Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue Française     

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Bacaudes : n. m. plur. Paysans. En Gascogne, ces mots signifient pâtres, bergers, paysans. (La Curne)

Bacchanale :
(ba-ka-na-l'), n. f.  1° Danse bruyante et tumultueuse. Familièrement, débauche faite avec bruit. 2° Au plur. Fêtes que les anciens célébraient en l'honneur de Bacchus.

Bacbuc : (ba-kbuk), n. f. Dans Rabelais, la dive Bacbuc, la bienheureuse bouteille.

Bachasse : (ba-cha-s'), n. f. Terme rural. Chaussée d'un étang.

Bachique : adj. Qui a rapport au culte de Bacchus. C’est le qualificatif ordinaire des chansons et des airs à boire.
On appelle poëtiquement Le vin, Liqueur bachique. (Dict. de l’Académie)

Bachele : n. f. Seigneurie. Châtellenie de haute moyenne et basse justice. Il falloit quatre bacheles pour former une baronnie. (La Curne)

Bachelette : (ba-che-lè-t'), n. f. Jeune fille gracieuse. Une gentille bachelette. Vous cajolait la jeune bachelette, LA FONTAINE.

Bac
ul
: n. m. Médieval. Peine infligée à un homme ayant commis une faute dans l'exercice de sa charge ou à une fille dévergondée. Comme son nom le suggère, le bacul consistait à frapper les fesses du fautif avec une pelle.

Badelaire : ou Baudelaire. n. m. Terme de Blason, qui se dit d'une épée courte, large & courbée comme un sabre, ou un cimeterre ancien, qui étoit fort en usage chez les Huns. (Furetière 1690)

Baderne : (ba-dèr-n'), n. f. Terme de marine. Tresse plus ou moins large, faite de fils de caret et employée à recouvrir les mâts, les vergues, les câbles, dans les parties que des frottements pourraient détériorer. Fig. Toute chose ou tout individu hors d'état de servir.

Bagottier : n. m. Niais, nigaud. " Couvrez-vous bagottier. " (La Curne)

Baguenaude : (ba-ghe-nô-d'), n. f. 1° Fruit du baguenaudier, gousse pleine d'air et de petites graines, et qui éclate avec bruit lorsqu'on la presse 2° Ancienne pièce de poésie française faite en dépit des règles et du bon sens ; c'était un amphigouri en vers blancs 3° Niaiserie.

Bailleul : (ba-lleul, ll mouillées, et non bayeul), n. m. Celui qui remettait en place  les os luxés ou fracturés. Rebouteur.

Baissoir : (bè-soir), n. m. Réservoir qui, dans les salines, reçoit l'eau concentrée.

Bajoire : (ba-joi-r'), n. f. Médaille ou monnaie empreinte de deux têtes affrontées ou superposées.

Balais : (ba-lê), adj. m. Rubis balais, variété de rubis, couleur de vin paillet.

Balalaïka : n. f. sorte de guitare à dos plat, de forme triangulaire, à long manche et à trois cordes, populaire en Russie où elle sert à l’accompagnement des chants et des danses des Cosaques et des paysans.

Balancine :
(ba-lan-si-n'), n. f. Terme de marine. Cordage qui, descendant de la tête du mât, va au bout d'une vergue pour la soutenir à cette extrémité.

Balandran : (ba-lan-dran) ou BALANDRAS (balan-drâ), n. m. Ancien manteau. Qu'il ait.... à son long balandran changé son manteau court, RÉGNIER.

Balandre : (ba-lan-dr'), n. f. Sorte de bâtiment de mer. Il y avait quarante-cinq balandres chargées de munitions de guerre et de bouche, SAINT-SIMON.

Balane : n. f. Crustacé vivant dans une loge cylindrique calcaire et accroché aux rochers.

Balantine : (ba-lan-ti-n'), n. f. Petit sac que les merveilleuses du Directoire portaient suspendu à la ceinture et ballant sur leurs genoux, comme la sabretache des hussards flotte sur leur mollet.

Balatron : n. m. Gourmand. (Dict. de Borel, 1res additions.) Il cite sur ce mot les satires chrétiennes. (La Curne)

Baler : verbe. Danser. - Remuer, s'agiter. - Sortir, s'affranchir. (La Curne)

Balèvre :
(ba-lè-vr'), n. f. Terme d'architecture. L'excédant d'une pierre sur une autre, près d'un joint.

Balicorne : (ba-li-kor-n') ou BALISCORNE (ba-li-skor-n'), n. f. Pièce de fer d'un soufflet de forge.

Balinges : n. f. plur. Couches ou langes. Mot du patois Limousin. (Du Cange, Gloss. latin, au mot Baltinia.), (La Curne)

Baliste :
(ba-li-st'), n. f. machine de guerre médiévale lançant flèches et pierres.

Baloire : (ba-loi-r'), n. f. Terme de marine. Longue pièce de bois qui détermine la forme qu'un vaisseau doit avoir.

Balsamique : (bal-za-mi-k'), adj. 1° Qui tient de la nature du baume. Odeur, vertu balsamique. Quand la terre, exhalant sa vertu balsamique, LAMARTINE. 2° Embaumé, parfumé.

Balzan : (bal-zan), adj. m. Cheval balzan, cheval noir ou bai, qui a des marques blanches aux pieds.

Bamboches : n. f. pl. Petites figures en forme de Marionnettes auxquelles on faisait representer des Ballets, ou des Comedies. (Furetière)

Bancasse : (ban-ka-s'), n. f. Terme de marine. Coffre servant de banquette et de lit.

Bancroche :
(ban-kro-ch'), adj.  Qui a les jambes très tortues. Homme, femme bancroche.

Bandolier : (ban-do-lié) ou BANDOULIER (bandou-lié), n. m. Brigand qui volait sur les grands chemins. Vieux. On a vu des césars, et même des plus braves, Qui sortaient d'artisans, de bandoliers, d'esclaves, CORNEILLE.

Banduria : n. f. variété de guitare, à fond plat, montée de six cordes doubles, populaire en Espagne.

Banneret : (ba-ne-rè), n. m. Ancien titre des seigneurs qui avaient droit de lever bannière, pour composer une compagnie militaire de leurs vassaux.

Banvin : (ban-vin), n. m. Droit qu'avait le seigneur de vendre, à l'exclusion de toute autre personne, le vin de son cru, dans sa paroisse, durant le temps marqué par la coutume. Proclamation qui indiquait le jour où les particuliers pourraient vendre leur vin nouveau.

Barachois : (ba-ra-choî), n. m. Terme de marine. Anfractuosité dans une côte servant  d’abri à de petites embarcations.

Baralipton:
(ba-ra-li-pton). Mot forgé par les Scolastiques pour rappeler mnémoniquement une forme de syllogisme, et où barali est seul significatif, pton n'étant qu'une finale pour faire le vers.

Barbacane : (bar-ba-ka-n'), n. f.  1° Meurtrière pratiquée dans le mur des forteresses pour pouvoir tirer à couvert. - Dans les fortifications du moyen âge, ouvrage extérieur percé de meurtrières. 2° Ouverture longue et étroite pour l'écoulement des eaux. - Ouverture dans une porte de cave.

Barbacole : (bar-ba-ko-l'), n. m. Maître d'école ; magister de village. Humains, il vous faudrait encore à soixante ans Renvoyer chez les barbacoles, LA FONTAINE.

Barbeau : (bar-bô), n. m. 1° Plante à fleurs bleues qui croît dans les blés ; dite aussi bluet.  2° Adj. invariable. Bleu barbeau, espèce de bleu clair. Une étoffe barbeau, des étoffes barbeau, de la nuance de ce bleu.

Barbette : n. f. Espèce de plate-forme sans épaulement, d'où l'on tire du canon à découvert. Tirer à barbette. (Dict. de l’Académie 1762)

Barbeyer : (bar-bè-ié), v. t.  Terme de marine. Le vent barbeye, lorsqu'il ne fait que raser la voile, sans la remplir.

Barbon : n. m. Vieillard. Terme dont les jeunes gens & les femmes se servent pour railler les Vieillards. Vieux barbon. (Dict. de l’Académie 1762)

Barcarolle : (bar-ka-ro-l'), n. f. 1° Sorte de chanson particulière aux gens du peuple et surtout aux gondoliers de Venise. La plupart des ariettes de Lulli sont des airs du Pont-neuf et des barcarolles de Venise, VOLTAIRE 2° Petite pièce de musique faite sur une chanson relative aux promenades sur l'eau, et où l'on imite la coupe et le rhythme des barcarolles de Venise.

Barces : n. f. Canons semblables aux faucons et fauconneaux, mais plus courts, renforcés de metal, de plus grand calibre. (Furetière)

Bardane : (bar-da-n'), n. f. Glouteron, ou lappe majeure, plante dont les fruits s'attachent aux habits, parce qu'ils ont plusieurs petites pointes. En Latin lappa personata. (Furetière 1690)

Barde :
(bar-d'), n. m. Poëte chez les anciens Celtes. Fig. Poëte héroïque et lyrique.

Barde : (bar-d'), n. f. Ancienne armure faite de lames de fer, qu'on plaçait sur le poitrail d'un cheval.

Bardit :
(bar-dit'), n. m. Chant de guerre des anciens Germains. Les Francs entonnent le bardit à la louange de leurs héros, CHATEAUBRIAND.

Bardot : (bar-do ; le t ne se lie pas), n. m.  1° Petit mulet produit de l'accouplement du cheval et de l'ânesse. 2° Fig. et familièrement, homme sur qui les autres se déchargent d'une partie de leur tâche ; celui qui sert de sujet habituel aux plaisanteries.

Barguigner :
(bar-ghi-gné), v. t.  Hésiter, avoir de la peine à se déterminer ; à quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot ? MOLIÈRE.

Barigel : (ba-ri-jêl) ou BARISEL (ba-ri-zèl), n. m. Nom du chef des sbires dans plusieurs villes d'Italie. Je ne peux vous mener qu'en Basse-Normandie, dit le barigel, VOLTAIRE.

Barillard : (ba-ri-llar, ll mouillées), n. m. Ancien terme de marine. Celui qui avait soin du vin et de l'eau à bord des galères.

Barlotière : (bar-lo-tiê-r'), n. f. Terme de métier. Traverse de fer dans un châssis de vitraux.

Barquentin : adj. Terme de Marine. Trois-mâts. Un Trois-mâts barquentin.

Bartavelle : (bar-ta-vè-l’), n. f.
Perdrix rouge du midi, plus grosse que la perdrix ordinaire.

Basoche : (ba-zo-ch'), n. f. 1° Nom d'une cour de justice, établie fort anciennement entre les clercs du parlement de Paris, pour juger les différends qui s'élevaient entre eux.  2° L'ensemble des avoués et des clercs, leurs habitudes.

Basse : (bâ-s'), n. f. Petit banc ou îlot de roches qui ne découvre jamais, sans cependant, comme le bas-fond, laisser assez d'eau pour passer dessus de basse mer.

Basse-taille : (bâ-se-tâ-ll', ll mouillées), n. f. Terme de musique vieilli. 1° Voix d'homme immédiatement au-dessus de la basse, et dite aujourd'hui soit baryton, soit première basse 2° Chanteur qui a ce genre de voix. Une très belle basse-taille.

Bassier : (bâ-sié), n. m.  Amas de sable qui empêche la navigation.

Bassorine :
(ba-so-ri-n'). Terme de chimie. Principe trouvé dans la gomme de Bassora.

Basterne :
(ba-stèr-n'), n. f. Nom d'une espèce de char attelé de boeufs, en usage chez d'anciens peuples du Nord et, en France.

Bastringue : (ba-strin-gh'), n. m. Bal de guinguette. Populaire.

Batail :
(ba-tall, ll mouillées), n. m. Anciennement, battant d'une cloche.

Bâtière :
(bâ-tiè-r'), n. f.  1° En Normandie, le bât.  2° Par assimilation de forme, genre de couronnement d'un édifice, formé de deux gables à double égout, supportant un toit plus ou moins incliné.

Battiture : (ba-ti-tu-r'), n. f. Nom des écailles qui jaillissent des métaux frappés, tout rouges, à coups de marteaux.

Battologie : (ba-tto-le-jie), n. f. Répétition oiseuse, fastidieuse des mêmes pensées sous les mêmes termes.

Baule : (bô-l’), n. f. Etang maritime dans les régions de l’estuaire de la loire.

Bayle : (bê-l'), n. m. Berger chef, en Provence.

Béatilles :
(bé-a-ti-ll' ; ll mouillées, et non béa-ti-ye), n. f. plur. Les menues viandes délicates, crêtes de coq, riz de veau, etc. dont on garnit les pâtés.

Beaucéant : (bô-sé-an) et mieux BAUÇANT (bô-san), n. m. Nom de l'étendard des Templiers.


Beaupré :
(bô-pré), n. m. Terme de marine. Mât placé à l'avant du navire, et couché sur l'éperon. Quoique nous n'eussions point de chaloupe dehors, je me jetai du mât de beaupré dans la mer, CHATEAUBRIAND.


Bécarre :
(bé-ka-r'), n. m. Terme de musique. Signe accidentel qu'on place devant une note diésée ou bémolisée, pour la remettre au ton naturel.

Bedon : (be-don), n. m. 1° Anciennement tambour  2° Familièrement, gros bedon, un homme au ventre rebondi.

Beffroi : (bè-froi), n. m. 1° Tour dans laquelle est une cloche prête à sonner l'alarme.2° La cloche même. Il entend déjà sonner le beffroi des villes, LA BRUYÈRE. 10. Ainsi toujours il prend l'heure qui sonne Pour un signal de son beffroi, BÉRANGER. Louis XI.3° Charpente dans les clochers et les moulins.

Béguinage : (bé-ghi-na-j'), n. m. 1° Maison, couvent de béguines 2° Dévotion puérile et affectée.

Béhourdis : (bé-hour-dî), n. m. Tournois, combat à la lance. On nommait ces jeux béhourdis du nom d'une armure qui couvrait le poitrail des chevaux, VOLTAIRE.

Bélandre :
(bé-lan-dr'), n. f. Petit bâtiment de transport à fond plat, employé sur les rivières, sur les canaux et dans les rades. Permangle prit trente-six bélandres portant 100 milliers chacune, et en brûla vingt-cinq, SAINT-SIMON.

Bélière :
(bé-liê-r'), n. f. Anneau auquel est suspendu le battant d'une cloche.

Bélître :
(bé-lî-tr'), n. m. Homme de rien, homme sans valeur. C'est un franc bélître.

Belliniere : n. f. Sorte de ballon. Il étoit fait de peau de bélier avec ses poils. On s'en servoit du temps d'Henry II. (La Curne)

Ber :
(bèr), n. m. Terme de marine. Appareil de charpente en forme de berceau pour mettre un navire à flot.

Berche :  (bèr-ch'), n. f. Terme de marine. Ancienne petite pièce de canon de fonte verte (bronze) qu'on nomme aussi espoir de fonte

Bergamasque :
(bèr-ga-mas-k'), n. f. Terme de musique. Danse et air de danse en usage au XVIIIe siècle.

Bergerette :
(bèr-je-rè-te), n. f. Anciennement, petit chanson sur un sujet pastoral. Le 3e livre de Danceries publié par Susato (1551) contient parmi les basses danses quatre thèmes de bergerette.

Bergot :
(bèr-go), n. m.  Terme de pêche. Sorte de filet.

Berme :
(bèr-m'), n. f. Autrefois chemin étroit entre le pied du rempart et le fossé. Par analogie, chemin laissé entre une levée et le bord d'un canal ou d'un fossé.

Berniquet : Usité seulement dans cette locution populaire : Berniquet pour sansonnet, c'est-à-dire tu n'en auras pas.

Berqui : n. m. Ce mot est usité dans l'Auxerrois pour signifier une mare, un lieu aquatique. (La Curne)

Berquinade : (bèr-ki-na-d'), n. f. Composition littéraire où les réalités de la vie sont peintes à l'eau de rose ; ce mot ne s'emploie guère qu'ironiquement.

Berruier : n. m. Médiéval. Sorte de casque ressemblant à la barbute, sans visière et avec des brides jugulaires. Etait utilisé au XVe siècle.

Berthe : (bèr-t'), n. f. 1° Locution proverbiale : Au temps où Berthe filait, c'est-à-dire il y a très longtemps 2° Espèce de garniture ou petite pèlerine qui se met comme ornement en haut d'un corsage décolleté, ou bien sur un corsage montant à la place où cette garniture se trouve sur le corsage décolleté.

Besaigre : (be-zê-gr'), adj. Qui s'aigrit, en parlant du vin lorsqu'il est au bas dans un tonneau.

Besaine :  (be-zê-n'), n. f. Nom donné, dans le XVe siècle, aux boulets en pierre lancés par la poudre à canon, Journ. offic. 11 juill. 1875

Beset :
(be-zè), n. m. Terme de trictrac. Deux as amenés d'un coup de dés.

Besson : ONNE (bé-son, so-n'), adj. Jumeau, jumelle ; l'un des deux enfants d'une même couche. Vieux et inusité, si ce n'est dans quelques provinces. On reconnut bien vite que c'étaient deux bessons, c'est-à-dire deux jumeaux d'une parfaite ressemblance, G. SAND.

Bestion : (bè-sti-on), n. m. Dans l'ancienne marine, le bec de la proue, parce que la proue portait souvent la figure d'une bête.

Bétoine :
(bé-toi-n'), n. f. Plante de la famille des labiées (betonica officinalis, L.) dont la racine est purgative.

Bétyle : (bé-ti-l'), n. m. Pierre portant certaines marques et qui était adorée comme une idole.

Bibus :
(bi-bus'), n. m.  Terme de mépris, employé uniquement dans la locution de bibus, qui signifie sans valeur, sans importance. Ils se seraient coupé la gorge pour quelques querelles de bibus, VOLTAIRE.

Bicoque : (bi-ko-k'), n. f. 1° Place mal fortifiée. Vendôme amusait le roi de bicoques emportées, de succès de 300 ou 400 hommes, SAINT-SIMON 2° Petite ville. L'empereur ne se fia pas assez à la raison du divin Platon, pour lui donner le gouvernement d'une bicoque, FONTENELLE 3° Fig. Maison chétive. Il n'a acheté qu'une bicoque.

Bidaus : n. m. Vieux mot français qui se disait au sujet des gens de guerre à pied, appelés autrement pitauts.

Biez : (bié), n. m. Fossé creusé à côté d'une rivière pour l'usage d'un moulin, et pris d'assez loin pour pouvoir ménager une chute d'eau ou au moins une pente qui augmente la rapidité de l'eau. Le conduit se nomme buse quand l'eau tombe sur la roue, et coursier quand elle passe au-dessous.

Bigophone : n. m. Instrument en zinc, appelé ainsi du nom de son inventeur, Bigot (1883). C'est une sorte de mirliton muni d'une embouchure dans laquelle on chante.

Bigotelle : (bi-go-tè-l') ou BIGOTÈRE (bi-gotè-r'), n. m. Anciennement, pièce d'étoffe ou de cuir dont on se servait pour tenir la moustache relevée.

Bilitère : (bi-li-tê-r'), adj. Terme de grammaire. Composé de deux lettres : ta, je, sont des mots bilitères.

Billebarrer : (bi-lle-ba-ré, ll mouillées), v. t. Marquer de raies de diverses couleurs.

Billebauder : (bi-lle-bô-dé, ll mouillées), v. t.   Terme de chasse. On dit que des chiens billebaudent, quand ils chassent mal.

Biloquer : (bi-lo-ké), v. t. Faire un premier labour très profond avant l'hiver.

Biniou :
(bi-ni-ou), n. m. Nom breton d'une espèce de cornemuse dont on fait grand usage en Bretagne.

Biquet : (bi-kè), n. m. Trébuchet pour peser la monnaie d'or ou d'argent.

Bisbille :
(biz-bi-ll', ll mouillées, et non pas bizbi-ye), n. f. Petite et futile querelle.

Biscutelle :
(bi-sku-tè-l'), n. f. Genre de la famille des crucifères, auquel appartient la lunetière.

Bisquain : (bi-skin), n. m. Peau de mouton avec sa laine, dont les bourreliers se servent pour couvrir les colliers des chevaux de harnais.

Bissêtre : (bi-sê-tr'), n. m. Mot inusité présentement, qui signifiait malheur, malaventure. Eh bien ne voilà pas mon enragé de maître ? Il nous va faire encor quelque nouveau bissêtre, MOLIÈRE.

Bistorte : (bi-stor-t'), n. f.  Terme de botanique. Espèce de renouée (polygonum bistorta, L.), dite aussi grande oseille.

Bistourner :
(bi-stour-né), v. t. 1° Tourner, courber un objet de manière à le déformer 2° Terme de vétérinaire. Châtrer un animal en tordant les vaisseaux testiculaires 3° Se bistourner, v. pr. Devenir bistourné. Ses jambes se sont bistournées.

Bistre :
(bi-str'), n. m. Suie cuite et détrempée dont on se sert pour peindre au lavis.

Blairie : (blè-rie), n. f. Terme de droit féodal. Redevance seigneuriale à raison de la vaine pâture.

Blanc-étoc : (blan-é-tok), n. m. Couper un arbre à blanc estoc, le couper au pied sur la souche. Faire une coupe à blanc estoc, la faire sans laisser de baliveaux. Fig. Être réduit à blanc estoc, être entièrement ruiné.

Blandices :
(blan-di-s'), n. f. plur. Flatteries pour gagner le coeur ; charmes, jouissances. Je trouvais à la fois dans ma création merveilleuse toutes les blandices des sens et toutes les jouissances de l'âme, CHATEAUBRIAND.

Blason : (bla-zon), n. m. Type de poème en vogue au XVIe siècle, à rimes plates. Il renferme soit l’éloge, soit la satire d’un être ou d’un objet.

Blésité : (blé-zi-té), n. f. Vice de prononciation qui consiste à substituer une consonne faible à une plus forte, comme le z à l's, le d au t, l's au g : lorsque, par exemple, on prononce zerbe, zeval, au lieu de gerbe, cheval.

Blézimarder : (blé-zi-mar-dé), v. t.   Terme d'argot de théâtre, signifie se couper mutuellement les répliques, empêcher le voisin de dire sa phrase, émonder le dialogue comme un jardinier émonde un arbre à grands coups de serpe, Figaro du 31 juillet 1876.

Blondin : (blon-din), n. m. Familièrement, un jeune homme qui fait le beau, qui courtise le beau sexe. Dès que vous sentirez approcher les blondins.... LA FONTAINE.

Bluette : (blu-è-t'), n. f. 1° Petite étincelle. Comme on voit un grand feu naître d'une bluette, RÉGNIER 2° Fig. Il y a quelques bluettes d'esprit dans cet ouvrage. Petit ouvrage d'esprit, agréable sans prétention. Bluettes amusantes.

Bobèche :
(bo-bè-ch'), n. f. 1° Petite pièce mobile et évasée qu'on adapte aux chandeliers 2° Petit coin d'acier fin soudé dans un morceau de fer ou d'acier commun, pour faire la lame d'un instrument tranchant.

Boccan : n. m. Terme populaire ancien. Lieu de prostitution. (Furetière)

Boisselée :
(boi-se-lée), n. f. 1° Ce qu'un boisseau peut contenir 2° Boisselée de terre, l'espace de terre qu'on peut ensemencer avec un boisseau de blé.

Boitte : (boi-t') ou BOUETTE (bouè-t'), n. f. Terme de pêche. Appât pour la pêche.

Bolivar : (bo-li-var), n. m. Sorte de chapeau haut de forme évasé.

Bonace :
(bo-na-s'), n. f. Calme de la mer après un orage. Nous eûmes une grande bonace.

Bonavoglie : n. m. Terme de marine. Homme qui se louait pour tirer la rame. (Furetière)

Bonnetade : (bo-ne-ta-d'), n. f. Coup de bonnet. XVIe s. Quand il sera en jalousie et en caprice, nos bonettades le remettront-elles ? MONTAIGNE.

Bonnette : (bo-nè-t'), n. f.  1° Terme de fortification. Ouvrage avancé qui est au delà de la contrescarpe, en forme de petit corps de garde, et dont les deux faces forment un angle saillant 2° Terme de marine. Petites voiles qu'on ajoute aux grandes pour présenter une plus grande surface au vent.

Bonnier : (bo-nié), n. m. Mesure agraire qui, dans la Flandre française, valait 1 hectare 40 ares.

Boquillon : (bo-ki-llon, ll mouillées), n. m. Bûcheron. Et boquillons de perdre leur outil, LA FONTAINE.

Bordigue : (bor-di-gh'), n. f. Terme de pêche. Enceinte formée avec des claies, sur le bord de la mer, pour prendre du poisson ou pour le conserver vivant.

Borée : (bo-rée), n. m. Le vent du nord. Il est du style poétique.

Bornoyer : (bor-no-ié), v. t.  1° Regarder d'un oeil en fermant l'autre, pour vérifier un alignement, pour juger si une règle est droite, une surface plane  2° Placer des jalons de distance en distance pour tracer la ligne des fondations d'un mur, ou d'une rangée d'arbres.

Bosco : n. m. Responsable des manœuvres sur un bateau.

Boscot : OTTE (bo-sko, sko-t'), n. m. et f.  Petit bossu, petite bossue. Tiens-toi donc mieux, tu as l'air d'un boscot.

Bossetier : (bo-se-tié), n. m. Verrier qui souffle le verre en boule.

Bossoir : (bo-soir), n. m. Terme de marine. Chacune des deux grosses pièces de bois qui servent à suspendre et à hisser les ancres.   Fig. En langage de marin, avoir l'oeil au bossoir, surveiller avec vigilance.

Boucaner : (bou-ka-né), v. t.  1° Faire sécher de la viande ou du poisson à la fumée. Après l'avoir fait boucaner à la fumée (la chair de castor), les sauvages la mangent, lorsque les vivres viennent à leur manquer, CHATEAUBRIAND.  2° V. t.  Aller à la chasse des boeufs sauvages ou autres bêtes pour en avoir les peaux.

Boucanier : (bou-ka-nié), n. m.  1° Celui qui va à la chasse des boeufs sauvages.  2° Gros et long fusil dont on se servait pour cette chasse, et, adjectivement, fusil boucanier.  3° Par extension, pirates qui infestaient les Antilles. Par la hardiesse d'un peuple nouveau que le hasard composa d'Anglais et surtout de Normands, on les a nommés boucaniers.... VOLTAIRE.

Boucassin : (bou-ka-sin), n. m. Sorte de toile peinte en bleu ou en rouge, qui servait à doubler les tendelets des galères.

Boucaut : (bou-kô) , n. m. Tonneau qui sert à renfermer certaines marchandises sèches.

Boucon : (bou-kon), n. m. Mets ou breuvage empoisonné. Donner le boucon à quelqu'un, l'empoisonner.

Boulaie : (bou-lê), n. f.   Lieu planté de bouleaux.

Bouleux : (bou-leû), n. m. Cheval de fatigue qui chemine bien.  Fig. C'est un bon bouleux, c'est un homme laborieux et qui remplit sa tâche.

Boulin : (bou-lin), n. m. 1° Pot de terre qui sert de retraite aux pigeons. - Trou pratiqué dans un colombier, pour que les pigeons y nichent et y pondent.  2° Terme de maçonnerie. Trou laissé dans le mur par le bout des pièces d'échafaudage, à mesure qu'on élève le mur. - On appelle aussi boulins les pièces de bois qui soutiennent les planches des échafaudages.

Bouline : (bou-li-n'), n. f. Terme de marine. Nom de longues cordes, qui tiennent la voile de biais, lorsqu'on fait route avec un vent de côté. Vent de bouline, vent de biais qui n'est pas favorable à la route.

Boulingrin :
n. m. Pièce de gazon que l'on tond, & que l'on entretient dans un jardin ou ailleurs. Se promener dans un boulingrin. Passer le cylindre sur un boulingrin. (Dict.. de l’Académie)

Bouquin : (bou-kin), n. m. Vieux bouc. Cornet à bouquin, trompe ordinairement faite d'une corne. Quand les voix des onagres répondent au cornet à bouquin qui appelle.... VOLTAIRE. Petite pièce qui s'ajoute à une pipe et se met dans la bouche. Un bouquin d'ambre.

Bourdaine : (bour-dê-n') ou BOURGÈNE (bourjê-n'), n. f.  Espèce de nerprun (rhamnus frangula, L.). Arbrisseau dont l'écorce intérieure est purgative ; son bois blanc fournit le charbon le plus propre à la fabrication de la poudre à canon.  

Bourdalou : (bour-da-lou), n. m.  1° Ruban ou tresse qu'on attache avec une boucle autour d'un chapeau.  2° Sorte de vase de nuit de forme oblongue.

Bourguignotte : (bour-ghi-gno-t'), n. f. Casque léger, laissant le visage à découvert, et employé par l'infanterie au XVIe siècle.

Bournal : n. m. Vieux mot dit pour rayon de miel. (Furetière)

Bourrée : (bou-rée), n. f. 1° Assemblage d'un volume, à peu près déterminé, de menues branches. Brûler une bourrée. 2° Air de musique, à deux temps, qui a deux parties égales, chacune de huit mesures. On nomme aussi bourrée une danse composée sur le même air.

Bousin : (bou-zin), n. m. Surface tendre des pierres de taille.

Bousingot : (bou-zin-go), n. m. Chapeau de marin.

Boustrophédon : (bou-stro-fé-don), n. m. Antique écriture grecque dans laquelle, après avoir écrit une ligne de gauche à droite, on continuait en écrivant de droite à gauche.

Boute-feu : (bou-te-feu), n. m.1° Bâton garni à son extrémité d'une mèche pour mettre le feu au canon 2° Celui qui mettait le feu au canon. Vieux en ce sens 3° Incendiaire 4° Fig. Celui qui excite des discordes, suscite des querelles.

Bouterolle : (bou-te-ro-l'), n. f.Garniture, par le bas, d'un fourreau d'épée, pour empêcher que la lame ne le perce.

Brague : (bra-gh'), n. f. 1° Autre forme de braie. Culotte, caleçon 2° Ancien terme militaire. Partie du bas de la cuirasse 3° Terme de marine. Nom de cordages retenant les affûts des canons.

Brand : (bran), n. m. Dans l'armement du moyen âge, grosse épée qu'on maniait à deux mains.

Brandebourg : (bran-de-bour), n. m. 1° Ornement en broderie ou en galon sur un vêtement. Une robe garnie de brandebourgs, J. J. ROUSSEAU  2° N. f. Autrefois, casaque à longues manches  3° Espèce de pavillon ou berceau de jardin.

Brandevin : n. m. Terme emprunté de l'Allemand, & dont on se sert pour signifier De l'eau-de-vie. (Dict. de l’Académie)

Brandiller : (bran-di-llé, ll mouillées, et non bran-di-yé), 1° V. t. Agiter deçà et delà 2° V. t.  Un vieux linge brandillait à une branche d'arbre 3° Se brandiller, v. pr. Se mouvoir, s'agiter en l'air sur une corde, une escarpolette, etc.

Brasiller :
(bra-zi-llé, ll mouillées, et non brazi-yé). 1° V. t. Faire griller sur de la braise 2° V. t.  Présenter une traînée de lumière, en parlant de la mer frappée obliquement par des rayons lumineux, ou devenant phosphorescente dans la trace du bâtiment.

Bredindin : (bre-din-din), n. m. Terme de marine. Palan moyen dont on se sert pour enlever de médiocres fardeaux.

Bretèche : (bre-tè-ch'), n. f. Ancien terme militaire. Pièce de fortification ou partie crénelée des anciennes murailles.

Brette : Longue épée. Charmon s'était fait secrétaire de cabinet pour le plaisir d'aller à Versailles et de porter une brette, SAINT-SIMON.

Bretture : (brè-tu-r'), n. f. Travail pour dégrossir un ouvrage de sculpture.

Bricole : (bri-ko-l'), n. f. Dans l'art militaire du moyen âge, sorte de catapulte ou de mangonneau, composée d'une poutre à cheval entre deux montants, et d'un long ressort que l'on tend au moyen d'une corde ou d'une courroie attachée à une de ses extrémités.

Brigadier : (bri-ga-dié), n. m. Bâton utilisé par le régisseur pour frapper les trois coups au théâtre.

Brigandine : (bri-gan-di-n'), n. f. Armure ancienne en forme de cotte de mailles.

Brigantin :
(bri-gan-tin), n. m. 1° Petit bâtiment à un ou deux mâts, gréé comme un brick, et qui n'a qu'un pont 2° Petit vaisseau plat, léger et ouvert, qui va à la voile et à la rame, et qui sert à combattre ou à donner la chasse.

Brigantine :
(bri-gan-ti-n'), n. f. 1° Petit bâtiment en usage dans la Méditerranée  2° Voile particulière au brigantin. Voile trapézoïdale de l’arrière, enverguée sur la corne d’artimon.

Brimborion :
(brin-bo-ri-on), n. m. Chose sans valeur et sans utilité. Blancs d'oeufs, lait virginal et mille autres brimborions que je ne connais pas, MOLIÈRE.

Broigne : n. f. Chemise de toile. (La Curne)

Brouée : (brou-ée), n. f. Brouillard. Et la brouée et les frimas, SCARRON.

Brousser : (brou-sé), v. t.  Terme de chasse. Marcher à travers bois sans suivre les chemins. Fig. Monsieur ne s'ébranla point, et il fallut se réduire au parti de brousser à l'aveugle de jour en jour, RETZ.

Brunoyer : (bru-no-ié), v. t.   Avoir une teinte brunâtre, tirer sur le brun.

Bucentaure : (bu-san-to-r'), n. m. 1° Vaisseau de cérémonie que montait le doge de Venise quand il épousait la mer 2° Sorte de navire à rames usité anciennement dans les mers d'Italie.

Bucoliques : (bu-ko-li-k'), n. f. plur. Poésies pastorales. Les Bucoliques de Virgile. Le Pentateuque se chantait à Jérusalem, comme des bucoliques, sur un mode plein et doux, CHATEAUBRIAND.

Bupreste :
(bu-prè-st'), n. m. 1° Nom, chez les Grecs, d'un insecte voisin des cantharides et ayant comme elles des propriétés vénéneuses 2° Aujourd'hui, insecte du genre des coléoptères, remarquable par ses couleurs vives et changeantes.

Buffeteur : (bu-fe-teur), n. m. Voiturier infidèle qui entamait les tonneaux confiés à sa conduite. Mot populaire.

Bugalet : (bu-ga-lè), n. m. Terme de marine. Nom d'un petit navire autrefois en usage principalement sur la côte de Bretagne, où il faisait le cabotage et dont le gréement était à peu près celui des brigs.

Burelle : (bu-rè-l'), n. f. Terme de blason. Petites bandes alternant l'une avec l'autre, en nombre pair, et de couleurs différentes.

Burgaudine : (bur-gau-di-n'), n. f. 1° La plus belle espèce de nacre, l'écaille du coquillage appelé burgau 2° Adjectivement. Nacre burgaudine.

Burgrave : (bur-gra-v'), n. m. Ancien titre de dignité en Allemagne. Seigneur d'une ville.

Buron : (bu-ron), n. m. Petite cabane. On voit partout (sur le Puy-de-Dôme) les burons ou les chalets de l'Auvergne, CHATEAUBRIAND.

 

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