Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue Française
Eauburon :
(ô-bu-ron), n. m. Nom vulgaire de plusieurs champignons.
Ébalaçon :
(é-ba-la-son), n. m. Ancien terme de manége. Espèce de ruade.
Ébarouir : (é-ba-rou-ir), v. t. Terme
de marine. Dessécher, en parlant de l'action du soleil qui déjoint les bordages
des navires. Navire ébaroui.
Ébaubi : IE
(é-bô-bi, bie), adj. Terme très familier. Interdit, surpris, au point de
bégayer.
Ébaudir : (é-bô-dir),
v. t. 1° Terme familier. Mettre en allégresse 2° S'ébaudir, v. pr. Devenir ébaudi.
Ébe : ou EBBE (è-b'), n.
f. Nom, sur les côtes de Normandie, du reflux de la mer. Proverbe : Ce qui
vient de flot s'en retourne d'ébe,
se dit d'un bien mal acquis, et est équivalent à : Ce qui vient de la flûte
s'en va par le tambour.
Ébeylières :
(é-bè-liê-r'), n. f. pl. Ouvertures ménagées pour l'écoulement des eaux.
Éburné : ÉE (é-bur-né, née), adj.
Terme d'histoire naturelle. Qui a la blancheur et l'apparence de
l'ivoire ; qui s'est converti en ivoire.
Écacher : (é-ka-ché), v. t. Écraser
en aplatissant. Écacher du sel.
S'écacher, v. pr. Être écaché.
Une pointe qui s'écache.
Écaffer :
(é-ka-fé), v. t. Terme de vannier. Partager l'osier en deux dans le sens de son
épaisseur.
Écagne :
(é-ka-gn'), n. f. Portion d'un écheveau qu'on a divisé.
Écaude : (é-kô-d'), n. f. Nom
donné en Normandie à de petits bateaux très étroits servant à parcourir les fossés,
les petits cours d'eau. Les habitants payaient des redevances pour le droit
d'avoir écaude ou bateau, afin
de pêcher ou d'aller couper quelques joncs sur ces marais, ROBIN.
Ecbase :
(è-kba-z'), n. f. Terme de rhétorique. Synonyme de digression.
Échaillon : (é-cha-llon, ll
mouillées), n. m. Pierre, roche fine de l'Isère, de trois couleurs, blanche, ou
jaune, ou rosée, recevant le poli comme le marbre.
Échalas : (é-cha-lâ ; l's se
lie : un é-cha-lâ-z aigu), n. m. Bâton de longueur variable auquel on attache
un cep de vigne. Botte d'échalas.
Les rois boiront, Tous en rond ; Les lauriers serviront D'échalas à nos vignes, BÉRANGER.
Échalis :
(é-cha-li), n. m. Terme rural. Passage au-dessus d'une haie sèche.
Échampeau : (é-chan-pô), n. m.
Terme de pêche. Extrémité où l'on attache l'hameçon aux lignes qui servent à la
pêche de la morue.
Échampir : (é-chan-pir), v. t. Terme
de peinture. Imiter le relief, faire sortir du champ du tableau, par des
teintes appropriées.
Échanson : (é-chan-son),
n. m. 1° Officier dont les fonctions consistent à servir à boire aux rois et
aux princes 2° Fig. Toute personne qui sert à boire.
Échantignolle :
(é-chan-ti-gno-l'), n. f. Nom donné aux deux petites pièces de bois qui, dans
un comble, soutiennent les tasseaux. Nom donné à deux pièces de bois réunies
aux brancards qui servent à soutenir l'essieu des roues de devant. N. f. plur.
Terme de marine. Sorte de forts taquets qu'on voit sous les flasques de l'affût
de certaines bouches à feu.
Échars : ARSE (é-char, char-s'), adj. Terme de marine. Les
vents échars sont des vents
faibles qui changent subitement d'un rhumb à l'autre.
Écharseté : (é-char-se-té), n. f.
Terme de monnaie. Défaut d'une pièce qui n'est pas du titre ordonné.
Échauguette : (é-chô-ghè-t'),
n. f. Espèce de guérite de bois qui est placée sur un lieu élevé et où l'on met
une sentinelle.
Échelade :
(é-che-la-d'), n. f. Assaut donné à l'aide d'échelles.
Échiffe : (é-chi-f') ou ÉCHIFFRE
(é-chi-fr'), n. m. Terme d'architecture. Mur rampant par le haut, qui porte les
marches d'un escalier. Il y a des échiffres de bois.
Échillon : (é-chi-llon, ll
mouillées), n. m. Terme de marine. Nuage noir dont la queue forme une trombe ou
un siphon (Levant).
Écholalie : (é-ko-la-lie), n. f.
Terme de psychologie. Tendance spontanée à la répétition des derniers mots ou
finales de mots entendus.
Échome : (é-cho-m'), n. m. Terme
de marine. Cheville de bois ou de fer, qui va en diminuant par les deux bouts,
et qui sert à tenir les rames.
Éclamé : ÉE (é-kla-mé, mée), adj.
Terme d'oiselier. Oiseau qui a la patte ou l'aile cassée. Serin éclamé.
Écli :
(é-kli), n. m. Terme de marine. Languette de bois éclaté.
Écornifler : (é-kor-ni-flé), v. t. Prendre,
se faire donner çà et là de l'argent, un dîner, etc. Il va écornifler un dîner où il peut.
Écot : (é-ko), n. m. Terme
d'eaux et forêts. Nom donné aux grosses branches et aux troncs qui n'ont pas
été bien dépouillés de leurs menues branches, assez près de l'écorce, de sorte
qu'il y reste des bouts excédants. Souche qui éclate quand on coupe l'arbre.
Écouailles : (é-kouâ-ll', ll mouillées), n.
f. pl Terme rural. Laine que l'on coupe sous la cuisse et la queue des moutons
et qui est de basse qualité.
Écouer : (é-kou-é),
v. t. Couper la queue Écouer un
chien.
Écoumène : n. m. Partie habitable de la
surface terrestre.
Écourgée : (é-kour-jée),
n. f. Fouet qui est fait de plusieurs courroies de cuir. Coup de ce fouet.
Écours : (é-kour),
n. m. Dans les salines, canal amenant l'eau de mer à la vasière.
Écouvillon : (é-kou-vi-llon, ll mouillées,
et non é-kou-vi-yon), n. m. 1° Linge attaché à un long bâton, avec lequel les
boulangers nettoient leur four 2° Terme d'artillerie. Instrument de bois,
ordinairement couvert d'une peau de mouton ayant la laine en dehors, dont les
canonniers se servent pour nettoyer l'âme du canon lorsqu'il a tiré.
Écrevisse :
(é-kre-vi-s'), n. f. Ancien terme militaire. Cuirasse formée d'écailles.
Écrouelles : (é-krou-è-l'), n. f.
plur. Maladie caractérisée par la tuméfaction des glandes du cou et par une
détérioration générale de la constitution ; c'est la même chose que
scrofules. Avoir les écrouelles.
Écroues : (é-kroue), n. f. plur.
Autrefois états ou rôles de la dépense de bouche de la maison du roi.
Ectypes :
(èk-ti-p'), n. f. Terme d'antiquaire. Copie, empreinte d'une médaille, d'un
cachet.
Écuage : (é-ku-a-j'), n. m.
Terme de féodalité. Service auquel un écuyer était tenu envers le fief
dominant. Droit que l'on payait pour s'exempter du service militaire. Terme de
blason. Droit de porter l'écu.
Écubier : (é-ku-bié),
n. m. Terme de marine. Trou horizontal et rond, percé à l'avant du navire, à
droite ou à gauche de l'étrave, pour le passage du câble attaché à une ancre.
Écuisser : (é-kui-sé), v. t. Faire
éclater le tronc d'un arbre en l'abattant. L'ordonnance veut qu'on abatte les
arbres à coups de cognée, à fleur de terre, sans les écuisser ni les éclater, RICHELET.
Écuyer :
(é-kui-ié), n. m. Terme de construction. Rampe d'un escalier.
Effemeller :
(è-ffe-mé-lé), v. t. Retrancher dans une forêt le bois mort ou mauvais.
Effluence : (èf-flu-an-s'), n. f.
Ce qui flue hors, coule hors, s'exhale d'une manière invisible. Des effluences de marais. Effluences électriques.
Éfourceau : (é-four-sô), n. m. Nom
d'une voiture à deux roues qui sert à conduire de pesants fardeaux, tels que
des troncs d'arbres, de grosses poutres, etc.
Égipan : (é-ji-pan),
n. m. Terme de mythologie. Sorte de divinité champêtre, satyre.
Églantier : (é-glan-tié)
, n. m. Nom donné à plusieurs espèces de rosiers, et particulièrement au rosier
canin et au rosier églantier,
qui croissent dans les buissons.
Églogue : (é-glo-gh'),
n. f. 1° Ouvrage de poésie pastorale, où l'on introduit des bergers qui
conversent ensemble 2° Terme de philologie. Un recueil de pièces choisies.
Égrène : (é-grè-n'), n. f. Coin
de fer qu'on met aux ouvrages de layeterie (caisses, coffres etc.) pour arrêter
l'écart des bords et des côtés.
Égriser : (é-gri-zé), v. t. Terme
de lapidaire. Ôter d'un diamant les parties les plus brutes avant que de le
tailler, ce qui se fait en le frottant contre un autre diamant brut. Commencer
à polir le marbre.
Égruger : (é-gru-jé),
v. t. Réduire en petits grains, écraser.
Éléatique : (é-lé-a-ti-k'), adj.
École éléatique, école de
philosophie fondée par Xénophane de Colophon, et dont les principaux
représentants furent Parménide et Zénon, tous deux d'Élée, et Mélissus de
Samos. Elle admettait qu'il y a deux sortes de connaissances : les unes qui
nous viennent par les sens et qui ne sont qu'illusion ; les autres que
nous devons à la raison seule et qui sont les seules véritables.
Électrum : (é-lèk-trom'), n. m.
Terme d'antiquité. Alliage d'or et d'argent qui était dans une estime
singulière.
Élef-d’eau : (é-lèf-dô), n. m.
Ancien terme de mer qui signifie le flux ou mer montante.
Élégie : (é-lé-jie),
n. f. Petit poëme dont le sujet est triste ou tendre.
Élégir : (é-lé-jir), v. t. Terme
de construction. Diminuer l'épaisseur d'une pièce de bois en y poussant des
moulures.
Ellébore : (èl-lé-bo-r'), n. m.
Plante, dite dans l'Avranchin herbe enragée, très usitée dans la médecine des
anciens comme cathartique et qui passait pour guérir la folie.
Ellipse : (èl-li-ps'), n. f.
Terme de grammaire. Figure par laquelle on retranche quelque mot dans une
phrase. Je t'aimais inconstant ; qu'eussé-je fait fidèle ? RACINE. L'ellipse est : si tu avais été fidèle.
Éludorique : (é-lu-do-ri-k'), adj.
Peinture éludorique, nom donné à
une manière de peindre en miniature, au XVIIIe siècle.
Émail : (é-mall, ll mouillées), n. m.
Terme de blason. Se dit des couleurs et des métaux dont un écu est chargé. Le
blason a sept émaux, dont deux métaux, or, argent, et cinq couleurs, gueules,
azur, sable, sinople et pourpre.
Embâcle : (an-bâ-cl'), n. m.
Amoncellement de glaçons qui barre un cours d'eau dans une débâcle. Tout
embarras dans les eaux, ruisseaux et rivières.
Embelle : (an-bè-l'), n. f. Terme
de marine. Nom de la partie d'un vaisseau qui est comprise entre la herpe d'un
grand mât et celle de l'avant.
Emblaison :
(an-blè-zon), n. f. Terme rural. Saison des semailles.
Emblavure :
(an-bla-vu-r'), n. f. Champ ensemencé de blé.
Emboire : (S') (an-boi-r'), v. pr.
Terme de peinture. Devenir terne et se confondre, en parlant des couleurs d'un
tableau ; ce qui arrive parce que le bois ou la toile boivent l'huile,
l'essence, etc.
Embole : (an-bo-l'), n. m. Terme d'antiquité. Éperon de la
proue des navires.
Embolisme : (an-bo-li-sm'), n. m.
Intercalation d'un mois dont les Grecs se servaient pour mettre d'accord dans
un certain nombre d'années les mouvements du soleil et de la lune, c'est-à-dire
rendre l'année lunaire égale à l'année solaire dans le cycle de dix-neuf ans.
Emboquer : (an-bo-ké),
v. t. Mettre de la mangeaille dans la bouche des animaux, afin de les
engraisser plus vite.
Embosser :
(an-bo-sé), v. t. Terme de marine. Amarrer un navire de l'avant et de
l'arrière.
Embossure : (an-bo-su-r'),
n. f. Terme de marine. Noeud que l'on fait sur une manoeuvre et auquel on
ajoute un amarrage.
Emboucaner : (s’emboucaner) v. s’obscurcir,
se couvrir en parlant du temps
Embouche : (an-bou-ch'), n. m. Pré
d'embouche, ou, simplement, embouche, prairie très fertile dont
l'herbe, consommée sur place, engraisse les bestiaux.
Embouquer : (an-bou-ké),
v. t. Terme de marine. Entrer dans un
canal ou dans un détroit, particulièrement en parlant de l'entrée des Antilles.
Embreler :
(an-bre-lé), v. t. Fixer un chargement sur une voiture par des cordages.
Embrocation : (an-bro-ka-sion), n. f.
Terme de médecine. Action de verser lentement et par arrosement un liquide
quelconque sur une partie malade.
Embu : UE (an-bu, bue), part.
passé d'emboire. 1° Dont les couleurs sont devenues ternes et confuses. Tableau
embu 2° N. m. Terme de peinture.
Nom donné aux taches, aux tons ternes qui se voient dans un tableau embu. Terme de marine. Une toile à
voile a de l'embu quand on l'a
fait boire, c'est-à-dire quand on l'a cousue lâche à sa ralingue.
Embut : (an-bu),
n. m. Entonnoir.
Éméraldine : (é-mé-ral-di-n'), n. f. Nom
d'une sorte de bleu.
Émerillonné(ée) : adj. Rare Vif, éveillé. « de
grosses joues sous des yeux émerillonnés » (Romains).
Émétologie : (é-mé-to-lo-jie), n. f. Traité
sur les vomitifs et le vomissement.
Émier : (é-mi-é), v.t. Froisser un corps
entre les doigts de manière à le réduire en petites parties. Émier de l'alun.
Émiant, quant à moi, du pain entre mes doigts, RÉGNIER.
Émissole : (é-mi-sso-l'), n. f. Petit squale de méditerranée
comestible.
Emmétrope : (an-mé-tro-p'),
adj. Se dit d’un œil dont la vue est normale.
Émoudre : (é-mou-dr'),
v. t. Aiguiser sur la meule. Émoudre
des couteaux, des ciseaux.
Empan : (an-pan), n. m. Mesure de
longueur qu'on prend du bout du pouce à l'extrémité du petit doigt, lorsque la
main est ouverte le plus possible.
Empeigne : (an-pè-gn'), n. f.
Pièce de cuir qui, dans un soulier, s'étend depuis le cou-de-pied jusqu'à la
pointe.
Empennelle : (an-pè-nè-l'), n. f.
Terme de marine. Petite ancre, qui tient par un câble à la grosse, et qu'on
mouille devant elle, pour tenir le vaisseau plus ferme.
Emphytéose : (an-fi-té-ô-z'), n. f.
Terme de droit. Convention par laquelle un propriétaire cédait la jouissance
d'un héritage pour un temps très long, ou même à perpétuité, sous la réserve
d'une redevance.
Empouilles : (an-pou-ll', ll
mouillées), n. f. plur. Terme de droit coutumier. Les fruits de la terre encore
sur pied, par opposition à dépouille, qui signifiait ces mêmes fruits, coupés
ou moissonnés. Défenses sont faites à toutes personnes de laisser aller leurs
poules ou poulets et autres volailles dans les empouilles, prés, sainfoins, luzernes, qui avoisinent les maisons,
Arrêt du parlement, 14 août 1787.
Empyrée : (an-pi-rée), n. m. Selon les
notions de l'antiquité, la plus élevée des quatre sphères célestes, celle qui
contenait les feux éternels, c'est-à-dire les astres.
Énallage : (é-nal-la-j'), s. f. Terme
de grammaire. Ellipse particulière qui a lieu quand, après avoir employé un
mode, on en prend subitement un autre que n'admet pas la construction
ordinaire ; comme dans cette phrase : Ainsi dit le renard et flatteurs
d'applaudir,
Énarmes : (é-nar-m'),
n. f. pl. Courroies fixées au bouclier, qui servaient à l'embrasser.
Encalminé : ÉE
(an-kal-mi-né, née), adj. Terme de marine. Navire encalminé, navire qui se trouve sous l'influence d'un temps calme
ou sous un abri.
Encan : (à l’…) (an-kan),
n. m. 1° Vente publique à l'enchère 2°
Fig. Ce malheur est venu de quelques jeunes veaux Qui mettent à l'encan l'honneur.... RÉGNIER.
Enclitique : (an-kli-ti-k'), n. f.
Mot qui, perdant son accent, se lie au mot précédent et en fait, pour la
prononciation, réellement partie. En français ce est enclitique dans : Est-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres
vont éclater ? RACINE. Adj. Les mots, les particules enclitiques.
Encroué : ÉE (an-kroué, ée), adj.
Terme d'eaux et forêts. Arbre encroué,
celui qui étant tombé sur un autre par une cause quelconque y demeure
embarrassé.
Encyclie : (an-si-klie), n. f.
Terme de physique. Nom donné aux cercles qui se forment à la surface de l'eau
lorsqu'on y laisse tomber un corps.
Endêver : ÉE (an-dê-vé, vée),
part. passé. Qui endêve. Endêvé
d'attendre. Impatient, irritable, obstiné. Il faut être bien endêvé pour soutenir cela.
Substantivement. C'est un endêvé.
Une endêvée.
Endie : (an-die), s. f. Terme de
grammaire. Métaplasme par lequel on retranche quelque lettre, comme chartier
pour charretier.
Enferges : sf.pl. Chaînes entravant les pieds des animaux de
trait.
Enfeu : (an-feu), n. m. Cave dans une église pour la
sépulture des corps morts.
Enfléchure : (an-flé-chu-r'), n. f.
Terme de marine. Cordages qui servent d'échelons pour monter d'un hauban à
l'autre.
Engamer :
(an-ga-mé), v. t. Terme de pêche. Avaler
l'hameçon, en parlant du poisson.
Engeigner : (an-jè-gné), v. t. Tromper.
Tel, comme dit Merlin, cuide (pense) engeigner
autrui, Qui souvent s'engeigne soi-même,
Engouleve
Engramme : (an-gra-m’), n. m. Trace
que laisserait dans le cerveau ou le système nerveux une expérience vécue.
Engrêlé : ÉE
(an-grê-lé, lée), adj. Terme de blason. Il se dit de certaines pièces
honorables de l'écu, qui sont à petites dents fort menues, dont les côtés
s'arrondissent un peu.
Enguichure :
(an-ghi-chu-r'), n. f. Nom des cordons qui servent à porter un cor de chasse.
Enliouber : (an-li-ou-bé),
v. t. Ajouter une pièce de bois taillée en coin dans le bout d'une autre qui a
été ouverte pour la recevoir. La seconde pièce enlioube la première.
Ennéade : (è-nné-a-d'), n. f. Terme
didactique. Assemblage de neuf choses ou de neuf personnes.
Enoiseler :
(an-noi-ze-lé), v. t. Terme de fauconnerie. Instruire l'oiseau, l'accoutumer au
gibier.
Enrayure :
(an-rè-iu-r'), n. f. Terme d'agriculture. Première raie que fait la charrue en
labourant.
Ensiforme : (in-si-for-m'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui a la forme
d'une épée.Feuilles ensiformes, feuilles un peu épaisses au milieu, tranchantes
aux deux bords et rétrécies de la base au sommet, qui est aigu.
Entéléchie : (an-té-lé-chie),
n. f. Terme didactique employé par Aristote. Il signifie la forme essentielle
qui constitue un individu dans son espèce, et qui le meut continûment vers les
fins convenables à son organisation. (Dict. de l’Académie)
Enter : (an-té), v. t. Terme
d'horticulture. Greffer par ente. Enter
un poirier, un pommier. Fig. Ils entent sur cette politesse un esprit de
règle...
Enthymème : (an-ti-mê-m'),
n. m. Terme de logique. Raisonnement qui n'est qu'un syllogisme réduit à deux
propositions, dont la première est appelée antécédent, et la seconde
conséquent. La célèbre proposition de Descartes : Je pense, donc je suis, est
un enthymème.
Entoptique : (an-to-pti-k'), adj. Terme de
physiologie. Phénomènes entoptiques,
phénomènes de vision qui s'observent dans l'intérieur de l'oeil, les paupières
étant fermées.
Entrage : (an-tra-j'), n. m. Terme de
droit féodal. Droit que l'on payait au seigneur en prenant possession d'un fief
ou d'un bail à cens.
Entregent : (an-tre-jan), n. m.
Adresse à se conduire dans le monde, à se lier, à obtenir ce qu'on désire.
Envie : (an-vie), n. f. Nom
donné à des taches que les enfants apportent en naissant, et auxquelles on
s'imagine trouver de la ressemblance avec certains objets dont la mère a eu envie pendant sa grossesse. Les envies sont comme des nuées : on y
voit ce que l'on veut, BONNET.
Épacte : (é-pa-kt'), n. f. Terme
de chronologie. Nombre indiquant l'âge de la lune au commencement de l'année,
c'est-à-dire le nombre de jours écoulés depuis la dernière nouvelle lune
jusqu'à la fin de l'année qui vient de finir. Différence, en jours, heures,
minutes et secondes qui existe entre une révolution solaire et douze
révolutions lunaires.
Épanalepse : (é-pa-na-lè-ps'), n. f.
Terme de grammaire. Figure d'élocution qui consiste à répéter un ou plusieurs
mots, ou même un membre de phrase tout entier.
Épanneler : (é-pa-ne-lé), v. t. Dégrossir
le marbre. Tailler en chanfrein le parement d'une pierre qui doit être
profilée.
Épanode : (é-pa-no-d'), s. f. Terme
de grammaire. Figure d'élocution, dite aussi régression. Espèce de répétition
qui se fait en reprenant tour à tour plusieurs mots qui précèdent, pour
développer l'idée contenue dans chacun d'eux.
Épanorthose : (é-pa-nor-tô-z'), n. f.
Figure de rhétorique, dite plus souvent correction, par laquelle on feint de
rétracter ce qu'on avait dit, comme trop faible pour ce qu'on veut exprimer.
Exemple : J'espère, que dis-je ? je suis sûr qu'on vous rendra justice.
Épars : (é-par), n. m. Terme de
mer. Il se dit de petits éclairs qui ne sont pas suivis de coups de tonnerre.
Épeautre : (é pô-tr'), n. m. Espèce de froment. Les épeautres sont cultivés dans les
terrains maigres ; on les distingue des autres froments par la difficulté
avec laquelle le grain se sépare des balles.
Épenthèse : (é-pan-tè-z'), n. f. Terme de grammaire.
Addition, insertion d'une lettre, ou même d'une syllabe au milieu d'un mot.
Éphélides : (é-fé-li-d'),
n. f. Taches de rousseur.
Épicène : (é-pi-sê-n'), adj.
Terme de grammaire. Qui désigne indifféremment l'un ou l'autre sexe : par
exemple enfant, qui sert à désigner un garçon et une fille, est un nom épicène.
Épigone :
(é-pi-go-n'), n. m. Successeurs ; imitateurs. Terme de
mythologie grecque. Nom des héros qui firent la seconde expédition contre
Thèbes et prirent cette ville ; nom donné parce qu'ils étaient les fils de
ceux qui avaient fait la première guerre.
Épigramme : (é-pi-gra-m'),
n. f. Petite pièce de huit ou dix vers dont le dernier, appelé la pointe,
est destiné à égratigner ou à blesser l'amour-propre de l'adversaire; moquerie,
raillerie.
Épigraphie : (é-pi-gra-fie),
n. f. Science des inscriptions.
Épiphane : (é-pi-fa-n'), adj.
Terme de mythologie. Qui apparaît, surnom que l'on appliquait à tous les dieux.
Épiphore : (é-pi-fo-r'),
n. f. Terme de grammaire. Répétition par laquelle un mot ou plusieurs mots
reviennent à la fin de chacun des membres d'une période.
Epique : (é-pi-k'), adj. 1° Il se
dit des grandes compositions en vers, où le poëte raconte une action 2° Propre
à l'épopée. Le genre épique 3°
Qui s'applique à l'épopée. Un poëte épique
4° Par extension, digne de l'épopée.
Épistolier : ÈRE (é-pi-sto-lié,
liê-r'), n. m. et f. Celui, celle qui est célèbre par les lettres qu'il a
écrites, et aussi celui, celle qui écrit beaucoup de lettres.
Épistrophe : (é-pi-stro-f'), n. f.
Figure de diction. Répétition d'un mot à la fin des membres d'une phrase.
Épisynalèphe : (é-pi-si-na-lè-f'), n. f. Terme de
grammaire. Espèce de contraction, consistant en l'élision d'une voyelle dans
l'intérieur d'un mot : je vous loûrais, pour je vous louerais.
Épithalame : (é-pi-ta-la-m'),
n. m. Petit poëme pour célébrer un mariage. Fig. Quand, laissant ma voile Fuir
au gré de l'air, Penché sur la lame, J'écoute avec l'âme Cet épithalame Que chante la mer, V. HUGO.
Épitome : (é-pi-to-m')
ou ÉPITOMÉ (é-pi-to-mé), n. m. Abrégé d'un livre.
Épitrope : (é-pi-tro-p'), n. f.
Figure de rhétorique, qui consiste à accorder quelque chose qu'on pourrait
contester, afin de donner plus d'autorité à ce qu'on veut persuader.
Éployé : ÉE
(é-plo-ié, iée ; plusieurs disent é-ploi-ié, iée), adj. Terme de blason.
Oiseaux éployés, ceux qui ont
les ailes étendues.
Épode : (é-po-d'),
n. f. Terme de prosodie grecque. La troisième partie d'un chant divisé en
strophe, antistrophe et épode.
Éponyme : (é-po-ni-m'), adj. 1°
L'archonte éponyme, ou,
substantivement, l'éponyme, le
premier des neuf archontes d'Athènes qui donnait son nom à l'année. 2° Se dit
aussi des divinités qui, donnant leur nom à une ville, l'avaient sous leur
protection. Les dieux éponymes,
et, substantivement, les éponymes.
Épopée : (é-po-pée),
n. f. 1° Dans un sens très général, narration en vers d'actions grandes et
héroïques 2° Dans un sens plus restreint, le poëme épique proprement dit,
soumis à ses règles, avec son merveilleux, ses épisodes, etc. C'est
l'imitation, ou récit, d'une action intéressante et mémorable. Fig. Suite
d'actions éclatantes et dignes de l'épopée.
Épreindre : (é-prin-dr'), v. t. Presser
entre ses doigts quelque chose pour en exprimer le suc. Épreindre du verjus, des herbes. Vénus était assise dans une
conque en l'état d'une personne qui viendrait de se baigner et qui ne ferait
que sortir de l'eau ; une des Grâces lui épreignait les cheveux encore
tout mouillés,
Épulaire : (é-pu-lê-r'), adj. Qui
a rapport aux repas, à la table.
Épulons : (é-pu-lon),
n. m. plur. Prêtres de Rome qui présidaient aux repas donnés en l'honneur des
dieux.
Épulotique : (é-pu-lo-ti-k'), adj.
Terme de pharmacie. Qui favorise la cicatrisation. N. m. Un bon épulotique.
Équanime : (é-koua-ni-m'), adj.
Dont l'humeur reste égale. M. de Chevreuse, toujours équanime, toujours espérant, toujours voyant tout en blanc,
SAINT-SIMON.
Équivoqué : ÉE (é-ki-vo-ke, kée),
part. passé. Vers équivoqués ou
rime équivoquée, petite pièce de
poésie badine autrefois en usage, dans laquelle le son d'un mot placé à la fin
d'un vers reparaissait dans le vers consonnant, mais en formant un autre sens.
Par exemple : Je viens de faire un vers alexandrin ; Qu'en penses-tu, mon
cher Alexandre, hein ?
Érato : (é-ra-to), n. f. Terme
du polythéisme grec. La muse qui préside à la poésie tendre et amoureuse.
Éréthisme : (é-ré-ti-sm'), n. m. 1°
Terme de physiologie. État d'irritation, d'excitation ; exaltation des
phénomènes vitaux dans un organe 2° Fig. Violence d'une passion portée à son
plus haut degré.
Ergastule : (èr-ga-stu-l') n. m. Terme
d'antiquité romaine. Prison pour les esclaves condamnés à des travaux pénibles.
Ergo : (èr-go), conj.
Conséquemment, donc. Ma fille est nonne, ergo c'est une sainte,
Ergoter :
(èr-go-té), v. t. Terme de jardinage. Couper l'extrémité d'une branche morte.
Éridelle : (é-ri-dè-l'), n. f.
Sorte d'ardoise étroite et longue, qui a deux côtés taillés et les deux autres
bruts.
Éristique : (é-ri-sti-k'),
adj. Terme didactique. Qui appartient à la controverse. Écrit éristique.
Érotématique : (é-ro-té-ma-ti-k'), adj.
Terme de philosophie. Qui est énoncé sous la forme interrogative ; qui
procède par interrogation. Argument, méthode érotématique.
Érotidies : (é-ro-ti-die), n. f. plur. Terme
d'antiquité grecque. Fêtes en l'honneur d'Éros ou Cupidon.
Erre : (ê-r'), n.
f. 1° Train, allure 2° Terme de marine. Vitesse acquise par le navire 3° Au
plur. Terme de chasse. Traces et routes d'un cerf. Fig. Suivre les erres, aller sur les erres de quelqu'un, l'imiter dans sa
conduite.
Érubescent : ENTE
(é-ru-bè-ssan, ssan-t'), adj. Qui devient rouge.
Escabelle : (è-ska-bè-l'), n. f. Synonyme
d'escabeau. Fig. Déranger, renverser les escabelles à quelqu'un, rompre toutes
ses mesures. Remuer ses escabelles, déménager ; et fig. changer d'état, de
fortune, de situation.
Escabelon : è-ska-be-lon)
ou ESCABLON (è-ska-blon), n. m. Terme d'architecture. Piédestal sur lequel on
place un buste, un vase, etc. dans les galeries et les cabinets.
Escafignon : (è-ska-fi-gnon), n. m.
Sorte de chaussure légère. Sentir l'escafignon,
sentir mauvais des pieds.
Escarbille : (è-skar-bi-ll', ll
mouillées, et non è-skar-bi-ye), n. f. Portion de houille qui, ayant échappé à
la combustion, reste mêlée avec des cendres.
Escarboucle : (è-skar-bou-kl') , n. f. Nom que les
anciens donnaient aux rubis.
Escargot : (è-skar-go), n. m.
Terme d'hydraulique. Machine en spirale, dite ordinairement vis d'Archimède,
servant à épuiser l'eau.
Escarre : (è-ska-r'),
n. f. Ouverture faite avec violence, avec fracas. Le canon a fait une grande escarre dans ce bataillon, dans ce
mur.
Eschatologie : (è-ska-to-lo-jie), n.
f. Terme de théologie. Doctrine des choses qui doivent advenir lors de la
consommation des siècles ou fin du monde.
Eschillon : (è-ski-llon,
ll mouillées, et non è-ski-yon), n. m. Météore fort dangereux dans les mers du
Levant, trombe, siphon.
Escobar : (è-sko-bar), n. m.
Familièrement. Adroit hypocrite, qui sait résoudre, dans le sens convenable à
ses intérêts, les cas de conscience les plus subtils.
Escoffier :
(è-sko-fi-é), v. t. Terme populaire. Tuer.
Escourgée : (è-skour-jée),
n. f. 1° Fouet fait de plusieurs lanières de cuir. En les faisant (les Juifs
qui refusaient de manger de la chair de porc) déchirer avec des fouets et des escourgées de cuir de taureau, SACI,
Bible, Machab. II, VII, 1. 2° Coups donnés avec ce fouet. Choeur et héros s'en
allant chargés d'escourgées.
Escouvillon : n. m.
Balai dont se servaient les boulangers pour nettoyer le four. (
Escuara :
(è-sku-a-ra), n. m. Langue des peuples basques.
Espadon :
(è-spa-don), n. m. Grande et large épée qu'on tenait à deux mains. Les Suisses
quittèrent les piques pour l'espadon
à deux mains, VOLTAIRE.
Espalier :
(è-spa-lié), n. m. Terme d'ancienne marine. Nom donné aux deux premiers forçats
d'une galère qui réglaient le mouvement des autres.
Espar : (è-spar),
n. m. Mar. Longue
pièce de bois utilisée comme mât, beaupré, vergue. Par ext. Vergue, gui, corne
(de bois ou de métal). Tous leurs “espars”, avirons, mâts ou vergues,
s'agitèrent en cherchant dans le vide. LOTI.
Espingole
:(è-spin-go-l'), n.
f. Espèce de fusil court, à canon évasé en trompe, qu'on chargeait de plusieurs
balles ; quelquefois le canon est en cuivre.
Espolette : (è-spo-lè-t') ou
ESPOULETTE (è-spou-lè-t'), n. f. Sorte de mèche qui servait à mettre le feu aux
bombes et obus.
Esponton : (è-spon-ton), n. m. Demi-pique
que portaient autrefois les officiers d'infanterie, et dont on se servait sur
les vaisseaux pour l'abordage.
Espringale : (è-sprin-ga-l'), n. f.
Espèce de baliste autrefois en usage dans les armées du moyen âge.
Esquille : (è-ski-ll', ll
mouillées, et non è-skiye), n. f. Terme de chirurgie. Petit fragment d'un os
carié ou fracturé.
Esquipot :
(è-ski-po), n. m. Sorte de tire-lire en terre cuite, où l'on dépose de minces
épargnes.
Essandole : (è-san-do-l'), n. f.
Nom donné à de petits ais pour couvrir les maisons.
Essarter : (è-sar-té), v. t. 1°
Arracher le bois, les épines d'une terre pour la défricher 2° Essarter des bois, les éclaircir en
arrachant les sous-bois et les épines.
Essette : (è-sè-t'), n. f. Sorte
de marteau à tête ronde d'un côté et tranchant de l'autre.
Essoriller : (è-so-ri-llé, ll
mouillées, et non è-sori-yé), v. t. Couper ou faire perdre les oreilles.
Estacade : (è-sta-ka-d'), n. f.
Nom donné à plusieurs grosses et longues pièces de bois garnies de fer et de
chaînes mises à l'entrée d'un port, dans
un chenal, pour les fermer.
Estadou : (è-sta-dou), n. m. Scie
à deux lames très fines qui sert à former les dents des peignes.
Estafier : (è-sta-fié ; l'r ne
se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des è-sta-fié-z armés), n. m. 1°
En Italie, domestique armé et portant manteau 2° En français, laquais de haute
taille 3° Souteneur de mauvais lieux.
Estage : Du bas latin staticum, du latin classique
stare, se tenir. Par le droit d'estage, le seigneur pouvait imposer à ses
vassaux des périodes de garnison au château seigneurial.
Estancia : (è-stan-si-a), n. f.
Établissement rural pour l'éducation et la conservation des bestiaux dans
l'Amérique du Sud.
Estavelle : (è-sta-vè-l'),
n. f. Nom languedocien de certaines fontaines temporaires.
Esteilles : (è-stè-ll',
ll mouillées), n. f. plur. Terme de métallurgie. Coins de bois qui
assujettissent le marteau.
Ester : (è-sté), v. t. Terme de Droit. Usité seulement à l'infinitif
dans cette phrase : ester en
jugement, poursuivre une action en justice ou défendre à cette action, c'est-à-dire
se présenter en justice soit comme demandeur, soit comme défendeur.
Estier : (è-stié), n. m. Terme
de pêche. Conduit de communication entre un lac et une rivière, entre un marais
et la mer.
Estive : (è-sti-v'), n. f.
Contre-poids qu'on donne à chaque côté d'un bâtiment pour en balancer la
charge, en sorte qu'un côté ne pèse pas plus qu'un autre. Mettre une galère en estive. Charge en estive, se dit des cargaisons
susceptibles d'être pressées, comprimées.
Estoc : (è-stok), n. m. Se dit d'une arme ou d'un coup destiné à percer (avec la
pointe).
Estramaçon : (è-stra-ma-son), n. m. Épée
droite, longue et à deux tranchants.
Estran : (è-stran), n. m. Terme de
marine peu usité. Partie d'une côte plate que la mer couvre et découvre tour à
tour.
Estrapade : (è-stra-pa-d'), n. f. Anciennt Supplice qui consistait à
suspendre le condamné au sommet d'une potence par une corde qu'on laissait
brusquement se dérouler jusqu'à ce qu'il fût près du sol. Condamner à
l'estrapade. Donner l'estrapade à un soldat puni. — Par méton. La potence qui
servait à l'estrapade. — V. tr. <conjug. : 1> ESTRAPADER, 1680.
Étambord : (é-tan-bor)
et aujourd'hui ÉTAMBOT (é-tan-bo), n. m. Terme de marine. Forte pièce de bois
élevée à l'extrémité de la quille sur l'arrière du bâtiment. L'étambot sert de
support au gouvernail.
Étampure : (é-tan-pu-r'), n. f.
Évasement que présente l'entrée d'un trou percé dans une plaque de
métal. (ex : fer à cheval)
Étançon : (é-tan-son), n. m. Pièce de bois qu'on met pour
soutenir un mur ou des terres minées. Terme de marine. Nom de pièces de bois
posées debout, sous les baux, et qui servent, pendant que les vaisseaux sont
amarrés dans les ports, à les soutenir et à en diminuer la fatigue.
Étanfiche : (é-tan-fi-ch'), n. f.
Hauteur de plusieurs lits de pierre qui font masse ensemble dans une carrière.
Étarquer : (é-tar-ké), v. t. Terme
de marine. Hisser une voile, de manière que les ralingues en soient très
tendues.
Ételle : (é-tè-l'), n. f. Nom donné, sur les bords de
Étésiens : (é-té-ziin), adj. m.
pl. Les vents étésiens, vents du
nord qui soufflent dans
Éteule : (é-teu-l'),
n. f. Agric. Chaume qui reste sur place
après la moisson. Enlevé l'or des blés, il reste l'argent des éteules. RENARD.
Éthologie : (é-to-lo-jie),
n. f. Science ayant pour objet l’étude des mœurs.
Éthopée : (é-to-pée),
n. f. Peinture des moeurs et des passions humaines. Terme de littérature.
Figure de pensée qui a pour objet la peinture des moeurs et du caractère d'un
personnage.
Étiage : (é-ti-a-j'),
n. m. Le plus grand abaissement des eaux d'une rivière. L'étiage est marqué par un zéro, et les
chiffres mis plus haut que le zéro font connaître les diverses élévations des
eaux au-dessus de l'étiage, qui
est susceptible de varier .
Étibeau : (é-ti-bô) ou ÉTIBOIS
(é-ti-boi), n. m. Petit carré de bois sur lequel on fait la pointe du fil de
l'épingle.Billot sur lequel on fait avec la lime une pointe au fil de fer qui
doit passer par un nouveau trou de la filière.
Étier : 1° Terme de saline.
Fossé ou conduit, par lequel on fait entrer l'eau de mer dans les marais, pour
s'y transformer en sel. 2° Terme de marine. Petit canal qui aboutit à la mer ou
à un grand fleuve, et qui peut recevoir de petits navires.
Étille :
ou ESTILLE (é-ti-ll', ll mouillées), n. f. Ancien nom d'un métier à tisser.
Étiologie : (é-ti-o-lo-jie), n. f.
Terme de philosophie. Étude sur les causes des choses. Les étiologies des dogmatiques peuvent se
réfuter de huit manières, DIDEROT. Partie de la médecine qui traite des
diverses causes des maladies.
Étique : (XVe) Cour. D'une extrême maigreur. cachectique, décharné, desséché,
squelettique. Il est devenu étique. « Des chevaux étiques près d'expirer sous
les coups » (Rousseau).
Étoc : (é-tok), n. m. Terme de
marine. Se dit de roches voisines des côtes et dangereuses pour la navigation.
On dit aussi estoc.
Étoupille : (é-tou-pi-ll', ll
mouillées, et non é-tou-pi-ye), n. f. Terme d'artillerie. Sorte de mèche, non
d'étoupe, comme ce mot semble l'indiquer, mais de coton filé, et trempé d'eau
simple, ou d'eau-de-vie, ou d'huile de spic, et roulé dans de la poudre, pour
la communication plus ou moins prompte du feu, dans les ouvrages des
artificiers.
Étraquer : (é-tra-ké), v. t. Terme de vénerie. Suivre la trace d'un animal
sur la neige, jusqu'à son gîte.
Eubage : (eu-ba-j'), n. m. Chez les
Gaulois, classe qui, nommée entre les druides et les bardes, avait pour
principale occupation l'étude de l'astronomie, des choses naturelles et de la
divination.
Eucologe : (eu-ko-lo-j'), n. m.
Terme de liturgie. Livre contenant l'office des dimanches et des principales
fêtes de l'année.
Eudémon : (eu-dé-mon),
n. m. Terme d'astrologie. La quatrième maison dans la figure du
ciel ; elle marque les succès, la prospérité, etc.
Euménide : (eu-mé-ni-d'), n. f.
Terme de mythologie. furie. Je vois les Euménides Secouer leurs flambeaux vengeurs des parricides,
VOLTAIRE.
Euphonie : (eu-fo-nie), n. f. 1°
Terme de musique. Son agréable d'une seule voix ou d'un seul instrument. La
musette sert à accompagner quelques airs de romance qui ne sont pas sans euphonie, CHATEAUBRIAND 2° Terme de
grammaire. Ce qui rend la prononciation douce et coulante.
Euripe : (eu-ri-p'), n. m. 1°
Nom d'un détroit entre
Eurythmie : (eu-ri-tmie), n. f. Rapport
harmonieux des proportions, des lignes ou du mouvement d’un ouvrage
d’architecture, de peinture ou de musique.
Eustache :
(eu-sta-ch'), n. m. Petit couteau grossier, à manche de bois.
Évagation :
(é-va-ga-sion ; en vers, de cinq syllabes), n. f. Terme ascétique.
Disposition qui fait que l'esprit se détache de l'objet auquel il devrait se
fixer.
Évanide :
(é-va-ni-d'), adj. Terme de paléographie. Qui est presque effacé.
Évection :
(é-vè-ksion), n. f. Terme d'astronomie. Inégalité périodique que l'on a
observée dans le mouvement de la lune et qui est due à l'attraction solaire.
Éventiller :
(é-van-ti-llé, ll mouillées), v. t. Terme de fauconnerie. Secouer les ailes en
restant à la même place dans l'air.
Éversion : (é-vèr-sion ; en vers, de quatre syllabes), n.
f. Ruine, renversement d'une ville, d'un État. L’enlèvement d’Hélène fut cause
de l’éversion de Troie.
Évoé :
ou ÉVOHÉ (é-vo-é). Terme d'antiquité. Cri que l'on faisait entendre dans
les orgies, pour invoquer Bacchus.
Évolage :
(é-vo-la-j'), n. m. Période pendant laquelle les étangs sont pleins d'eau et
donnent du poisson, et qui est suivie de l'assec.
Exarque :
(è-gzar-k'), n. m. 1° Vicaire général de l'empereur en Occident qui faisait sa
résidence à Ravenne 2° Dans l'Église
grecque, dignitaire député par le patriarche pour visiter les provinces, et
dont le titre répond à celui de légat dans l'Église latine.
Exaudi :
(è-gzô-di), n. m. Premier mot de l'introït de la messe du cinquième dimanche
après Pâques. Dimanche de l'Exaudi.
Exciper : (è-ksi-pé), v. intr. Terme de droit. Alléguer une
exception, une fin de non-recevoir. Exciper de l'autorité de la chose jugée.
S'appuyer, s'autoriser d'une pièce, etc. Il excipa de plusieurs actes.
Exeat : (è-gzé-at'), n. m. Permission que l'évêque donne à un
ecclésiastique, son diocésain, d'aller exercer dans un autre diocèse. Fig.
Donner à quelqu'un son exeat, le congédier.
Exèdre :
(è-gzè-dr'), n. f. Terme d'antiquité. Emplacement couvert pour s'asseoir.
Exégète(s) : (è-gzé-jé-t'),
n. m. Savant qui se consacre à l'explication et à l'interprétation des livres
saints.
Exègue : (ê-gzè-gh'), n. m. Ancien
terme de droit. Évaluation à prix réduit 2° À l'exègue, à prix réduit.
Exhéréder : (è-gzé-ré-dé), v. t. Synonyme,
dans le langage technique, de déshériter. Il fut exhérédé.
Exhumation : (è-gzu-ma-sion ; en
vers, de cinq syllabes), n. f. Action d'exhumer un corps.
Exondé :
ÉE (è-gzon-dé, dée), adj. Terme de géologie. Sorti hors des eaux. Terre exondée.
Exorde : (è-gzor-d'), n. m. Terme de rhétorique. La première partie du
discours.
Expédition : (èk-spé-di-sion ;
en vers, de cinq syllabes), n. f. Figure de rhétorique par laquelle on écarte
tout, excepté un seul chef, sur lequel on réunit toute la force de son
raisonnement ; c'est une sorte de paralipse.
Explétif : IVE (èk-splé-tif,
ti-v'), adj. Terme de grammaire. Il se dit de mots inutiles au sens, mais qui
servent à remplir la phrase. Dans la phrase suivante moi est explétif : Avant que de parler
prenez-moi ce mouchoir, MOLIÈRE.
Expugnable : (èk-spugh-na-bl'),
adj. Que l'on peut prendre de vive force. Gibraltar n'est pas expugnable.
Extemporané :
ÉE (èk-stan-po-ra-né, née), adj. Terme de jurisprudence. Sans préméditation.
Extrorse : (èk-stror-s'), adj. Terme de
botanique. Qui se dirige de dedans en dehors. Les anthères de l'iris sont extrorses.