleur lorsqu'elle est trop forte 2° Rendre concave une pièce de métal 3° Faire subir au verre le chevage. Verres chevés, verres pour montres et pendules.

Chevir : (che-vir), v. t.  Disposer de quelqu'un, en venir à bout. Cet enfant est si malin qu'on ne peut chevir de lui. Terme d'ancienne coutume. Traiter, composer, capituler.

Chevron : (che-vron), s. m. Terme de grammaire. Nom donné à l'accent circonflexe, à cause de sa forme.

Chiaoux : (chi-a-ou), n. m. Autrefois, espèce d'huissier ou d'envoyé turc.

Chicoter : (chi-ko-té), v. t.  Terme populaire. Contester sur des bagatelles.

Chiliade : (ki-li-a-d'), n. f. Terme didactique. Un millier.

Chiliarchie : (ki-li-ar-chie), n. f. Division de la phalange grecque ; elle était composée de 1024 hommes et commandée par un chiliarque. Quatre chiliarchies formaient la petite phalange, huit la demi-phalange, et seize la phalange entière.

Chiliaste : (ki-li-a-st'), n. m. Celui qui croyait au millénium ; millénaire.

Chimoine : (chi-moi-n'), n. m. Terme de construction. Sorte de ciment ou de stuc qui imite le marbre.

Chinfreneau : (chin-fre-nô), n. m. Coup à la tête ou au visage. Terme populaire.

Chinquer : (chin-ké), v. t.  Faire godaille le verre à la main.

Chirobaliste : (ki-ro-ba-li-st), n. f. Arbalète.

Chirographe : (ki-ro-gra-f'), n. m. Terme de diplomatique. Diplôme revêtu d'une signature. Charte, pièce sur laquelle le même acte est écrit deux fois. Bref du pape non publié, non promulgué.

Chlamyde : (kla-mi-d'), n. f. Sorte de manteau des anciens, retenu au cou ou sur l'épaule droite par une agrafe.

Choisel : (choi-zèl), n. m. Terme ancien. Se dit d'un moulin qui est mû par un cours d'eau à réservoir.

Chorège : (ko-rè-j'), n. m. Terme d'antiquité grecque. Celui qui, chez les Grecs, fournissait la dépense des spectacles.

Choreute : n. m. Emprunté du grec khoreutês. Personne figurant dans un chœur, danseur, choriste. ANTIQ. GRECQ. Membre d'un chœur.  

Chorographie : (ko-ro-gra-fie), n. f. Description d'un pays, comme la géographie est la description de la terre, et la topographie celle d'un lieu particulier.

Chrême :
(krê-m'), n. m. Huile mêlée de baume, et consacrée pour servir aux onctions dans l'administration de certains sacrements. Le saint chrême.

Chrémeau : (cré-mô), n. m. Petit bonnet de linge fin, dont, après l'onction, on coiffait l'enfant baptisé.

Chrysanline : (kri-za-ni-li-n'), n. f. Sorte de couleur orange. à ces couleurs on peut ajouter la couleur orange, chrysaniline, etc. Mém. d'Agric. etc. 1870-71.

Chryséléphantine : (kri-zé-lé-fan-ti-n'), adj. f. Sculpture chryséléphantine, celle où entrait l'or et l'ivoire.

Chrysopée : (kri-zo-pée), n. f. Terme d'alchimie. Art prétendu de faire de l'or.

Chrysostome : (kri-zo-sto-m'), adj. 1° Qui a la bouche d'or. Épithète donnée à quelques Pères de l'Église grecque 2° Terme d'histoire naturelle. Qui a la bouche de couleur d'or.

Chrysulée : (kri-zu-lée), n. f. Ancien nom de l'eau régale.

Chthonien : ENNE (kto-niin, niè-n'), adj.  Terme de mythologie. Les dieux chthoniens, les dieux qui résident dans les cavités de la terre.

Cicerone : (si-sé-ro-né ; d'autres prononcent sisé-ro-n' ; d'autres enfin disent, à l'italienne, tchitché ro-né), n. m. Guide qui montre aux étrangers les curiosités d'une ville. J'étais accompagné d'un nouveau guide et d'un cicerone grec, CHATEAUBRIAND. Au plur. L'Académie le laisse invariable : les cicerone.

Ciclamor : (si-kla-mor), n. m. Terme de blason. Bordure de l'écu ou des pièces.

Cinabre : (si-na-br'), rouge vermillon.

Cincenelle : (sin-se-nè-l'), n. f. Cordage pour haler les bateaux sur les rivières, pour faire glisser, au moyen d'une poulie, un bac d'une rive à l'autre.

Cinéfaction : (si-né-fa-ksion), n. f. Terme didactique. Réduction en cendres.

Cinéraire : (si-né-rê-r'), adj. Qui se rapporte aux cendres. Urne cinéraire, urne qui renferme les cendres d'un mort.

Cinglage : (sin-gla-j'), n. m. Le chemin qu'un vaisseau fait ou peut faire en 24 heures.

Cipolin :
(si-po-lin), adj. m. Marbre cipolin, espèce de marbre de structure foliacée auquel on a cru reconnaître de la ressemblance avec les tuniques des plantes bulbeuses. Le portique  est formé par dix grosses colonnes d'un seul bloc de marbre cipolin, STENDHAL.

Cippe : (si-p'), n. m. 1° Terme d'architecture. Demi-colonne sans chapiteau 2° Petite colonne ou pilier, que les anciens plaçaient en divers endroits des grandes routes, et qui offrait des explications sur le chemin, ou quelquefois le récit de quelque action mémorable, arrivée près du même lieu

Circaète :
(sir-ka-è-t'), n. m. Oiseau du genre faucon, dit vulgairement Jean-le-blanc.

Circellé : ÉE (sir-sè-lé, lée), adj. Terme didactique. Qui est muni de cercles colorés.

Circoncellion : (sir-con-sèl-li-on), n. m. Nom de donatistes (hérétiques du IVe siècle), qui se disaient vengeurs publics, donnaient la liberté aux esclaves et supprimaient les dettes des débiteurs.

Circonvallation : (sir-kon-val-la-sion), n. f. Terme de fortification. Tranchée avec palissade et parapet que faisaient les assiégeants pour se garantir des attaques et pour couper les communications de la place avec le dehors. Cette effroyable circonvallation qu'il fit autour de la ville, BOSSUET.

Circumincession : (sir-ko-min-sè-ssion), n. f. Terme de théologie. Existence des personnes de la Trinité les unes dans les autres.

Ciron :
(si-ron), n. m. Insecte aptère qui est le plus petit des animaux visibles à l'oeil nu. Dans le XVIIe siècle, le ciron fut pris comme le symbole de ce qu'il y avait de plus petit au monde. Dame fourmi trouva le ciron trop petit, Se croyant, pour elle, un colosse, LA FONTAINE.

Cistophore : (si-sto-fo-r'), n. f. Jeune fille qui portait des corbeilles dans les orgies ou fêtes de Bacchus.

Citole : (si-to-l'), n. f. Nom qu'on donnait dans le moyen âge à la cithare.

Citrin :
INE (si-trin, tri-n'), adj. Qui est de la couleur du citron. Couleur citrine.

Civadière : (si-va-diê-r'), n. f. Terme de marine. Nom d'une voile à peu près abandonnée aujourd'hui, qui s'attachait à une vergue suspendue sous le mât de beaupré.

Civelle :
(si-vè-l'), n. f. Jeune anguille.

Clabaudeur : (kla-bô-deur), n. m. Clabaudeur, clabaudeuse, celui, celle qui crie beaucoup et sans raison. Quel clabaudeur assommant !

Clampin : (klan-pin), n. m.  Terme militaire. Soldat retardataire, traînard, écloppé. Populairement, clampin, clampine, un fainéant, une fainéante.

Claquedent : (kla-ke-dan), n. m. 1° Terme d'injure. Un gueux, un misérable qui tremble de froid 2° Familièrement, homme qui parle de lui-même avec jactance.

Claque-oreille : (kla-ko-rè-ll', ll mouillées), n. m. Terme populaire. Chapeau à bords pendants. Au plur. Des claque-oreilles.

Clarence : (kla-ran-s'), n. f. Chaussure à semelle plate, sans talon.

Clarière : (kla-riê-r'), n. f. Terme de marine. Passage entre les banquises et les gros amas de glaces.

Claveau : (kla-vô), n. m. 1° Terme d'architecture. Pierre taillée en coin, qui sert à fermer une plate-bande ; à former le dessus d'une fenêtre ou d'une porte carrée ou d'une corniche. Cette pierre s'appelle voussoir, lorsque ces portes ou ces fenêtres sont en arcade. 2° Terme de construction. Pièce de bois disposée en biais, de manière à tendre vers le centre d'une arcade.

Clavecin : ou CLAVESIN (kla-ve-sin), n. m. Ancien terme de marine. Partie de la dunette consacrée à la distribution des chambres d'officiers ; salon au milieu de l'espace occupé par ces chambres.

Clavicorde : (kla-vi-kor-d'), n. m. Terme de musique. Espèce de clavecin.

Clayère : (klè-iê-r'), n. f. Parc à huîtres.

Claymore :
(klè-mo-r'), n. f. Grande et large épée des Gaëls d'Écosse, et dont le nom leur sert de cri de guerre.

Cléché :
ÉE (klé-ché, chée), adj. Terme de blason. Se dit d'une pièce ouverte à jour qui laisse voir le champ de l'écu.

Clergeon : (klèr-jon), n. m. Ancien terme de dénigrement, petit clerc de procureur. Si je savais à quel procureur vous êtes, je vous ferais châtier, petit clergeon.... Mais tout ce que je pus faire.... fut de lui dire que je n'étais point clergeon de procureur, et que j'étais gentilhomme, Francion.

Clifoire : (kli-foi-r'), n. f.   Jouet que les enfants se font avec une tige de sureau pour lancer de l'eau comme avec une seringue.

Cligne-musette : (kli-gne-mu-zè-t'), n. f. Jeu d'enfants où plusieurs se cachent, tandis qu'un seul cherche. Jouer à cligne-musette. (cache-cache)

Climatérique : (kli-ma-té-ri-k'), adj. Qui appartient à un des âges de la vie regardés comme critiques. Les époques climatériques. Fig. L'an climatérique, l'époque de la décadence. à chercher l'an climatérique De l'éternelle fleur de lis, MALHERBE.

Clinquant : (klin-kan), n. m. 1° Lamelle brillante d'or, d'argent, etc. qui entrait dans certaines parures. Ce dos chargé de pourpre et rayé de clinquants, MALHERBE  2° Lames ou feuilles de cuivre doré ou argenté qui brillent beaucoup et imitent le vrai clinquant.

Closerie : (klô-ze-rie), n. f. Petite exploitation rurale, où il n'y a pas de boeufs de labour. La Closerie des Genêts, drame en cinq actes, par Fréd. SOULIÉ.

Coaction : (ko-a-ksion), n. f. Terme didactique. Action de contraindre à faire ou à ne pas faire.

Coalescence : (ko-a-lè-ssan-s'), n. f. Terme didactique. Union de parties auparavant séparées, comme on l'observe dans la guérison des plaies simples.

Coaltar :
(kôl-tar), n. m. Goudron provenant de la distillation de la houille.

Cocatrix : (ko-ka-triks'), n. m. Objet de superstitions populaires et que Furetière dit une espèce de basilic qui s'engendrait dans les cavernes et les puits.

Côcher : (kô-ché), v. t. Couvrir la femelle en parlant du coq, et, en général, des autres oiseaux.

Coction : (ko-ksion), n. f. Terme didactique équivalant à cuisson du langage vulgaire. La coction des aliments.

Codicille : (ko-di-sil-l'), n. m. Terme de droit. Disposition qui a pour objet de faire une addition ou un changement à un testament. Je le lui donne par un codicille, révoquant à cet effet tous les testaments antérieurs, VOLTAIRE.

Coffin : (ko-fin), n. m. Étui plein d'eau où est une pierre à aiguiser et que le faucheur portait à sa ceinture.

Cogent : ENTE (ko-jan, jan-t'), adj. Terme de philosophie. Qui contraint.

Cohibition : (ko-i-bi-sion), n. f.  Terme didactique. Empêchement d'agir.

Cohober : (ko-o-bé), v. t. Distiller plusieurs fois de suite une liqueur sur son résidu, ou mieux sur de nouvelles substances, pour qu'elle se charge davantage des principes volatils.

Colichemarde : (ko-li-che-mar-d'), n. f. Sorte de rapière, dont la partie antérieure de la lame est effilée et taillée en carrelet, tandis que le talon est très large ; c'était une arme de duel (corruption de Koenigsmark, nom de l'inventeur).

Collapsus : (kol-la-psus'), n. m. Diminution de l'excitabilité du cerveau, ce qui fait qu'il cesse de remplir ses fonctions ou les remplit irrégulièrement.

Colliger : (kol-li-jé), v. t.  1° Faire des collections de pierres, d'insectes, etc. 2° Faire des extraits.

Colloquer : (kol-lo-ké), v. t. 1° Terme de jurisprudence. Faire la collocation des créanciers 2° Familièrement. Mettre quelqu'un en une place assez mauvaise 3° Se colloquer, v. pr. Se placer. Quand un chacun fut embarqué, AEeas s'étant colloqué, SCARRON.

Colombin :
INE. adj. Espece de couleur qui est du violet lavé, du gris de lin entre le rouge et le violet. (Dict. de l’Académie)

Colombine : (ko-lon-bi-n'), n. f.    Personnage de la comédie italienne ; la fille de Cassandre et la prétendue d'Arlequin. Au masculin, colombin, jeune homme qui a un air de colombe ; se dit par plaisanterie. C'est un vrai colombin.

Columelle : (ko-lu-mè-l'), n. f. Terme didactique. Petite colonne.

Combe : (kon-b'), n. f. Petite vallée, pli de terrain, lieu bas entouré de collines.

Combleau : (kon-blô), n. m.  Nom, dans l'artillerie, de grosses cordes servant à traîner le canon. Quelques-uns disent comblan.

Comice : (ko-mi-s'), n. m. plur. Terme d'antiquité. Nom que les Romains donnaient à leurs assemblées pour l'élection des magistrats, et pour d'autres affaires publiques. Et quel est aujourd'hui l'ordre de vos comices ? VOLTAIRE. Au XIXe siècle, nom que l'on a donné aux assemblées primaires appelées à voter sur des plébiscites.

Cominge : (ko-min-j'), n. f. Sorte de grosse bombe. Le comte de Cominges, aide de camp de Louis XIV au siége de Mons, à la taille duquel le roi avait comparé ces bombes en badinant.

Command : (ko-man), n. m. Terme de jurisprudence. Celui pour lequel on fait une acquisition sans que son nom soit porté dans l'acte. Celui pour lequel l'adjudicataire déclare avoir enchéri.

Commissoire : (ko-mmi-soi-r'), adj. Terme de droit. Clause commissoire, clause qui, n'étant point accomplie, emporte la nullité du contrat.

Commodat : (ko-mmo-da), n. m. Terme de jurisprudence. Contrat par lequel une chose est prêtée gratuitement à l'emprunteur, à la charge de la restituer en nature. Le commodat est le prêt à usage.

Commoration : (ko-mmo-ra-sion), n. f. Figure de rhétorique par laquelle un orateur insiste sur un des points qu'il a traités pour le graver plus profondément dans l'esprit de l'auditeur.

Commouvoir : (ko-mmou-voir), v. t. Causer des commotions.

Compellatif : IVE (kon-pèl-la-tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. Qui indique qu'on adresse la parole à quelqu'un. Particule compellative.

Compendium : (kon-pin-di-om'), n. m. Abrégé. Un compendium de philosophie, de médecine.

Concamération : (kon-ka-mé-ra-sion), n. f. Terme d'architecture. Voûte, arcade, cintre d'une voûte. Demi concamération, forme d'une voûte qui s'arrête à la moitié de la courbe.

Conche :
(kon-ch'), n. f. Nom des seconds réservoirs des marais où se fabrique le sel.

Concraire : (kon-krê-r'), v. a. Terme de grammaire et de logique. Donner le caractère concret, par opposition à abstraire.

Condamine : n. f. Du latin condamina, contamina, de cum domino. Mot languedocien, pour signifier une grande pièce de terre qui a quelques droits seigneuriaux. (La Curne)

Condigne : (kon-di-gn'), adj. Terme de théologie. Satisfaction condigne, satisfaction parfaitement égale à la faute. Mérite condigne, mérite égal à la récompense.

Confabuler : (kon-fa-bu-lé), v. t.  S'entretenir familièrement. Il est vieux ou du moins marotique. Apelle un jour vint entre cinq et six Confabuler chez son ami Zeuxis, VOLTAIRE.

Congrégé : ÉE (kon-gré-jé, jée), adj. Terme didactique. Qui est réuni en masses, en tas. N. f. Ursuline qui ne faisait point de voeux.

Conglutiner :
(kon-glu-ti-né), v. t. Joindre deux ou plusieurs corps par le moyen de quelque substance visqueuse qui les tient unis.

Congru :
UE (kon-gru, grue), adj. 1° Qui est conçu ou qui s'exprime en termes exacts et précis 2° Dans le langage ecclésiastique, portion congrue, pension annuelle que le gros décimateur payait au curé pour sa subsistance. Par extension, portion congrue, rente, traitement fort exigu.

Congruent : ENTE (kon-gru-an, an-t'), adj. Qui convient à. Que dites-vous de ma petite oie (sorte d'ajustement) ? La trouvez-vous congruente à l'habit ? MOLIÈRE.

Conniver : (ko-nni-vé), v. t.  Fermer les yeux sur ce qu'on n'ose pas ou ne veut pas apercevoir et, par suite, dissimuler en justice les faits à la charge d'un accusé, et prendre ainsi part à une mauvaise action. Mais conniver en lâche à ce nom qu'on me vole, Quand un père à mes yeux au lieu de moi l'immole, Souffrir.... CORNEILLE.

Conopée : n. m. Voile qui enveloppe le tabernacle d’un autel.

Contadin : (kon-ta-din), n. m. Paysan. À l'aide, contadins, aux armes, LA FONTAINE.

Contempteur : TRICE (kon-tan-pteur, tri-s'), n. m. et f. 1° Celui, celle qui méprise, qui a l'esprit méprisant 2° Adjectivement. L'attention de la première Église à dérober aux yeux contempteurs le secret des mystères, DESFONTAINES.

Contendant : ANTE (kon-tan-dan, dan-t'), adj. Qui débat, dispute avec un autre. Puissances, parties contendantes. Substantivement. On ne s'entend jamais en disputant de vive voix ; un des contendants s'explique mal, l'autre répond plus mal encore, VOLTAIRE.

Contondre : (kon-ton-dr'), v. t. Produire des contusions.

Contredanse : (kon-tre-dan-s') et, primitivement, COUNTRY-DANCE (kaun'-tri-dan-s'), n. f. Sorte de danse rustique ancienne en Angleterre, où elle signifie danse de campagne, et importée en France sous la Régence, c'est-à-dire entre 1715 et 1723.

Contre-hus : (kon-trû), n. m. Partie d'une porte coupée en deux, le haut pouvant s'ouvrir, tandis que le bas reste fermé. Petite porte, quelquefois à perpétuelle demeure, quelquefois susceptible d'être enlevée à volonté, qui est au devant de la porte entière, et qui atteint à moitié environ de la hauteur de celle-ci.

Contre-lettre : (kon-tre-lè-tr'), n. f. Acte secret par lequel on déroge aux stipulations d'un acte public. Au plur. Des contre-lettres.

Contremander : (kon-tre-man-dé), v. t. Révoquer un ordre, une demande, une commande. Il a contremandé sa voiture. On avait mandé cet officier, mais il a été contremandé.

Contre-scel : (kon-tre-sèl), n. m. Petit sceau apposé sur le tiret du parchemin qui attache les lettres scellées en chancellerie. Figure imprimée au revers du sceau principal.

Controuver : (kon-trou-vé), v. t. Inventer une chose fausse. On ne peut se tirer d'affaire qu'en leur controuvant des intentions basses, J. J. ROUSSEAU.

Contrister :
(kon-tri-sté), v. t. Causer une tristesse profonde. Terme de dévotion. Contrister le Saint-Esprit, retomber dans le péché après avoir reçu les grâces du Saint-Esprit. Se contrister, v. pr. Devenir contristé.

Contumélieux :
EUSE (kon-tu-mé-li-eû, eû-z'), adj. Latinisme. Qui offense, qui outrage. Je ne veux pas disputer de l'usage des serviteurs, à qui nous sommes si superbes, si cruels, si contumélieux, MALHERBE.

Contus : USE (kon-tu, tu-z'), adj. Terme de chirurgie. Qui a éprouvé une contusion. Une partie contuse. Plaie contuse, solution de continuité des parties molles compliquée avec la contusion.

Conurbation : (ko-nur-ba-sion), n. f. Ensemble urbain formé par plusieurs villes dont les banlieues se sont rejointes.

Convent : (kon-van), n. m. 1° Ancienne forme pour couvent. Quelques femmes galantes donnent aux convents et à leurs amants, galantes et bienfaitrices, LA BRUYÈRE. 2° En franc-maçonnerie, réunion de délégués de toutes les loges du pays.

Convoluté : ÉE (kon-vo-lu-té, tée), adj. Qui est roulé sur soi-même ou autour d'un autre corps, de manière à former un cornet. Feuilles convolutées. Ailes convolutées, ailes qui enveloppent le corps de manière à lui donner la forme cylindrique.

Copter : (ko-pté), v. t. Frapper une cloche d'un seul côté avec le battant.

Coquard : (ko-kar), n. m. 1° Vieux coq. Fig. et familièrement, fou, benêt. Et s'il le dit, c'est un coquard, LA FONTAINE 2° Le produit du croisement du faisan avec la poule.

Coquebin : n. m. Terme d'injure. " Soeur Jeanne nous dit que je suis aise que ce gros coquebin là est hors de ceans. " (La Curne)

Coquecigrue :
(ko-ke-si-grue), n. f. 1° Animal imaginaire dont le nom est employé dans diverses locutions 2° Personne qui ne dit que des balivernes 3° Baliverne, conte en l'air. Il nous vient conter des coquecigrues, des coquecigrues de mer.

Coquefredouille : (ko-ke-fre-dou-ll', ll mouillées), n. m. Un pauvre hère, un homme sans esprit.

Coquemar : (ko-ke-mar), n. m. Pot à anse de terre vernissée, ou d'étain, ou de cuivre, qui servait à faire bouillir de l'eau.

Coqueplumet : (ko-ke-plu-mè), n. m. Homme faisant le coq, le merveilleux, portant des panaches, un costume éclatant.

Coquerelle :
(ko-ke-rè-l'), n. f. Plante vivace dont les baies, arrondies, d'un rouge orange, renfermées dans un calice vésiculeux très large et rougeâtre, sont acidules, légèrement rafraîchissantes et diurétiques.

Coqueter :
(ko-ke-té), v. t. Terme de marine. Conduire un bateau au vent à l'aide d'un aviron. On dit plus souvent godiller.

Corallin :
INE (ko-ral-lin, li-n'), adj. Rouge comme du corail. Lèvres corallines.

Cordace : (kor-da-s'), n. f. Terme d'antiquité. Sorte de danse inconvenante qui n'était dansée que par des gens ivres ou grossiers.

Cordelle : (kor-dè-l'), n. f. Corde dont on se sert pour le halage des bateaux en rivière et, sur mer, pour divers usages de chaloupes. Nos matelots nous tiraient à la cordelle, CHATEAUBRIAND. Fig. C'est un homme de sa cordelle, c'est un homme de son parti, de sa cabale.

Cordiforme : (kor-di-for-m'), adj. Terme de botanique. Qui est en forme de coeur.

Corégone :
(ko-ré-go-n'), n. m. Espèce de poisson de lac. Le corégone lavaret, le lavaret, Journ. offic. 18 janv. 1877.

Cormier :
(kor-mié), n. m. Nom du sorbier domestique (sorbus domestica, L.). Le bois du cormier est fort dur. L'if en arc est ployé, le cormier fait des dards, DELILLE.

Cornaline :
(kor-na-li-n'), n. f. Agate demi-transparente, et ordinairement d'un rouge foncé, dont on fait des cachets et autres bijoux.

Coruscant :
(ko-ru-skan), adj. Brillant, étincelant.

Coryphée : (ko-ri-fée), n. m. Chef des choeurs dans nos opéras ou dans l'antiquité.

Cotret : (ko-trè), n. m. 1° Fagot de bois court et de médiocre grosseur. 2° Chacun des bâtons qui composent le fagot. 3° Morceau de bois qui fait partie des ailes d'un moulin à vent.

Cottereaux : n. m. Voleurs, pillards et aventuriers qui pillaient les paysans, les églises et les monasteres, qui furent defaits en Berry du temps de Philippe Auguste en l'an 1163. (Furetière)

Couchis : (kou-chi), n. m. Couche de sable et de terre sur laquelle on établit le pavé d'un pont. Pièces de bois qu'on pose sur les fermes des cintres pour supporter une voûte pendant sa construction.

Coucoumelle : (kou-kou-mè-l'), n. f. Nom vulgaire de l'oronge blanche, sorte de champignon.

Couillard : (kou-llar, ll mouillées), n. m. Machine de guerre. On s'en servoit pour lancer des pierres. (La Curne)

Couque :
(kou-k'), n. f. Pain d’épices, brioche flamande.

Coulis : (kou-lî), adj. m. Vent coulis, vent qui coule, c'est-à-dire qui se glisse à travers les petites ouvertures, les fentes, etc.

Courcaillet :
(kour-ka-llè, ll mouillées ; et non kour-ka-yè), n. m. Nom qu'on donne au cri des cailles. Sifflet qui imite ce cri et qui sert d'appeau pour les attirer. Et des courcaillets pour les cailles, SCARRON.

Couronnade : (kou-ro-na-d'), n. f. Terme d'art militaire. Opération par laquelle une troupe entourait le point devant être attaqué.

Courtière : (kour-tiê-r'), n. f. Espace dans lequel tourne la roue du moulin à eau.

Courtil :
(kour-ti), n. m. Petit jardin attenant à une maison de paysan. Il est dans le courtil.

Courtille : (kour-ti-ll', ll mouillées, et non kour-ti-ye), n. f.  Partie des faubourgs du nord de Paris où se trouvent beaucoup de cabarets. Descente de la Courtille, rentrée dans Paris des masques après la nuit du mardi gras passée à la Courtille.

Courti
ne
: (kour-ti-n'), n. f. 1° Rideau de lit. Vieux, ou du moins il ne se dit guère qu'en vers ou par archaïsme 2° Terme de fortification. Front de la muraille d'une place, entre deux bastions 3° Terme d'architecture. Façade de bâtiment comprise entre deux pavillons.

Coutil : (kou-ti), n. m. Toile serrée et lissée, propre à envelopper des matelas, des oreillers, à faire des tentes, des habits d'été, des robes. XVe s. Toiles, coutis, or, argent en plate et en vaisselles, FROISS. II, II, 188. Apporterent grant pillage de coutils, de charroy, de pourveances, ID. liv. II, p. 225, dans LACURNE.

Cranequin :
(kra-ne-kin), n. m. Ancien terme militaire. Instrument dont les soldats se servaient pour tendre les arbalètes. Sorte d'arbalète.

Crédence : (kré-dan-s'), n. f.  Meuble sur lequel on place les verres qui doivent servir à table ; buffet, garde-manger.

Créosoté : (Kré-o-zo-té), adj. Mélange huileux de phénols et de crésols obtenu par distillation des goudrons du bois (hêtre, bouleau) qu'il protège des parasites. Injection de créosote dans des poteaux. La créosote dégagée par la combustion du bois contribue à la fumaison des viandes et poissons.

Criqûre : (kri-kû-r'), n. f. Terme de métallurgie. Synonyme de crique ou fissure dans le fer ou l'acier.

Criste-marine :
(kri-ste-ma-ri-n'), n. f. Fleur poussant dans le sable, les rochers salés, un des noms de la passe-pierre, perce-pierre, bacile, fenouil marin.

Cromlech :
(kro-mlèk'), n. m. Pierres verticales, disposées symétriquement en cercle et qu'on attribue aux anciens Celtes.

Croquembouche :
(kro-kan-bou-ch'), n. m. Toute sorte de pâtisserie croquante, et, particulièrement, certains petits bonbons glacés qu'on met comme ornement sur certaines pâtisseries.

Croque-moutons : (kro-ke-mou-ton), n. m. Nom donné, sous Henri IV, à une sorte de cavalerie légère.

Croustille :
(krou - sti - ll', ll mouillées, et non krou-sti-ye), n. f. 1° Petite croûte. Par extension, petit repas 2° Sorte d'agrément qu'on mettait aux coiffures des femmes.

Cubiculum : (ku-bi-ku-lom'), n. m. Terme d'antiquité chrétienne. Nom donné à des chambres sépulcrales dans les catacombes, faisant souvent partie des cryptes.

Culasse : (ku-la-s'), n. f. Terme de bijoutier. Partie inférieure d'un diamant taillé en biseau.

Cultellaire : (kul-tèl-lê-r'), adj. Terme didactique. Qui a la forme d'un couteau. Cautère cultellaire.

Curule : (ku-ru-l'), adj. Terme d'antiquité romaine. Chaise curule, fauteuil d'ivoire sur lequel les premiers magistrats de Rome s'asseyaient et qui avait les pieds courbes et des ornements d'ivoire.

Cuspide : (ku-spi-d'), n. f. Terme de botanique. Pointe aiguë et allongée.

Custode : (ku-sto-d'), n. f. 1° Rideau. Vieux en ce sens. Fig. Donner le fouet sous la custode, réprimander en secret 2° Courtines à côté du maître autel. Pavillon qu'on met sur le saint ciboire.

Custodi-nos : (ku-sto-di-nôs'), n. m. Prête-nom qui gardait un bénéfice ou un office pour le rendre à un autre dans un certain temps et qui, n'en ayant que le titre, laissait les fruits à celui qui possèdait en effet. M. le comte sentait du scrupule de posséder, sous le nom de custodi-nos, plus de 100000 livres de rente en bénéfices, RETZ.

Cyanoleuque : (si-a-no-leu-k'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui est bleu et blanc.

Cyanomèle : (si-a-no-mè-l'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui est bleu et noir.

Cycéon : (si-sé-on), n. m. Terme d'antiquité. Préparation alimentaire des Grecs, faite ordinairement avec du vin, de la farine d'orge grillée, du miel, de l'eau et du fromage.

Cyclographe : (si-klo-gra-f'), n. m. Poëte qui avait traité une époque de l'histoire fabuleuse de la Grèce.

Cymaise : (si-mê-z'), n. f. Terme d'architecture. Membre ou moulure qui est au sommet d'une corniche. Cymaise droite. Cymaise renversée. S'il est petit, il (le dôme) n'est plus qu'une calotte ignoble qui s'élève au-dessus des entablements tout exprès pour rompre la ligne harmonieuse de la cymaise, CHATEAUBRIAND.

Cyngalais : AISE (sin-ga-lê, lê-z'), adj. Qui est de Ceylan La langue cyngalaise. On trouve aussi Ceylanais, aise.

Cythère : (si-tê-r'), n. f. Ile de la Méditerranée, célèbre par le culte de Vénus. Jeux de Cythère, jeux, agaceries des amants. L'enfant de Cythère, l'Amour. Voyager à Cythère, faire un voyage à Cythère, se livrer aux plaisirs de l'amour.

 

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