Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue Française
Hâbler :
(hâ-blé), v. t. Parler avec vanterie, avec exagération. Non,
sans beaucoup hâbler et sans
faire des fanfaronnades d'amitié, SCARRON.
Hâblerie : (hâ-ble-rie),
n. f. Fanfaronnade,
forfanterie.
Hagard : ARDE (ha-gar,
gar-d'), adj. 1° Terme de fauconnerie. Faucon hagard, faucon qui a été pris
après plus d'une mue et qui ne s'apprivoise pas aisément 2° Fig. Qui a l'air
farouche et sauvage comme ces faucons.
Hagiasme : (a-ji-a-sm'), n. m. Nom de toute espèce de sacrement de l'Église
grecque.
Hagiographe : (a-ji-o-gra-f'). 1° Adj. Qui traite de choses saintes. Livres
hagiographes, les livres de
Hagiorite : (a-ji-o-ri-t'), adj. Moines hagiorites,
moines qui habitent
Hague : (ha-gh', h aspirée), n. f. Palissade.
Haguignètes : (a-ghi-gnè-t'), n. f. pl. Mot vieilli et qui signifiait petit présent,
petite récompense.
Haire : (hê-r'), n. f. Petite chemise de crin ou
de poil de chèvre portée sur la peau par esprit de mortification et de
pénitence.
Haje :
(ha-j'), n. m. Nom scientifique de l'aspic des
anciens (vipera haje).
Halbran : (hal-bran),
n. m. Jeune canard sauvage. Ragoût de halbrans.
Halbrener :
(hal-bre-né), v. t. 1° Chasser aux canards sauvages. 2° Terme de fauconnerie. Rompre quelques
pennes à un oiseau de proie.
Hale-boulines : (ha-le-bou-li-n'), n. m. Mauvais matelot (parce qu'il ne faut que de
la force, sans habileté, pour haler les boulines). plur. Des hale-boulines.
Halecret :(ha-le-krè), n. m. Ancien terme de guerre. Espèce de corselet,
de fer battu, composé de deux pièces, pour le devant et le derrière.
Halenée
:
(a-le-née), n. f. Une bouffée d'air qu'on souffle par la bouche. Particulièrement,
cette bouffée d'air accompagnée d'odeur. Une halenée de vin.
Halieutique : (a-li-eu-ti-k'), adj. Terme didactique. Qui concerne la pêche. N. f. L'halieutique, l'art de la pêche.
Haliotide : (a-li-o-ti-d'),
n. f. Ormeau ou ormet,
oreille de mer.
Hallage :
(ha-la-j'), n. m. Droit levé dans les
halles et dans les foires sur les marchandises qu'on y étale. La ferme du droit
de minage, hallage, langueyage
et place du marché de Rebois en Brie, Arrêt du conseil d'État, 10 avril 1783.
Hallebreda : (ha-le-bre-da), n. m. et f.
Se dit d'une personne grande et mal bâtie.
Hallefessier : (a-le-fè-sié), n. m. Vieux mot qui se trouve dans Cotgrave, et
qui signifie gueux, bélitre, flatteur.
Hallettes
:
(ha-lè-t', h aspirée), n. f. pl.En Normandie, petit hangar pour mettre le bois
à l'abri et faire sécher le linge, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le
Havre, 1876, p. 181.
Hallier : (ha-lié), n.
m. Réunion de buissons fort épais.
Hallope :
(ha-lo-p'), n. m. Vaste filet de pêche qui traîne
sur le fond.
Hallot : n. m.
Ramée, bois à faire des fagots. (La Curne)
Halologie :
(ha-lo-lo-jie), n. f. Traité sur les sels.
Halva : confiserie orientale faite de farine, de
miel, de gommes, de jus de fruits, de fragments
d'amandes, de noisettes, de pistaches.
Hamada : plateau pierreux des déserts sahariens.
Hamadryade : (a-ma-dri-a-d'), n. f. nymphe des bois identifiée à un
arbre qu’elle était censée habiter, naissant et mourant avec lui.
Hamamélis
: Arbuste des Etats-Unis.
Hambourg :
(han-bour), n. m. Terme de commerce. Nom qu'on
donne à de petites futailles où se met le saumon salé, et qui en contiennent
ordinairement, depuis trois cents jusqu'à trois cent cinquante livres.
Hamée : n. f. Manche." Le suppliant coppa une
branche de bois pour faire une hamée
ou manche à sa faulx. " (La Curne)
Hanap : (ha-nap), n. m. Grand vase à boire. Ces
gens (les Allemands) ont des hanaps trop grands ; Notre nectar veut d'autres
verres, LA FONTAINE. (Hanap) Un vase à boire, en général une coupe, réservé, ce
semble, au principal convive, et que le chevalier comme le poëte ont sans cesse
à la bouche, l'un en le vidant en toute rencontre, l'autre en le chantant à
toute occasion, DE LABORDE, Émaux, p. 337.
Hanche : (han-ch'), n. f.
Terme de marine. La partie arrondie du vaisseau qui, du flanc, s'étend à
l'arrière où se forment les fesses. Canonner un vaisseau par la hanche.
Hane : (ha-n'), n. f. Petite haie
portative de bruyères dont on borde les tables des vers à soie, pour qu'ils y
fassent leurs cocons.
Hanouard : ou HANOUART (ha-nou-ar), n. m. Nom des anciens officiers porteurs du
grenier à sel à Paris.
Haos : (ha-os, h aspirée), n. m. Arbre des îles Sandwich dont les fleurs sont
blanches le matin, jaunes à midi, rouges le soir et mortes le lendemain.
Haple : Traîneau, au Gloss. 4120. " Trahaele,
gallice haple et dicitur a
traho. " (La Curne)
Happe-chair : (ha-pe-chêr), n. m. Personne d'une excessive avidité. Cet huissier est
un happe-chair. Plur. Des happe-chair.
Happe-lopin :
(ha-pe-lo-pin), n. m. Gourmand, fripon qui guette les morceaux pour les avaler.
Terme de chasse. Chien âpre à la curée. Au plur. Des happe-lopin ou lopins.
Happelourde : (ha-pe-lour-d'), n. f. 1° Pierre fausse qui a l'éclat d'une pierre
précieuse. Tout devient happelourde
entre les mains d'un sot, LA FONTAINE 2° Fig. et familièrement. Personne d'un
extérieur agréable, mais dépourvue d'esprit 3° Cheval de belle apparence, mais
sans vigueur.
Haquenée : (ha-ke-née),
n. f. 1° Cheval ou jument docile, et marchant ordinairement à
l'amble, (va la haquenée) 2° La haquenée des cordeliers, un bâton 3° Fig. et
familièrement. C'est une grande haquenée, c'est une grande femme mal faite et
dégingandée.
Haquet :
(ha-kè), n. m. Charrette longue, étroite et sans
ridelles, qui sert à voiturer du vin, des ballots, etc.
Harasse :
(ha-ra-s'), n. f. Grande targue ou bouclier protégeant entièrement le corps
d’un combattant à pied ; deux trous ou pertuis permettaient de voir
l’ennemi.
Hardeau : (har-dô), n. m. Corde qui est au bout du frein d'un moulin.
Hardier :
(har-dié, h aspirée), n. m. Pâtre, berger.
Haret : (ha-rè), adj.
Terme de chasse. Chat haret,
chat sauvage, et aussi chat domestique qui va dans les bois vivre de gibier.
Harfang : (har-fangh', h aspirée), n. m. Sorte de grande chouette.
Haridelle : (ha-ri-dè-l'),
n. f. 1° Terme familier. Mauvais cheval maigre 2° Fig. et par mépris. Femme
grande, sèche et maigre, dont l'extérieur est désagréable.
Harle : (har-l'), n. m. Oiseau
palmipède voisin du canard.
Harlou
:
(har-lou), interj. Terme de chasse. Terme dont le piqueur se sert pour exciter
les chiens courants à la chasse du loup : Harlou chiens !
Harmattan :(ar-ma-tan), n. m.
Vent d'Afrique très chaud, qui souffle en décembre, janvier et février, se fait
sentir trois ou quatre fois par an.
Harmoste : (ar-mo-st'), n. m. Terme d'antiquité. Nom des gouverneurs imposés par
Sparte aux pays vaincus, durant son hégémonie, surtout après la domination de
Lysandre.
Harouelle : (ha-rou-è-l'), n.
f. Terme de pêche. Corde garnie de lignes latérales qui portent des hameçons.
Harpaille : (har-pâ-ll',
h aspirée et ll mouillées), n. f. Terme de chasse. Horde de biches et de jeunes
cerfs.
Harpigner : (SE) (har-pi-gné)
ou HARPILLER (har-pi-llé, ll mouillées), v. pr. Terme populaire. S'attaquer de
la langue, de propos piquants.
Harpoise : (har-poi-z'), n. f. Terme de
pêche. Pièce de fer recourbée qui termine le harpon.
Hart : (har ; le t ne se prononce et ne se lie jamais : la har au cou), n.
f. 1° Lien d'osier ou d'autre bois pliant qui sert à lier les fagots. 2° La
corde dont on étranglait les criminels 3° Cheville de fer, courbée en
demi-cercle et fixée à la muraille, sur laquelle le gantier et le peaussier
passent et étirent les peaux.
Hast : (ast'), n. m.
Arme d'hast, toute arme
emmanchée au bout d'un long bâton, comme la pique, la hallebarde.
Haste :
(ha-st'), n. f. 1° Terme d'antiquité. Longue lance 2° Terme de numismatique.
Javelot sans fer ou sceptre long, qui est l'attribut des divinités
bienfaisantes 3° Terme d'épigraphie. La barre verticale dans les F, les P, les
R, etc. Les hastes de l'M, de
l'N.
Hastaire
: (ha-stê-r'), n. m. Soldat romain armé
de lance ou javelot.
Hastelle : n. f. Bûche, tison. (La Curne)
Hasterel : n. m. Cou, chignon du cou. (La Curne)
Hâtelet :
(hâ-te-lè), n. m.
1° Petit ustensile en forme de petite broche dont on se sert pour
assujettir de grosses pièces de viande à la broche. 2° Petite broche du métier des fabricants
d'étoffes de soie.
Hâteur :
(hâ-teur), n. m. Anciennement, nom d'un officier de cuisine de la bouche du
roi, qui était chargé du soin du rôt.
Hâtier :
(hâ-tié), n. m. Grand chenet de cuisine, à plusieurs crochets de fer sur
lesquels on appuie les broches.
Haudriette :
(hô-dri-è-t'), n. f. Nom de religieuses de l'ordre de l'Assomption de
Notre-Dame, fondé par la femme d'E. Haudry, l'un des secrétaires de saint
Louis.
Haussebecquer :
(hô-se-bè-ké), v. t. Vieux mot qui signifiait se moquer. Mépriser la vierge
Marie, haussebequer les saints…
Haussoir : (hô-soir), n. m.
ou HAUSSOIRE (hô-soi-r'), n. f. Clôture mobile d'une écluse. On relève le
haussoir pour laisser travailler le moulin.
Haute-contre :
(hô-te-kon-tr'), n. f. La plus haute voix d'homme, celle qui est au-dessus du
ténor. Les bergers faisaient la haute-contre
ou la basse, VOLTAIRE.
Haute-taille :
(hô-te-tâ-ll', ll mouillées), n. f. Ancien terme de musique qui se disait par
opposition à basse-taille. C'est la taille ou ténor.
Hauturier : (hô-tu-rié),
adj. Terme de marine, peu usité
aujourd'hui. Qui est de la haute mer. Navigation hauturière, navigation de long
cours par opposition à cabotage.
Haut-pendu : (hô-pan-du), n. m. Terme de marin. Grain de pluie ou de vent qui passe
très vite.
Havage : (ha-va-j', h
aspirée), n. m. Ancien terme d'impôt.
Droit de prélever sur chaque sac de blé exposé au marché autant de grains que
les mains pouvaient en contenir. Les droits connus sous le nom de coutume,
hallage, havage, cohue..., sont supprimés, Loi du 15-28 mars 1790, titre 2,
art. 19.
Hâve : (hâ-v'), adj.
Pâle, maigre et défiguré. Quoiqu'ils eussent les faces hâves, Il reconnut pourtant d'abord Ceux d'entre eux dont avant la
mort Il avait eu la connaissance, SCARRON.
Havelée :
(ha-ve-lée), n. f.
Sillon dans l'aire que le saunier fait avec le haveau.
Havir : (ha-vir). 1° V.
t. En parlant de la viande qu'on fait rôtir, dessécher et brûler à la surface,
sans obtenir de cuisson à l'intérieur 2° V. t. La viande havit à un trop grand feu 3° Se havir, v. pr. Être havi. De la viande
qui s'est havie.
Havre-sac
:
(ha-vre-sak), n. m. anciennement, nom du grand sac de peau que les fantassins
portaient sur le dos dans les marches.
Hebdomadier : (è-bdo-ma-dié), n. m. 1° Celui qui est de semaine dans un chapitre ou
dans un couvent, pour y faire l'office et y présider. Adj. Chanoine hebdomadier 2° Au fém. Hebdomadière,
religieuse qui est de semaine pour dire l'office et présider la communauté.
Hec : (hèk), n. m. Forte planche qu'on pose sur la vendange avant de la
soumettre à l'action du pressoir.
Hécatonstyle :
(é-ka-ton-sti-l'), n. m. Terme d'architecture. Portique, édifice à cent
colonnes. Il se disait particulièrement du grand portique du théâtre de Pompée
à Rome.
Hédonisme :
(é-do-ni-sm'), n. m. Terme de philosophie. Système qui fait du plaisir le but
de la vie.
Hégésiaque
: (é-jé-zi-a-k'), n. m. Disciple d'Hégésias, philosophe cyrénaïque, qui
enseignait à Alexandrie vers 310 avant Jésus-Christ et qui approuvait le
suicide.
Hégire : (é-ji-r'), n. f.
L'ère des Mahométans, qui commence à l'époque où Mahomet s'enfuit de
Hégoumène : (é-gou-mè-n'), n.
m. Nom grec des abbés.
Heiduque : (è-du-k'), n. m.
1° Nom d'une milice de gens de pied qui, occupant quelques districts de
Heimatlos : n. m. et adj. Inv. homme sans nationalité, apatride.
Hélépole : (é-lé-po-l'),
n. f. Terme d'antiquité. Machine en forme de tour qui s'employait aux siéges
des villes.
Hélianthe : (é-li-an-t'), n. m. Tournesol.
Héliaque :
(é-li-a-k'), adj. Terme d'astronomie. Lever héliaque, coucher héliaque, se disent d'un astre qui se
lève ou qui se couche au moment où, le soleil allant se lever ou venant de se
coucher, il n'y a pas assez de lumière pour que l'astre en question ne soit pas
visible.
Héliastes :
(é-li-a-st'), n. m. pl. Terme d'antiquité. Nom que portaient à Athènes les membres
d'un tribunal nombreux, dont les assemblées commençaient au lever du soleil.
Hélicon : (é-li-kon),
n. m. Montagne de Béotie, voisine du Parnasse, et fameuse
parmi les poëtes, qui la regardaient comme un des séjours ordinaires d'Apollon
et des Muses.
Fig. Le sommet, le haut de l'Hélicon, la grande, la haute
poésie. Il
est au bas de l'Hélicon, c'est un mauvais poète.
Hélix :
(é-liks'), n. m. Terme d'anatomie. Le grand bord
replié de l'oreille externe.
Hellanodices :
(èl-la-no-di-s') ou HELLANODIQUES (hèl-la-no-di-k'),
n. m. pl. Terme d'antiquité. Officiers
qui présidaient aux jeux olympiques.
Hellénotame : (èl-lé-no-ta-m'), n. m. Terme d'antiquité grecque. Nom, à Athènes, des
trésoriers chargés de recouvrer les sommes fournies par les États grecs pour
les dépenses de la guerre contre les Perses.
Hélode :
(é-lo-d'), adj. Qui tient des marais. Fièvres hélodes, fièvres qui règnent dans les contrées marécageuses.
Helvelle : (èl-vè-l'),
n. f. Champignon comestible dont la tête est formée de lames
minces et lisses.
Héméralopie :
(é-mé-ra-lo-pie), n. f. Cécité nocturne,
c'est-à-dire inaptitude à percevoir les faibles quantités de lumière qui
existent la nuit ou pendant le crépuscule, ainsi que de jour dans l'obscurité
artificiellement établie.
Hémérologe : (é-mé-ro-lo-j'), n. m. Terme didactique. Traité sur la
concordance des calendriers.
Hémine :
(é-mi-n'), n. f. Mesure de capacité chez les
anciens Romains, contenant 0 lit. 27.
Hémistiche : (é-mi-sti-ch'),
n. m. Moitié d’un vers marquée par un repos ou césure.
Hendyadin :
n. m. Rhétorique. Formulation qui dissocie en plusieurs éléments coordonnés ce
que sous-entend un syntagme ou une expression unique. Un temple rempli de voix et de prières, Lamartine.
Hennin : (hè-nin, h aspirée), n. m. Coiffure de
femme des XIVe et XVe siècles ; elle était très élevée et surmontée d'un
voile flottant à son sommet.
Hénotique : (é-no-ti-k'), n. m. Édit que Zénon, empereur d'Orient, publia en 482, à
l'effet de rétablir l'unité de croyance dans l'Église et de réunir les
catholiques et les eutychiens. Il publie son hénotique, c'est-à-dire son décret d'union.
Heptacanthe : Terme de zoologie. Qui porte sept
épines ou aiguillons.
Heptaméron :
(è-pta-mé-ron), n. m. Ouvrage composé de parties
distribuées en sept journées.
Héraclées : (é-ra-klée), n. f. pl. Terme d'antiquité grecque. Fêtes en l'honneur
d'Hercule.
Herbeline : (èr-be-li-n'), n. f. Brebis étique qu'on met à l'herbe.
Hercotectonique :
(èr-ko-tè-kto-ni-k'), n. f. Art de fortifier les places, de faire des
retranchements, etc.
Hériban : Le terme désignait à l'époque franque la
convocation pour le service militaire, puis une amende payée par celui qui ne
se rendait pas à cette convocation et enfin une taxe permettant d'y échapper.
Herméneutique :
(èr-mé-neu-ti-k'), adj. Terme de philologie. Qui
interprète les textes sacrés. L'art herméneutique.
S. f L'herméneutique sacrée, ou,
simplement, l'herméneutique,
l'art d'interpréter les livres sacrés.
Héroïde : (é-ro-i-d'),
n. f. Épître amoureuse en vers composée sous le nom de quelque héros ou d'un
personnage fameux.
Héroon :
(hé-ro-on), n. m. Terme d'antiquité. Monument élevé
en mémoire d'un héros ou d'une héroïne.
Herpe :
(hèr-p'), n. f. 1° Terme de chasse. Chien de bonne herpe, chien qui a de bonnes griffes 2° Terme de marine. Pièce de
bois recourbée qui sert à lier l'éperon au navire 3° Terme rural. Sorte de
crible à trémie et en plan incliné.
Hersillon : (hèr-si-llon, ll mouillées), n. m. Terme d'art militaire. Table de
charpente garnie de clous, la pointe en haut ; elle se place sur une
brèche ou sur le chemin de la cavalerie ennemie.
Hesper : (è-spêr), n. m. Nom donné parfois à la planète Vénus, lorsqu'elle brille
après le coucher du soleil.
Hespérique : (è-spé-ri-k'), adj. Terme de géographie. Péninsule hespérique, l'Italie.
Hétère : (é-tè-r'), n. f. Terme d'antiquité grecque. Courtisane.
Hétérie : (é-té-rie), n. f. Certaines associations politiques, publiques
ou secrètes.
Hétérobaphie :
(é-té-ro-ba-fie), n. f. État d'un corps dont la surface est de deux ou de
plusieurs couleurs.
Hétéronomie :
(é-té-ro-no-mie), n. f. Terme de philosophie. Nom donné par Kant aux lois que
nous recevons de la nature, à la violence qu'exercent sur nous nos passions et nos
besoins ; par opposition à autonomie.
Hétéronyme :
(é-té-ro-ni-m'), adj. Ouvrage hétéronyme,
ouvrage publié sous le nom véritable d'un autre. Auteur hétéronyme, auteur qui publie un livre sous le nom véritable d'une
autre personne.
Heur : (eur), n. m. Bonne fortune, chance heureuse.
Heurette : (eu-rè-t'), n. f. Division de l'heure en usage en Flandre, qui
est la demie.
Heuristique :
(eu-ri-sti-k') ou HÉVRISTIQUE (é-vri-sti-k'), n. f. 1° Terme didactique. L'art
d'inventer, de faire des découvertes 2° Adj. La méthode heuristique.
Hie : (hie), n. f. Billot de bois, qui sert à
enfoncer des pavés ou des pilotis, et qui se nomme aussi demoiselle dans le
premier de ces deux usages et mouton dans le second.
Hièble : variété de sureau à tige herbacée.
Hiémal :
ALE (i-é-mal, ma-l'), adj. 1° Terme de botanique.
Qui appartient à l'hiver, qui croît en hiver
2° Terme de géographie. Montagnes hiémales, toujours couvertes de neige et de glace.
Hiératique : (i-é-ra-ti-k'),
adj. Qui concerne les choses sacrées, qui appartient aux prêtres. Terme de
sculpture et de peinture. Style hiératique,
style dans lequel la religion impose à l'artiste des formes traditionnelles.
Hiérodule : (i-é-ro-du-l'),
n. m. Terme d'antiquité. Serviteur
attaché à un temple.
Hiérogrammate : (i-é-ro-gra-mma-t') n. m. Terme d'antiquité. Scribe égyptien.
Hiérologie :
(i-é-ro-lo-jie), n. f. Étude, connaissance des diverses religions. Terme de
liturgie. Se dit, particulièrement, de la bénédiction nuptiale chez les
chrétiens grecs et chez les Juifs.
Hiéropé : (i-é-ro-pé), n. m. Terme d'antiquité. Nom, à Athènes, d'un officier
chargé de veiller à ce que, dans les sacrifices publics, les victimes fussent
irréprochables.
Hiérophante : (i-é-ro-fan-t'), n. m. Terme d'antiquité. Titre du prêtre qui présidait
aux mystères d'Éleusis, et qui enseignait les choses sacrées aux initiés.
Higoumène :
(i-gou-mè-n'), n. m. Nom grec des abbés de
monastères.
Himation : (i-ma-ti-on), n. m. Terme d'antiquité grecque. Vêtement de dessus.
Hipparion : (i-ppa-ri-on), n. m. Terme de paléontologie. Nom donné au cheval du
terrain miocène.
Hipparque : (i-ppar-k'),
n. m. Nom, chez les Grecs, des généraux de cavalerie.
Hippiatre :
(i-ppi-a-tr'), n. m. Celui qui exerce l'art de guérir les maladies des chevaux
et des bestiaux ; synonyme de vétérinaire.
Hippocrène : (i-ppo-krè-n'), n. f. Fontaine du mont
Hélicon, consacrée aux Muses, que, selon
Hippogriffe : (i-ppo-gri-f'), n. m. Monstre fabuleux ailé, moitié cheval et moitié
griffon, célébré par l'Arioste qui s'en servit pour conduire Astolphe dans la
lune.
Hircin : INE
(ir-sin, si-n'), adj. Qui tient du bouc, qui dépend du bouc.
Hirondeau : (i-ron-dô),
n. m. Petit de l’hirondelle.
Hispide : (i-spi-d'), adj. Couvert de
poils rudes et épars. Tige hispide.
Histiodromie : (i-sti-o-dro-mie), n. f. Terme didactique. Art de la navigation
à voiles.
Historieur : (i-sto-ri-eur), n.
m. Nom donné à ceux qui ornaient de miniatures les manuscrits, dans le moyen
âge.
Histrion : (i-stri-on),
n. m. 1° Nom, chez les Romains, des acteurs qui jouaient dans les bouffonneries
grossières importées d'Étrurie 2° Aujourd'hui, comédien, mais avec un sens de
mépris. Fig. Éphémère histrion
qui sait son rôle à peine, Chaque homme, ivre d'audace ou palpitant d'effroi,
Sous le sayon du pâtre ou la robe du roi, Vient passer à son tour son heure sur
la scène, V. HUGO.
Hobereau : (ho-be-rô),
n. m. 1° Petit oiseau de proie qui était surtout employé à la chasse des
alouettes 2° Fig. et par dénigrement, petit gentilhomme campagnard.
Hobin : (ho-bin), n. m. Nom d'une race de chevaux
d'Écosse qui vont naturellement l'amble.
Hocquemelle : n. f. Empêchement, obstacle. (La Curne)
Hogner : (ho-gné), v. t. Terme populaire,
peu usité d'ailleurs. Gronder, murmurer entre ses dents.
Hoguine :
(ho-ghi-n', h aspirée), n. f. Pièce qui
recouvrait le bas des reins dans les armures pour combattre à pied, du
commencement du XVIe siècle.
Hoir : (oir), n. m. Terme de pratique. Synonyme d'héritier, terme d'ancienne
jurisprudence. Hoir de
quenouille, fille qui hérite.
Hôlement : (hô-le-man), n. m. Cri de la hulotte et autres oiseaux nocturnes.
Holographe : (o-lo-gra-f'), adj.
Testament holographe,
testament écrit en entier de la main du testateur. On dit aussi pièce holographe.
Holomètre :
(o-lo-mè-tr'), n. m. Terme d'astronomie. Instrument qui sert à prendre les
hauteurs d'un point au-dessus de l'horizon.
Holorime :
(o-lo-ri-m’), adj. On parle de vers holorimes lorsque, dans une suite de deux
vers, le second rime entièrement avec le premier tout en présentant à la
lecture des signes différents. Gal, amant de la reine, alla, tour magnanime.
Galamment de la reine à la tour Magne, à Nîmes. HUGO.
Homalographe :
(o-ma-lo-gra-f'), n. m. Instrument qui permet de déterminer, par une seule
opération, à la fois la distance et l'altitude d'un point.
Homélie : (o-mé-lie),
n. f. Instruction sur l'Evangile ou sur des matières de religion, qu'on nomme
aussi prône. Au plur. Leçons du bréviaire extraites des homélies des Pères, et qu'on chante au troisième nocturne des
matines.
Homéotéleute : n. m.
Fait d’homophonie finale entre deux mots qui figurent dans une même phrase ou
un même membre de phrase, le plus souvent pour produire un effet euphonique ou
d’harmonie imitative. Le lourd roulement des tambours, Victor Hugo.
Homilétique :
(o-mi-lé-ti-k'), n. f. Théorie de l'éloquence de la
chaire.
Homiliaire : (o-mi-li-ê-r'), n. m. Terme de liturgie. Recueil d'homélies qu'on lit à
l'église.
Hommée : (o-mée), n. f. Terme rural. Quantité qu'un homme peut labourer en un
jour ; travail d'une journée.
Homogramme : (o-mo-gra-m'),
adj. Mots qui, s'écrivant de la même manière, se prononcent différemment : par
exemple, le président et ils président.
Homoncule : (o-mon-ku-l'),
n. m. Miniature d’hommes créée par sorcellerie.
Homophone : (o-mo-fo-n'),
adj. Terme
de grammaire. Mots homophones, mots qui se prononcent de façon identique mais ne
s’écrivent pas de la même manière. Basilic et basilique, filtre et philtre.
Hongreline :
(hon-gre-li-n'), n. f. Ancienne sorte de justaucorps.
Hongrer :
(hon-gré), v. t. Châtrer un cheval ou un poney.
Hoplite : (o-pli-t'),
n. m. Soldat grec d'infanterie, pesamment armé, c'est-à-dire ayant pour armes
défensives un casque, une cuirasse, un bouclier rond et des bottines garnies de
fer ; pour armes offensives, une longue pique et une épée.
Hoplomachie
:
(o-plo-ma-chie), n. f. Action de
combattre avec une armure pesante; Art
de combattre avec cette armure ; action de s'y exercer.
Hoqueton : (ho-ke-ton),
n. m. 1° Casaque brodée que portaient les archers du grand prévôt, du
chancelier, etc. et aussi les gardes de la manche. 2° Casaque, en général. Il
s'habille en berger, endosse un hoqueton,
LA FONTAINE.
Horée : n. f. Averse, ondée. (La Curne)
Horion : (ho-ri-on),
n. m. Coup violent.
Hortillon :
(or-ti-llon, ll mouillées), n. m. Nom qu'on donnait
autrefois aux maraîchers. Nom des jardins maraîchers dans la Picardie.
Hospodar : (o-spo-dar), n. m. Titre de dignité qui se donne à certains princes
vassaux du grand seigneur.
Hottée : (ho-tée), n.
f. Ce que contient une hotte. Une hottée
de terre, de légumes.
Hottiau :
(ho-ti-ô, h aspirée), n. m. Nom, en Normandie,
d'une charrette à deux roues qui sert à porter du sable, des pierres et surtout
du fumier.
Houache : (ou-a-ch') et HOUAICHE (ou-è-ch'), n. f.
Trace bouillonnante que le navire laisse derrière lui pendant sa marche,
et qui en indique la vraie direction.
Houbiller : v. t. Traire les vaches. " Les
chambrieres qui servent en houbillant les vaches, et font le service des
villes, gagneront et auront de la Saint Martin jusques à la Saint Jean, vingt
sols. " (La Curne)
Houce : n. f. Manteau. " S'en fist faire cote
et sorcot Et une houce grant et large Forrée d'une noire sarge. "
(La Curne)
Houe : (houe), n. f. Pioche
à lame assez large dont on se sert pour les binages.
Houka :
(hou-ka), n. m. Pipe turque ou persane, peu
différente du narghileh.
Houppier : (hou-pié),
n. m. 1° Terme rural. Arbre ébranché auquel on n'a laissé que sa houppe 2° La
houppe même de l'arbre, son faîte 3° Maladie des arbres qui attaque la cime.
Hour :
(hour, h aspirée), n. m. Dans la fortification du
moyen âge, sorte de balcon volant et couvert, en bois, que les défenseurs
établissaient au haut des murailles, et qui faisait saillie en dehors ; de
là ils lançaient toute sorte de projectiles contre les assaillants. Les mots hourdage, hourder, hourdis, hourd, sont demeurés dans la langue
comme un témoignage et comme un souvenir du système de défense antérieur aux
mâchicoulis.
Houret :
(hou-rè), n. m. Mauvais petit chien de chasse. De ces gens qui, suivis de dix hourets galeux, Disent ma meute et
font les chasseurs merveilleux, MOLIÈRE.
Hourque : (hour-k'), n. f. Ancien navire hollandais de transport à fond plat, dont
l'avant et l'arrière sont arrondi. Par
dénigrement. Navire mal construit et mauvais marcheur.
Hourvari : (hour-va-ri),
n. m. Vacarme, grand bruit.
Houseaux : (hou-zô), n.
m. pl. Sortes de bottes contre la pluie et la crotte. Fig. Laisser ses houseaux quelque part, y mourir. Mais
le pauvret, ce coup, y laissa ses houseaux,
LA FONTAINE.
Houssaie : (hou-sê), n.
f. Lieu planté de houx.
Housseau :
(hou-sô), n. m. Nom de grosses épingles propres à
attacher ensemble plusieurs doubles d'étoffe.
Houssine : (hou-si-n'),
n. f. Baguette flexible de houx ou de tout autre arbre, qui sert à faire aller
un cheval ou à battre des habits, des meubles, etc.
Houssoir : (hou-soir), n. m. Balai de houx ou autres branchages, et, le
plus souvent, de plumes.
Hucher :
(hu-ché), v. t. 1° Appeler 2° Particulièrement, en termes de chasse, appeler en
criant ou en sifflant 3° Se hucher,
v. pr. S'appeler l'un l'autre.
Huchet : (hu-chè),
n. m. Cornet pour avertir de loin ;
Terme de blason. Représentation d'un cor de chasse dans les armoiries.
Huerta : plaine irriguée très fertile en Espagne.
Hui :
(ui), adverbe
de temps servant à marquer le jour où l'on est. Vous serez le parrain,
dès hui je vous en prie, LA FONTAINE.
Huis : (ui ; l's se lie : à ui-z ouvert ; l'h n'est pas aspirée, l'huis ; mais, par exception, l'on
dit le huis clos, la fin du huis clos, ce huis clos), n. m. 1° Terme
vieilli qui signifie porte 2° Terme de palais, usité dans cette locution : à huis clos, sans que le public soit
admis 3° À huis ouvert, le
public étant admis.
Huitain : (ui-tin ; l'h, sans être aspirée, fait qu'il n'y a pas d'élision ni
de liaison : le huitain, les huitains), n. m. Petite pièce de
poésie composée de huit vers ;
Stance de huit vers dans un plus long ouvrage.
Huitante : (ui-tan-t'), nom de nombre. Quatre-vingts.
Humeux : EUSE
(u-meû, meû-z'), adj. Qui a le caractère de l'humus. Le sol se trouve alors
(par les enfouissements verts, ou fumure verte) pourvu de matières humeuses qui
favorisent la diffusion des principes nutritifs.
Humique : (u-mi-k'), adj. Qui a rapport à l'humus.
Hune : (hu-n'),
n. f. Grosse pièce de bois terminée par deux tourillons, et à laquelle une
cloche est suspendue.
Huppe : (hu-p'),
n. f. Terme de marine. Foyer de pourriture qui se trouve dans une pièce de
bois.
Hure : (hu-r'), n. f. Tête
du sanglier, du cochon et de quelques animaux (saumon, brochet…).
Hurlupé :
ÉE (hur-lu-pé, pée), adj. Hérissé, ébouriffé. Enfin
dès six heures du matin tout est en l'air, coiffure hurlupée, poudrée, frisée, SÉV. 356. Tout cela fait une petite
tête de chou ronde, sans nulle chose par les côtés ; toute la tête nue et hurlupée, ID. 18 mars 1671.
Huron : (hu-ron), n. m. Ancien nom des hommes qui étaient chargés de miner,
dans les siéges.
Hutin : (hu-tin), adj. m. Vieux mot qui signifiait entêté, opiniâtre, et qui ne
s'est conservé que comme surnom d'un roi de France : Louis X, dit Louis le Hutin.
Hyades : (i-a-d'), n.
f. pl. Nom des sept étoiles qui forment le front de la
constellation du taureau.
Hyalin : INE
(i-a-lin, li-n'), adj. Terme didactique. Qui a l'apparence ou la diaphanéité du
verre. Quartz hyalin, le cristal
de roche.
Hydrie :
(i-drie), n. f. Terme d'antiquité. Vase pour
contenir de l'eau.
Hydrophane : (i-dro-fa-n'), adj. Qui est translucide dans l'eau. Pierre hydrophane. N. f. Nom d'une pierre siliceuse qui est translucide
lorsqu'elle est imbibée d'eau. C'est l'opale hydrophane, variété d'opale.
Hynerie : n. f. Hara. Pour grant mortalité de leurs
bestes blanches et de toute la hynerie
de leurs jumenz et de leurs poulains. (La Curne)
Hypallage :
(i-pal-la-j'), n. f. Terme de grammaire. Figure par laquelle on paraît
attribuer à certains mots d'une phrase ce qui appartient à d'autres mots de
cette phrase, sans qu'il soit possible de se méprendre au sens. Exemple :
Enfoncer son chapeau dans sa tête, pour enfoncer sa tête dans son chapeau.
Hypèthre : (i-pè-tr'),
n. m. Terme d'architecture. Édifice, temple découvert. Adj.
Temple hypètre.
Hypnagogique : (i-pna-go-ji-k'), adj. Qui conduit au
sommeil.
Hypnobate :
(i-pno-ba-t'), n. m. Synonyme peu usité de
somnambule.
Hypocauste : (i-po-kô-st'), n. m. Terme d'antiquité. Fourneau souterrain,
dans les thermes.
Hypocras : (i-po-kras'), n. m.
Infusion de cannelle, d'amandes douces, d'un peu de
musc et d'ambre, dans du vin édulcoré avec du sucre.
Hypogée : (i-po-jée),
n. m. Terme d'architecture. Excavation, construction souterraine où les anciens
déposaient leurs morts. Les hypogées
des environs de Thèbes en Égypte.
Hypophore :
(i-po-fo-r'), n. f. Terme de rhétorique. Partie de
la figure dite prolepse ou antéoccupation, et dans laquelle on cite et énumère
les objections.
Hypothénar :
(i-po-té-nar), n. m. Terme d'anatomie. Saillie musculaire à la paume de la main
et dans la direction du petit doigt.
Hypotypose :
(i-po-ti-pô-z'), n. f. Terme de rhétorique. Description animée, vive et
frappante, qui met, pour ainsi dire, la chose sous les yeux.
Hysope : (i-zo-p')
ou HYSSOPE (i-so-p'), n. f. Plante aromatique
vivace à fleurs bleues. Fig. Mes petites affaires me
paraissent de l'hysope en
comparaison de vos grands cèdres, SÉVIGNÉ.