Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue Française       

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Pacage : (pa-ka-j'), n. m. Lieu de pâture.

Pacant : (pa-kan), n. m. Terme vieilli de mépris. Un rustre.

Pace : (IN) (in'-pa-sé), n. m. Prison fort rigoureuse, où les moines mettaient autrefois ceux d'entre eux qui avaient commis quelque grande faute. On la nomme aussi quelquefois : vade in pace, va en paix.

Pachée : (pa-chée), n. f. Émeraude orientale, corindon vitreux d'une couleur verte.

Pacolet : (pa-ko-lè), n. m. Nom propre qui figure dans les anciens livres de féerie. C'est le cheval de Pacolet, c'est un homme qui va très vite.

Padélin : (pa-de-lin), n. m.  Grand creuset dans lequel on fond la matière du verre.

Pagale : (EN) (pa-ga-l'), loc. adv. Terme de marine. Précipitamment. Mouiller en pagale.

Pagnoterie :
(pa-gno-te-rie), n. f. 1° Absence de courage, d'énergie 2° Bévue, balourdise.

Paillolles : (pa-llo-l', ll mouillées), n. f. pl. Paillettes d'or qu'on trouve dans les sables de quelques rivières.

Paillot : (pa-llo, ll mouillées), n. m. 1° Très petite paillasse qu'on mettait par-dessus la grande dans un lit d'enfant, pour empêcher l'humidité de pénétrer dans la dernière 2° Terme de marine. Forçat jadis employé aux écritures.

Pairle : (pèr-l'), n. m. Terme de blason. Pal mouvant de la pointe de l'écu, et divisé en deux parties égales, qui vont aboutir en forme d'Y aux deux angles du chef.

Pairol : (pê-rol), n. m. Grand chaudron en cuivre.

Palade : (pa-la-d'), n. f. Terme de marine. Quantité dont un navire à rames avance sur l'eau entre deux coups d'aviron.

Palafitte : (pa-la-fi-t'), n. m. Nom donné aux pilotis qui forment les habitations lacustres des hommes préhistoriques.

Palamentes : (pa-la-man-t’), n. f. plur. Nom des rames sur les anciennes galères. (Furetière)

Palampore : (pa-lan-po-r'), n. m. Châle à fleurs que portent, en Orient, les personnes d'un rang élevé.

Palanche :
(pa-lan-ch'), n. f. Nom que les porteurs d'eau donnent à l'instrument de bois, un peu concave dans le milieu, qu'ils se mettent sur l'épaule pour porter deux seaux, accrochés aux deux bouts.

Palancre : (pa-lan-kr') ou PALANGRE (palan-gr'), n. f. Terme de pêche. Longue et grosse ligne, soutenue par des bouées, et à laquelle sont attachées des lignes plus petites.

Palanque :
(pa-lan-k'), n. f. Pièces de bois ou corps d'arbres plantés verticalement et jointifs, pour mettre, dans les fortifications passagères, à l'abri du feu de l'infanterie.

Pale : (pa-l'), n. f. Carton carré garni de toile blanche, qui se met sur le calice pendant la messe. Avec la pale et le purificatoire que vous m'avez envoyés, BOSSUET.

Palestre : (pa-lè-str'), n. f. Chez les anciens, lieu public pour les exercices du corps.

Palifier : (pa-li-fi-é), v. t. Terme de construction. Affermir un sol avec des pilotis.

Palimpseste : (pa-lin-psè-st'), n. m. Manuscrit sur parchemin d'auteurs anciens que les copistes du moyen âge ont effacé, puis recouvert d'une seconde écriture.

Palindrome : (pa-lin-dro-m'), n. m. Mot, phrase offrant le même sens quand on les lit de gauche à droite ou de droite à gauche. (ex : Ésope reste ici et se repose)

Palingénésie : (pa-lin-jé-né-zie), n. f. 1° Régénération, renaissance 2° Système de philosophie de l'histoire, d'après lequel les mêmes révolutions se reproduiraient sans cesse dans un ordre donné.

Palinodie :
(pa-li-no-die), n. f. 1° Chez les anciens, poème dans lequel on rétractait ce qu'on avait dit dans un poëme précédent  2° Fig. Rétractation de ce qu'on a dit.

Pallium : (pal-li-om'), n. m. 1° Manteau dont les Grecs avaient coutume de se couvrir, par opposition aux Romains qui portaient la toge 2° Aujourd'hui, bande de laine blanche. Le pallium est un ornement pontifical, propre aux souverains pontifes.

Palmaire : (pal-mê-r'), adj. Qui appartient à la paume de la main.

Palmelle : (pal-mè-l'), n. f. Genre d'algues, de la famille des zoospermées, voisines des trémelles.

Palmigère : (pal-mi-jè-r'), adj. Terme d'archéologie. Se dit d'une statue qui porte une palme.

Palombin : (pa-lon-bin), n. m.  Sorte de marbre blanc, compacte et à grain fin.

Paludier : (pa-lu-dié, diêr’), n. m. n. f. Personne qui travaille dans les marais salants.

Palustre :
(pa-lu-str'), adj. Qui a la nature du marécage. Terrains palustres. Qui croît ou vit dans les marécages. Plantes palustres.

Pampre :
(pan-pr'), n. m. 1° Tige de vigne couverte de feuilles 2° Feston de feuilles de vignes et de grappes de raisin, qui sert d'ornement à la colonne torse.

Pancrace : (pan-kra-s'), n. m. Terme d'antiquité. Exercice qui consistait dans la réunion de la lutte et du pugilat.

Pandémie : (pan-dé-mie), n. f. Terme de médecine. Maladie qui attaque à la fois un grand nombre d'individus habitant un même lieu.

Pandémonium :
(pan-dé-mo-ni-om'), n. m. Lieu que l'on suppose être le point de réunion des esprits infernaux.  Fig. C'est un Pandémonium, un vrai Pandémonium, se dit d'une réunion de mauvais esprits, de gens qui ne s'assemblent que pour le mal.

Pandiculation : (pan-di-ku-la-sion), n. f. Extension des membres que l’on fait en s’étirant, soit normalement, au réveil, soit sous l’effet de troubles nerveux.

Pandore : (pan-do-r'), n. f. Ancien instrument du genre luth.

Pandour :
(pan-dour) ou PANDOURE (pan-dour'), n. m. 1° Nom donné à des troupes irrégulières de la Hongrie 2° Fig. Il se dit de toute espèce de pillards 3° Homme dont les manières sont rudes et impolies, dont l'apparence est sauvage.

Panégyrique :
(pa-né-ji-ri-k'), n. m. 1° Discours public à la louange de quelqu'un 2° Par extension, toute parole d'éloge 3° Ironiquement, discours médisant, malin 4° Livre ecclésiastique à l'usage des Grecs 5° Adj. Terme d'antiquité. Où il y a un grand concours de monde. Assemblées, fêtes, jeux panégyriques.

Panelle : (pa-nè-l'), n. f. Terme de blason. Feuille de peuplier.

Panicule :
(pa-ni-ku-l'), n. f. Terme de botanique. Mode d'inflorescence indéfinie, dans lequel les fleurs sont portées au sommet des rameaux terminaux des axes secondaires ; exemple, le marronnier d'Inde.

Panneton :
(pa-ne-ton), n. m. La partie d'une clef où sont les dents.

Panonceau : (pa-non-sô), n. m. Girouette sur laquelle les armes du seigneur étaient peintes ou découpées à jour.

Panse : (pan-s'), n. f. Partie d’une cloche sur laquelle le battant va frapper.

Panséléne : (pan-sé-lè-n'), n. f. Ancien terme d'astronomie. Pleine lune.

Pantène :
ou PANTENNE (pan-tè-n'), n. f. 1° Plateau d'osier à rebord peu élevé, dont on se sert pour transporter les vers à soie 2° Synonyme de pantière 3° Terme de marine. En pantenne, en désordre, en dérangement.

Pantière : (pan-tiè-r') ou PANTENNE (pan-tèn'), n. f. Filet que les chasseurs tendent verticalement pour attraper les oiseaux.

Papelard :
(pa-pe-lar ; le d ne se prononce et ne se lie jamais), n. m. 1° Faux dévot, hypocrite 2° Adj. Qui a le caractère de l'hypocrisie.

Pantoum : (pan-toum'), n. m. Poème d’origine malaise, à forme fixe fondée sur un système de reprises et d’alternances  aussi bien thématiques que formelles.

Papouille : (pa-pou-ll', ll mouillées), n. f. Nom de petits navires qui font le cabotage entre l'Amazone et la Guyane.

Pâquier : (pâ-kié), n. m. Surface nécessaire à la nourriture d'une vache pendant l'été ou l'estivage.

Parabase : (pa-ra-ba-z'), n. f. Terme de littérature grecque. Partie de la comédie ancienne où le poète parlait lui-même aux spectateurs.

Paracel : (pa-ra-sèl), n. m. Nom donné par les marins à un groupe d'îlots ou de récifs d'une certaine étendue, et parmi lesquels il y a généralement des passages.

Parachronisme : (pa-ra-kro-ni-sm'), n. m. Erreur de chronologie, qui consiste à placer un événement plus tard qu'on ne le doit.

Paragoge : (pa-ra-go-j'), n. f. Terme de grammaire. Addition d’une lettre, d’un phonème ou d’une syllabe à la fin d'un mot : dans jusques, l's est une paragoge qu'on se permet quand l'euphonie ou la mesure le demande, par exemple dans ce vers ; Sion jusques au ciel élevée autrefois. RACINE.

Paragonner : (pa-ra-go-né), v. Moyen âge. Mettre en parallelle, comparer. Qui est le Conquerant qu'on ait osé paragonner avec Alexandre ? (Furetière)

Paraguante : (pa-ra-guan-t'), n. f. Terme vieilli. Présent fait pour quelque service. Pour quelque paraguante on vous tûra votre homme, V. HUGO.

Paralipomènes : (pa-ra-li-po-mè-n'), n. m. pl. 1° Titre d'une partie de la Bible, qui est un supplément aux livres des Rois  2° Fig. Sorte de supplément à l'ouvrage qui précède, par opposition à prolégomènes.

Paralipse : (pa-ra-li-ps'), n. f. Figure de rhétorique, dite aussi prétérition, par laquelle on fixe l'attention sur un objet en feignant de le négliger.

Paralogisme : (pa-ra-lo-ji-sm'), n. m. Raisonnement faux. Il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes, DESCARTES.

Paramèse : (pa-ra-mè-z'), n. f. Terme de musique ancienne. La cinquième corde de la lyre.

Paranète : (pa-ra-nè-t'), n. f. Terme de musique ancienne. L'avant-dernière corde ou la sixième corde de la lyre ; la troisième corde de chaque tétracorde.

Parangon : (pa-ran-gon), n. m. 1° Comparaison. Mettre en parangon  2° Patron, modèle  3° Terme de joaillier. Perles parangons, diamants parangons, perles, diamants qui se distinguent par leur grosseur et leur beauté  4° Sorte de marbre noir d'Égypte et de Grèce, dont les anciens faisaient des sphinx et d'autres statues d'animaux.

Paranymphe : (pa-ra-nin-f'), n. m. et f. 1° Terme d'antiquité grecque. Le jeune ami du marié qui, assis sur le char à côté de lui, va chercher la mariée ; et la jeune amie de la mariée, qui l'amène au marié  2° S'est dit, dans l'université de Paris, de celui qui primitivement conduisait à la chancellerie les candidats désignés pour la licence.

Paraphernal : ALE (pa-ra-fèr-nal, na-l'), adj. Terme de droit. Il se disait des biens particuliers de la femme, dont la jouissance et l'administration lui étaient laissées.

Paraphrase : (pa-ra-frâ-z'), n. f. 1° Développement explicatif d’un texte 2° Développement verbeux, diffus 3° Familièrement. Interprétation défavorable. Il a fait une paraphrase maligne sur un propos fort innocent.

Parascève : (pa-ra-ssè-v'), n. f. Nom donné par les Juifs au vendredi, veille du sabbat, parce qu'ils commençaient alors à se préparer pour la fête du lendemain.

Par-dessus : (par-de-su), n. m. Terme de féodalité. Le premier seigneur d'une terre.

Paréage : (pa-ré-a-j') ou PARIAGE (pa-ri-a-j'), n. m.  Terme de jurisprudence féodale. Égalité de droit et de possession que deux seigneurs avaient par indivis dans une même terre.

Paréchème : (pa-ré-kè-m'), s. m. Défaut de langage par lequel on place à côté l'une de l'autre des syllabes de même son, comme il faut qu'entre nous nous nous nourrissions.

Parèdre : (pa-rè-dr'), n. m. et f. Terme d'antiquité grecque. Se dit des divinités accessoirement associées à un culte quelconque.

Parégorique : (pa-ré-go-ri-k'), adj. Qui calme, adoucit. Les remèdes parégoriques. Substantivement. Un parégorique. Les parégoriques.

Parembole : (pa-ran-bo-l'), n. f. Espèce de parenthèse dans laquelle le sens de la phrase incidente a un rapport direct au sujet de la phrase principale.

Parénèse :
(pa-ré-nè-z'), n. f. Terme didactique peu usité. Discours moral, exhortation.

Pariétaire :
(pa-ri-é-tê-r'), n. f. Plante qui croît sur les murailles.

Parmélie :
(par-mé-lie), n. f.  Genre de lichens.

Paronomase : Figure de rhétorique. Rapprochement dans la même phrase de mots dont le son est à peu près semblable, mais dont le sens est différent. Par exemple, en latin, amantes sunt amentes (les amants sont fous).

Paronyme : (pa-ro-ni-m'), n. m. Mot qui a du rapport avec un autre par le son qu'il fait entendre, et avec lequel il peut être confondu. Bailler et bâiller, anoblir et ennoblir, chasse et châsse sont des paronymes.

Parou :
(pa-rou), n. m.  Apprêt qu'on donne aux toiles avant de les livrer au commerce.

Paroxyton : (pa-ro-ksi-ton), adj. m. Noms terminés par une syllabe muette, comme table, bergère, dont la syllabe accentuée est l'avant-dernière. Substantivement. Un paroxyton.

Parviflore :
(par-vi-flo-r'), adj. Terme de botanique. Qui a de petites fleurs.

Pas-de-souris : (pâ-de-sou-ri), n. m. Ancien terme de fortification. Chemin de trois pieds de largeur entre le rempart et le fossé.

Pasquin : (pa-skin), n. m. 1° Nom d'une statue mutilée, en marbre, qui est au coin du palais des Ursins, à Rome, et à laquelle on attache des satires et des railleries 2° Méchant bouffon, satirique trivial ; on met une majuscule 3° Écrit satirique 4° Valet de comédie. Le Pasquin de la troupe.

Passandeau : (pa-san-dô), n. m. Ancien nom de la pièce d'artillerie de 8 ; elle pesait 3500 livres.

Passecaille : (pâ-se- kâ-ll', ll mouillées), n. f. Ancien terme de musique. Composition musicale, air qui se commence en frappant, qui a trois temps lents, et quatre mesures redoublées. (Furetière)

Passe-garde : (pâ-se-gar-d'), n. f. Saillie des épaulières, disposée de manière à former une sorte de colleret ; se trouve dans les armures de la fin du XVe siècle et du commencement du XVIe. On disait aussi garde-collet.

Passe-partout : (pâ-se-par-tou), n. m. Cadre avec glace dont le fond s'ouvre à volonté pour recevoir des dessins, des gravures, etc. Curiosités de toutes sortes, plâtres, moulages, esquisses, copies, passe-partout remplis de gravures, TH. GAUTIER.

Passerie : (pâ-se-rie), n. f. Traité ou convention pour le commerce, qui s'observait même en temps de guerre, entre les habitants des frontières de France et d'Espagne, auxquels il était permis de commercer ensemble, par les ports ou les passages des Pyrénées exprimés dans la convention.

Passe-violet : (pâ-se-vi-o-lè), n. m. Couleur que le fer ou l'acier acquiert à un certain degré de feu.

Passe-vogue : (pâ-se-vo-gh'), n. f. Ancien terme de marine. Vogue de galere redoublée avec grand effort de rameurs. (Furetière)

Patache : (pa-ta-ch'), n. f. 1° Anciennement, petit vaisseau de guerre qui suit ordinairement un plus grand 2° Bâtiment de la douane et du fisc en général 3° Barque qui porte des lettres ou des passagers sur quelques fleuves, sur quelques rivières 4° Par extension, voiture de transport, non suspendue et coûtant peu.

Patafioler : (pa-ta-fi-o-lé), v. t. Ancien terme populaire qui n'a guère été usité que dans cette phrase : Que le bon Dieu te patafiole, que le diable te patafiole, c'est-à-dire te confonde.

Patelin :
(pa-te-lin), n. m. Celui qui tâche, par des flatteries et de belles paroles, de tromper, ou, simplement, d'en venir à ses fins.

Patène :
(pa-tè-n'), n. f. 1° Chez les catholiques, vase sacré en forme de petite assiette qui sert à couvrir le calice et à recevoir l'hostie 2° Le plat dans lequel on offrait le pain, alors que l'on communiait sous les deux espèces.

Patenôtrier : (pa-te-nô-tri-é), n. m. Anciennement, fabricant de chapelets.

Patience : (pa-si-an-s'), n. f. Terme de blason. Se dit d'une salamandre représentée dans le feu.

Pâtis :
(pâ-ti), n. m. Lande ou friche, où l'on fait paître les bestiaux.

Patoche : (pa-to-ch'), n. f. Coup de férule dans la main. (d’un écolier d’antan)

Patrologie : (pa-tro-lo-jie), n. f. Connaissance particulière des Pères de l'Eglise. Édition de tous les Pères de l'Église.

Patte-pelue : UE (pa-te-pe-lu, lue), n. m. et f. Homme, femme dont la patte, la manière d'agir est douce et flatteuse et qui s'en sert pour arriver à ses fins.

Pâturin :
(pa-tu-rin), n. m. Nom français du genre poa, graminées.

Paulette : (pô-lè-t'), n. f. Nom d'un droit que le roi faisait lever sur les charges de finance et de magistrature, et qui était la soixantième partie du prix d'un office. En 1604, Ch. Paulet, secrétaire de la chambre du roi sous Henri IV, a donné l'avis de cet impôt et en a été le premier fermier.

Paumelle :
(pô-mè-l'), n. f. 1° Morceau de cuir ou d'étoffe épaisse dont les cordiers se garnissent la main pour filer le chanvre ou faire de petits cordages 2° Terme de marine. Lanière de cuir garnie d'un dé plat, que met dans sa main droite, comme le cordonnier sa manique, le voilier quand il veut coudre 3° Outil de bois dont le corroyeur garnit la paume de sa main.

Pavane : (pa-va-n'), n. f. 1° Danse grave venue d'Espagne, où les danseurs font la roue l'un devant l'autre, comme les paons avec leur queue, d'où lui est venue le nom 2° Air sur lequel cette danse s'exécute.

Pavesade : (pa-ve-za-d'), n. f. 1° Ancien terme de guerre. Grandes claies portatives, derrière lesquelles les archers étaient placés pour tirer 2° Ancien terme de marine. Rangée de boucliers ou pavois, placés autour du navire pour faire un rempart aux combattants.

Pavois :
(pa-voî ; l's se lie : un pa-voî-z orné), n. m. 1° Ancien synonyme de bouclier. Fig. Élever sur le pavois, mettre en grand honneur ou grande renommée 2° Se disait pour but d'un tir à l'arc, à l'arbalète 3° Terme d'ancienne marine. Boucliers dont on garnissait le bord supérieur du navire et le tour de la hune. On appelle encore pavois, les bordages cloués sur les jambettes, ou plus haut que le plat-bord.

Payelle : (pa-iè-l'), n. f. Grande chaudière qui sert à raffiner le sel.

Payen : (pa-iin), n. m. Traverse de la roue à potier, sur laquelle l'ouvrier appuie ses pieds.

Payol : (pa-iol), n. m. Terme de marine. Plancher de la chambre d'une embarcation, nommé payol dans nos ports de la Méditerranée, mais dit ailleurs plafond, bien que ce soit le fond de l'embarcation.


Péan :
(pé-an), n. m. Terme d'antiquité grecque. Chant solennel, à beaucoup de voix, que l'on chantait dans les circonstances importantes en de graves événements ; il était adressé à Apollon d'ordinaire.

Peautre : (pô-tr'), n. m.  Vieux mot signifiant lit, mauvais lit, grabat ; Aller au peautre, se perdre.

Pec : (pèk), adj. m. Usité seulement dans cette locution : hareng pec, hareng fraîchement salé. Sans le bachique breuvage, Vous verriez mon gros corsage Plus maigre qu'un hareng pec, PANARD, Chansons, t. III, p. 407, dans POUGENS.

Peccable :
(pè-kka-bl'), adj. Qui est capable de pécher. Tout homme est peccable.

Peccata : (pè-kka-ta), n. m. Terme populaire. 1° Nom qui désignait un âne dans les combats publics d'animaux 2° Fig. Un homme stupide, un sot. C'est un peccata.

Peccavi : (pè-kka-vi), n. m.  L'aveu qu'un pécheur fait de sa faute.  Familièrement se dit de tout aveu qui coûte.

Pécore :
(pé-ko-r'), n. f. 1° Animal, bête  2° Terme d'injure. Personne stupide.

Pecque : (pè-k'), n. f. Terme d'injure. Femme sotte et impertinente qui fait l'entendue.

Péculat : (pé-ku-la), n. m. Profit personnel fait sur des deniers publics par un homme auquel l'administration ou le dépôt en est confié.

Pécune : (pé-ku-n'), n. f. Terme vieilli et familier. Argent comptant. Plein de courroux et vide de pécune, Léger d'argent et chargé de rancune, LA FONTAINE.

Pédauque : (pé-dô-k'), n. f. Image de femme, que l'on voit représentée avec des pieds d'oie sur quelques monuments du moyen âge, et que l'on prétend être celle de la reine Berthe, mère de Charlemagne.

Pédiluve :
(pé-di-lu-v'), n. m. Terme de médecine. Bain de pieds.

Pégullière : (pé-gu-llè-r', ll mouillées), n. f. Nom, dans le département des Landes, des sentiers qui servent de passage aux troupeaux dans les forêts de pins.

Peillier : (pè-llé, ll mouillées), n. m. Celui qui ramassait des chiffons ; chiffonnier. Chiffonnier, pattier, drillier ou peillier, sont les divers noms que l'on donnait suivant les différents lieux, à ceux qui se mêlaient de faire le trafic de vieux chiffons de linge et autres étoffes destinés pour la fabrique des papiers, Dict. des arts et m.

Peinchebec : (pin-che-bèk), n. m.  Terme de métallurgie. Alliage de zinc et de cuivre.

Pélagique :
(pé-la-ji-k'), adj. Qui appartient à la haute mer.

Pelard : (pe-lar), adj. m. Bois pelard, et, substantivement, du pelard, bois qu'on a dépouillé de son écorce pour faire du tan.

Pelauder : (pe-lô-dé), v. t. Terme populaire. Battre, étriller, châtier. Se pelauder, v. pr. Se battre à coups de poing.

Pellardeau : (pè-lar-dô), n. m. Terme de marine. Bouchon de plomb ou de planche garni d'une grosse étoffe de laine ou d'un feutre et d'étoupe suiffée.

Pelvan : (pèl-van), n. m. Pierre longue dressée perpendiculairement en forme de pilier.

Penard : (pe-nar), n. f. Ancien terme de dénigrement. Vieux penard, ou, simplement, penard, vieillard usé. J'en suis d'avis, que ces penards chagrins Nous viennent étourdir de leurs contes badins, MOLIÈRE.

Pénates : (pé-na-t'), n. m. pl. Terme de la religion romaine. Dieux domestiques ; on en distinguait deux sortes : les publics et les particuliers : les publics étaient comme les divinités tutélaires de la ville et de l'empire de Rome.

Pendard : ARDE (pan-dar, dar-d'), n. m. et f Par exagération, celui, celle qui est digne de pendaison, qui ne vaut rien du tout.

Pendeloque : (pan-de-lo-k'), n. f. 1° Lambeau d'un vêtement déchiré 2° Petite pièce de cristal taillée en poire, qui sert d'ornement à un lustre, ou à d'autres ouvrages 3° Nom donné aux pierreries qui pendent aux boucles d'oreilles.

Pendilles : (pan-di-ll', ll mouillées), n. f.  Se dit quelquefois pour pendeloques de cristal. Ces lustres en verre chargés de pendilles prismatiques qui retombent comme des grappes, J. NOUGARET.

Pendillon : (pan-di-llon, ll mouillées), n. m. Terme d'horlogerie. Verge, dite aussi fourchette, rivée avec la tige de l'échappement, pour communiquer le mouvement au pendule d'une horloge, et le maintenir en vibration.

Péneau : (pé-nô), n. m. Terme de marine. État de l'ancre pendue au bossoir et prête à le quitter pour descendre au fond de la mer. L'ancre est en péneau.

Pénitent : ENTE (pé-ni tan, tan-t'), adj. Nom donné autrefois, dans les mines, avant l'invention de la lampe de sûreté de Davy, à un mineur qui, vêtu de larges vêtements de laine, la tête protégée par un capuchon, allait, le soir à la fin du travail, mettre le feu au grisou, avant qu'il ne fût en grande quantité.

Pensum :
(pin-som' ; quelques-uns disent pin-son), n. m.  Terme de collége. Surcroît de travail imposé à un écolier par punition. Au plur. Des pensums.

Pent-à-col : (pan-ta-kol), n. m. Terme de la bijouterie du moyen âge. Bijou qui, comme nos médaillons, se portait au cou, DE LABORDE, Émaux, p. 436.

Pentathle : (pin-ta-tl'), n. m. Réunion des cinq espèces de jeux auxquels s'exerçaient les athlètes. L'opinion la plus commune sur les exercices qui composaient le pentathle y met la lutte, la course, le saut, l'exercice du disque et celui du javelot, ROLLIN, Hist. anc.

Pentère : (pin-tè-r'), n. f. Chez les anciens, navire à cinq rangs de rames. Les pentères, dit Polybe, an temps de la première guerre punique, avaient trois cents rameurs, LEROY, Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. III, p. 161.

Pénule : (pé-nu-l'), n. f. Terme d'antiquité. Vêtement rond, fermé de toute part, sauf une ouverture pour passer la tête.

Pénultième : (pé-nul-tiè-m'), adj. Avant-dernier, qui précède le dernier. Votre pénultième mari, madame ! Vous avez donc été mariée bien des fois ! DANCOURT.

Péotte : (pé-o-t'), n. f. Grande gondole en usage sur l'Adriatique.

Péplum : (pé-plum') ou PÉPLON (pé-plon), n. m. Terme d'antiquité. Grand et large vêtement, à beaucoup de plis, du tissu le plus fin et le plus léger, ordinairement à riche broderie ; il se mettait par-dessus les autres pièces d'habillement, il n'appartenait proprement qu'aux femmes.

Péquin : (pé-kin), n. m. Terme d'argot militaire. Nom que les militaires sous Napoléon Ier donnaient par dérision aux bourgeois et qui s'est conservé depuis.

Percale :
(pèr-ka-l'), n. f.  Tissu de coton blanc fin, serré et très uni, une préparation lui ôtant tous les petits poils qui se voient sur le calicot.

Perdreau : (pèr-drô), n. m. Terme d'artillerie. Mortier employé à la fin du XVIIe siècle et au commencement du XVIIIe ; c'est un mortier entouré d'autres petits mortiers dont chacun lance une grenade.

Pérégrin : (pé-ré-grin), n. m.  Terme d'antiquité romaine. Étranger vivant à Rome, ou dans les pays soumis à sa domination, par opposition à citoyen romain.

Péricope : (pé-ri-ko-p'), n. f. Section, paragraphe. Se dit surtout en parlant des livres saints.

Péridrome : (pé-ri-dro-m'), n. m. Terme d'architecture. Galerie couverte autour d'un édifice.

Périptère : (pé-ri-ptè-r'), n. m. Terme d'architecture. Édifice qui a des colonnes isolées dans tout le pourtour extérieur. Adj. La Bourse de Paris est périptère.

Périscélide : (pé-ri-ssé-li-d'), n. f. Terme d'antiquité. Bande, anneau qu'on portait autour des jambes.

Périssologie : (pé-ri-sso-lo-jie), n. f. Terme de littérature. Espèce de pléonasme qui consiste à ajouter à une pensée déjà suffisamment exprimée d'autres termes qui sont surabondants.

Pernet : (pèr-nè), n. m. Terme vieilli. Faire le pernet, être assis comme un pernet, faire l'entendu, le glorieux, Valesiana, p. 202.

Péronnelle : (pé-ro-nè-l'), n. f. Terme de dénigrement. Jeune femme sotte et babillarde.

Perpignan : (pèr-pi-gnan), n. m. Nom que les charretiers donnaient au manche de leur fouet.

Perreyé : ÉE (pè-ré-ié, iée), adj. Revêtu de pierres. Une digue insubmersible perreyée, ou revêtue sur toute sa longueur d'une couche de blocs posés à plat ou à peu près jointivement, E. GRANGEZ.

Perroquet : (pè-ro-kè), n. m. Autrefois, sorte de siége qui se pliait. Monseigneur même, et tout ce qui était à table, avait des siéges à dos de maroquin noir, qui se pouvaient briser pour les voitures, et qu'on appelait des perroquets, SAINT-SIMON.

Pers : ERSE (pêr, pèr-s'), adj. 1° De couleur bleue dans toutes les nuances 2° En général cependant, d'un bleu foncé, tellement foncé même qu'il peut servir de tenture de deuil 3° N. m. Pers, drap bleu foncé, teint de bleu pers..

Persicot :
(pèr-si-ko ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas), n. m. Liqueur agréable, dont la base est de l'esprit-de-vin, des noyaux de pêches et du sucre, avec un extrait de persil et d'autres ingrédients.

Pertinacité : (pèr-ti-na-si-té), n. f. Opiniâtreté en quelque chose. J'admirai les cavillations de ses réponses (du père le Tellier) et la pertinacité de son attachement à introduire ces horreurs (du livre de Jouvency), SAINT-SIMON.

Pertuis : (pèr-tuî ; l's se lie au pluriel : des pèrtuî-z étroits), n. m. 1° Trou, vide qu'on fait en perçant, forant 2° Trou d'une filière 3° Trou par où se perd l'eau d'un bassin, d'une fontaine, d'un réservoir 4° Ouverture pratiquée à une digue pour le passage des bateaux 5° Détroit resserré entre une île et la terre ferme, ou entre deux îles 6° Nom donné sur la Seine aux rapides.

Pertuisane :
(per-tui-za-n'), n. f. Ancienne arme d'hast, dont le fer présente une pointe à la partie supérieure, et, sur les côtés, des pointes, des crocs, des croissants.

Pétarasse : (pé-ta-ra-s'), n. f. Nom d'une espèce de hache à marteau, dont on se servait pour pousser l'étoupe dans les grandes coutures, en calfatant les vaisseaux.

Pétase : (pé-ta-z'), n. m.  Sorte de chapeau en usage chez les anciens ; il était à larges bords, et protégeait contre la pluie et le soleil.

Pétaudière : (pé-tô-diè-r' ; quelques-uns disent pe-tô-diè-r'), n. f. Assemblée confuse, où chacun fait le maître.

Pet-en-l’air : (pè-tan-lêr), n. m. Robe de chambre ne descendant que jusqu'au bas des reins, et d’étoffe légère.

Pétoffe : (pé-to-f'), n. f. Terme vieilli. Affaire ridicule, petite affaire.

Pétuner : (pe-tu-né), v. t.  Prendre, fumer du petun, du tabac.

Phalanstère :
(fa-lan-stè-r'), n. m. Habitation de la commune sociétaire régie par le système de Fourier ou de la phalange.

Phalène :
(fa-lè-n'), n. f. Terme d'histoire naturelle. Nom d'un genre parmi les lépidoptères nocturnes.

Pezade : (pe-za-d'), n. f. Sous l'ancienne monarchie, impôt, dit aussi commun de la paix, établi au XIIe siècle pour indemniser les gens de la campagne, pillés par les bandes mercenaires qui dévastaient le pays.

Phalères : (fa-lè-r'), n. f. pl.  Terme d'antiquité romaine. Collier composé de bulles d'or et d'argent, ornement des patriciens et récompense militaire.

Pharillon : (fa-ri-llon, ll mouillées), n. m. Terme de marine. Réchaud dans lequel les pêcheurs font un feu de flamme, la nuit, pour attirer les poissons.

Phébé : (fé-bé), n. m. Détails circonstanciés avec une sorte d'emphase.

Philautie : (fi-lô-tie), n. f. Terme didactique. Amour de soi-même, complaisance pour soi-même.

Philippique : (fi-li-ppi-k'), n. f. 1° Harangue de Démosthène contre Philippe, roi de Macédoine 2° Par extension, nom donné aux discours de Cicéron contre Marc-Antoine 3° Nom de violentes satires écrites contre Philippe d'Orléans, régent de France, par Lagrange-Chancel.

Philogéniture : (fi-lo-jé-ni-tu-r'), n. f. Terme didactique. Amour qu'on porte à ses enfants.

Phonologie : (fo-no-lo-jie), s. f. Terme de grammaire. Science de la phonétique, ou partie de la grammaire comparée qui traite des sons, des lettres et de leur permutation.

Phosphène : (fo-sfè-n'), n. m. Nom donné aux images lumineuses produites par une compression qui, pratiquée sur l'oeil, se transmet à la rétine.

Phylactère : (fi-la-ktè-r'), n. m. 1° Petit morceau de peau ou de parchemin que les Juifs s'attachaient au bras ou au front, et sur lequel étaient écrits des passages de l'Écriture 2° En général, nom donné par les anciens aux amulettes qu'ils portaient sur eux pour se préserver de quelque mal.

Piaculaire : (pi-a-ku-lê-r'), adj. Synonyme peu usité d'expiatoire et employé seulement en parlant de l'antiquité. Sacrifice piaculaire.

Picaresque : (pi-ka-rè-sk'), adj. Se dit des pièces de théâtre, des romans, où le principal personnage est un picaro (en espagnol, un coquin).

Picolet : (pi-ko-lè), n. m. Petit crampon qui retient le pêne dans une serrure, un verrou dans une targette.

Picotin : (pi-ko-tin), n. m. 1° Mesure pour donner de l'avoine aux chevaux 2° L'avoine que contient le picotin.

Piédouche : (pié-dou-ch'), n. m.  Terme de sculpture et d'architecture. Petite base, ronde ou carrée, qui sert à porter un buste ou quelque petite figure de ronde bosse ; c'est un petit piédestal.

Pigouille : (pi-gou-ll', ll mouillées), n. f.  Poteaux de bois en usage dans la charpente des vaisseaux.

Pilot : (pi-lo), n. m. Tas de sel disposé en cône dans un marais salant.

Pimpesouée :
(pin-pe-sou-ée), n. f. Femme à manières prétentieuses et ridicules.

Pinque : (pin-k'), n. f. Terme de marine. Navire à fond plat, assez large, du port de deux à trois cents tonneaux, ayant trois mâts à voiles latines, une poupe qui se prolonge par deux ailes, que réunissent quelques planches ou une plate-forme à claire-voie, et, à l'avant, un long bec composé, comme celui de la tartane, d'un éperon appuyé par deux cuisses latérales qui se fixent aux joues.

Pintadine : (pin-ta-di-n'), n. f. L’huître perlière.

Piolé : ÉE (pi-o-lé, lée), adj. Peint, marqué de diverses couleurs (terme vieilli). De rubans piolés s'agencent proprement, RÉGNIER.

Pipistrelle :
(pi-pi-strè-l'), n. f. Nom vulgaire et spécifique du vespertillon pipistrelle (une chauve-souris)

Piriforme :
(pi-ri-for-m'), adj. Qui a la forme d'une poire.

Pironneau : (pi-ro-nô), n. m. Terme de marin. Petit canot solidement construit, particulièrement destiné à aller, entre les roches et sur les plages, à la recherche des coquillages.

Pistole : (pi-sto-l'), n. f. Ancienne arme, dite aussi pistolet à rouet, employée principalement par la cavalerie (XVIe et XVIIe siècles). Dans la forêt on avait vu cinq hommes avec des pistoles, MALHERBE.

Piteau : AUDE (pi-tô, tô-d'), n. m. et f. Nom de paysans qui formaient des compagnies à pied dans les armées du moyen âge.

Plamuse : n. f. Terme populaire qui signifie, Donner un coup du plat de la main sur le visage ou le museau, un souflet. (Furetière 1690)

Platière : (pla-tiè-r'), n. f. Terrain plat au bas d'une colline.

Plectre : (plèk-tr') et PLECTRUM (plèktrom'), n. m. Petite verge d'ivoire dont les anciens se servaient pour frapper les cordes de la lyre.

Pléonasme : (plé-o-na-sm'), n. m. 1° Figure de grammaire. Surabondance de termes, donnant plus de force à l'expression, comme : je l'ai vu de mes yeux, je l'ai entendu de mes oreilles 2° Redondance, emploi de mots inutiles dans l'expression de la pensée, comme dans cet exemple d'Al. Duval dans Joseph, III, 3 : En vain la plus triste vieillesse m'accable de son poids pesant.

Plessis : (plè-sî), n. m. Dans le parler normand, clôture formée de branches entrelacées, et aussi bois entouré d'une pareille clôture. En ancien français, maison de plaisance.

Plet : (plè), n. m. Terme de marine. Arrangement en ovale d'un gros câble replié sur lui-même ; chacun des tours qu'il forme de cette manière.

Pleure-pain : (pleu-re-pin), n. m. Avare qui se plaint toujours. Au plur. Des pleure-pain.

Pleyon : (plè-ion), n. m. 1° Osier menu avec lequel on attache les vignes et les branches d'arbres 2° Longue perche de bois pliante 3° Pleyons, pics, raquettes ou longs bois, branches de vigne non taillée pour que chaque oeil donne du fruit.

Ploc : (plok), n. m. 1° Poil de vache 2° Terme de marine. Mélange de poil et de goudron 3° Poil, laine de rebut.

Plommée : (plo-mée), n. f. Nom employé par les auteurs du XIVe siècle pour désigner une grosse balle de plomb lancée par les premières bouches à feu.

Plumail : (plu-mall', ll mouillées), n. m. 1° Petit balai de plumes 2° Ancien synonyme de plumet. Mais les seigneurs sur leur tête Ayant chacun un plumail.... LA FONTAINE.

Poge : (po-j'), n. m. Ancien terme de marine du Levant. La main droite, ce qui s'appelle sur l'Océan tribord, FURETIÈRE.

Pogonologie : (po-go-no-lo-jie), n. f. Traité, discours sur la barbe.

Polacre : (po-la-kr') ou POLAQUE (po-la-k'), n. f. Nom d'un navire de la Méditerranée portant, en général, trois mâts à pible et des voiles carrées.

Polatouche :
(po-la-tou-ch'), n. m.  Nom vulgaire du scurioptère volucelle, mammifère volant, de l'ordre des rongeurs, voisin du genre écureuil.

Polydipsie : (po-li-di-psie), n. f. Soif excessive.

Polyptote : (po-li-pto-t'), n. f. Figure de diction qui consiste à employer dans une période un même mot sous plusieurs des formes grammaticales dont il est susceptible. Rien de plus facile : je me prône, tu te prônes, il se prône, nous nous prônons, SCRIBE.

Polysyndète : (po-li-sin-dè-t'), n. f. Sorte de pléonasme fort usité dans les énumérations, qui consiste à répéter une conjonction plus souvent que ne l'exige l'ordre grammatical.

Polysynodie : (po-li-si-no-die), n. f. Système d'administration qui consiste à remplacer chaque ministre par un conseil. Après la mort de Louis XIV, le régent voulut établir la polysynodie et abolir les ministres.

Polysynthétisme : (po-li-sin-té-ti-sm'), n. m. Caractère d'une langue dans laquelle différents accidents et circonstances, au lieu d'être exprimés par des mots séparés, s'expriment par des modifications du mot lui-même. Le polysynthétisme inhérent au basque.

Ponant : (po-nan), n. m. 1° L'occident (avec une minuscule) 2° Dans nos ports de France sur la Méditerranée, le ponant, nom donné au vent d'ouest 3° Terme de marine. L'Océan par opposition à la Méditerranée (avec un P majuscule).

Ponceau :
(pon-sô), n. m. 1° Coquelicot, pavot rouge sauvage 2° Rouge fort vif. Adj. invariable. Qui est de cette couleur.

Pontuseau :
(pon-tu-zô), n. m. Verge de métal qui traverse les vergeures dans les formes à papier. Au plur. Raies que les verges laissent sur le papier.

Popine : (po-pi-n'), n. f. Cabaret.

Poplité : ÉE (po-pli-té, tée), adj.  Terme d'anatomie. Qui a rapport au jarret.

Poquer : (po-ké), v. t.  Jeter sa boule en l'air de telle manière que, retombant à terre, elle reste en place sans rouler.

Porcelaine : (por-se-lè-n'), Adj. Cheval porcelaine, celui dont la robe est grise, luisante et marquée de poils couleur d'ardoise.

Porrection : (po-rrè-ksion), n. f. Terme du rituel catholique. Action de présenter en étendant le bras. Se dit en parlant des ordres mineurs, qui se confèrent en présentant les objets qui en désignent les fonctions.

Portefaix : (por-te-fè), n. m. Homme dont le métier est de porter des fardeaux.

Portor : (por-tor), n. m. Marbre à veines jaunes sur fond noir. La Provence donne un beau portor (ainsi nommé, parce qu'il semble porter de l'or).

Portrion : (por-tri-on), n. m. Vanne d'une écluse.

Portulan :
(por-tu-lan), n. m. Livre qui contient la description de chaque port de mer, du fond qui s'y trouve, de ses marées, de la manière d'y entrer et d'en sortir, de ses inconvénients et de ses avantages.

Poste : (po-st'), n. f. Petite balle de plomb, dont on employait plusieurs à la fois pour charger un fusil, un pistolet.

Postillon : (po-sti-llon), n. m. Ancien terme de marine. Petite embarcation qu'on entretenait dans un port, pour aller à la découverte et porter des nouvelles.

Potamographie : (po-ta-mo-gra-fie), n. f. Description des fleuves, de leurs bassins.

Poucettes : (pou-sè-t'), n. f. pl. Corde ou chaînette dont on se sert pour attacher les pouces de certains prisonniers. On lui a mis les poucettes.

Pouilles : (pou-ll', ll mouillées), n. f. pl. Reproches mêlés d'injures.

Poulaine : (pou-lè-n'), n. f. 1° Autrefois, souliers à la poulaine, souliers de mode, dont la pointe était longue d'un demi-pied pour les personnes du commun, d'un pied pour les riches et de deux pieds pour les princes 2° Terme de marine. Nom que porte la saillie des pièces de construction qui se trouvent en avant du coltis, et qui sont montées sur et contre l'épave ainsi que sur la muraille de l'avant du navire.

Poulevrin : (pou-le-vrin), n. m. 1° Poudre fine dont on se servait autrefois pour amorcer le canon 2° La poire contenant cette poudre.

Poulier : (pou-liè), n. m. Amas de galet roulé par la mer, le long des côtes crayeuses de la Manche.

Pourpris : (pour-prî ; l's se lie : un pour-pri z étendu), n. m. Enceinte, habitation. De pilastres massifs les cloisons revêtues En moins de deux instants s'élèvent jusqu'aux nues ; Le chaume devient or, tout brille en ce pourpris, LA FONTAINE.

Pousse-cul : (pou-se-ku), n. m. Terme populaire. Agent subalterne qui aidait à mener les gens en prison. À la bastille on les entraîne, Et l'on ne voit de toutes parts Qu'archers, pousse-culs et mouchards, Harangue prononcée le 5 avril 1748, dans FR. MICHEL, Argot.

Pousse-pied : (pou-se-pié), n. m. Très petit bateau utilisé sur les vasières, poussé avec le pied.

Pousset : (pou-sè), n. m. Se dit, dans les salines, d'un sel de qualité inférieure, fort gris et mal nettoyé.

Pradelles : (pra-dè-l'), n. f. Nom donné en quelques provinces aux prairies naturelles.

Prasine : (pra-zi-n'), n. f. Espèce de terre verte dont les peintres font usage.

Prébende : (pré-ban-d'), n. f.  Revenu ecclésiastique attaché à un canonicat ; le canonicat même. Ces biens (ecclésiastiques) partagés en divers lots prirent le nom de prébende, de canonicat, CHATEAUBRIAND.

Précelle : (pré-sè-l'), n. f.  Instrument employé par les joaillers, lequel est à la fois pelle et pince.

Préciput : (pré-si-pu), n. m. Terme de jurisprudence. Avantage que le testateur ou la loi donne à un des cohéritiers. Meudon convenait au Dauphin, il y avait sa part et son préciput, SAINT-SIMON.

Prédelle : (pré-dè-l'), n. f. Terme de beaux-arts. Frise inférieure d'un tableau d'autel ; elle est ordinairement divisée en trois compartiments, qui correspondent au sanctuaire, à l'épître et à l'évangile.

Prémisses : (pré-mi-s'), n. f. plur. La majeure et la mineure d'un syllogisme, qui précèdent ordinairement la conclusion. Si une des prémisses est particulière, la conclusion doit aussi être particulière ; et, si une des prémisses est négative, la conclusion doit aussi être négative, DUMARS. Au sing. Une prémisse. Quelle prémisse manque dans cet enthymème : je pense, donc je suis ?

Prémotion : (pré-mo-sion ; en vers, de quatre syllabes), n. f. Terme de théologie. Action de Dieu déterminant la volonté de la créature à agir.

Prépotence : (pré-po-tan-s'), n. f. Pouvoir dominant ; autorité excessive.

Pré-salé : (pré-sa-lé), n. m. Mouton qui a pâturé dans les prés arrosés par la mer.

Présidial : (pré-zi-di-al), n. m. 1° Ancien terme de jurisprudence. Tribunal qui, en certains cas et pour certaines sommes, jugeait en dernier ressort  2° Adj. Présidial, ale, qui est de la compétence d'un présidial, qui en émane. Cas présidiaux.

Prestimonie : (prè-sti-mo-nie), n. f. Terme de droit canonique. Fonds affecté à l'entretien d'un prêtre, sans titre de bénéfice.


Prétantaine :
(pre-tan-tè-n'), n. f. Terme familier usité seulement dans cette locution : courir la pretantaine, courir çà et là, sans nécessité. Cette femme court la pretantaine, elle fait des promenades, des sorties, des voyages qu'interdit la bienséance.

Prétérition : (pré-té-ri-sion ; en vers, de cinq syllabes), n. f. L'action de taire, de passer sous silence. Les journaux de l'opposition ont reproché au discours de la couronne la prétérition de l'existence du régent d'Espagne, LEGOARANT. Figure de rhétorique par laquelle on feint d'omettre des circonstances sur lesquelles on insiste avec beaucoup de force.

Princeps : (prin-sèps'), adj. Édition princeps, la première édition d'un auteur ancien.

Principicule : (prin-si-pi-ku-l'), n. m. Prince peu puissant. Petit prince encore au berceau, ou sous la conduite d'un gouverneur.

Prise : (pri-z'), n. f. Dans les salines, ensemble des bassins d'évaporation compris dans une même enceinte de digues.

Pristin : INE (pri-stin, sti-n'), adj. Mot forgé du latin. Ancien, antérieur. Ce sont probablement les descendants des anciens habitants qui sont restés dans leur pristin état, Journal du pasteur Frêne (année 1786).

Privauté : (pri-vô-té), n. f. Grande familiarité.  Prendre, se permettre des privautés, prendre de grandes libertés dans ses manières. Vous avez pris céans certaines privautés Qui ne me plaisent point, je vous le dis, ma mie, MOLIÈRE.

Procédé : (pro-sé-dé), n. m. Anciennement. Préliminaire de duel entre gens d'épée.

Procérité : (pro-sé-ri-té), n. f. Haute taille du corps.

Prodition : (pro-di-sion), n. f. Acte de trahison, action de livrer ce qui a été confié.

Prodrome : (pro-dro-m'), n. m. 1° Sorte de préface, d'introduction à quelque étude 2° Terme de médecine. État d'indisposition, de malaise, qui est l'avant-coureur d'une maladie 3° Petit battement sur la cloche qui se fait entendre quelques minutes avant que l'heure sonne, et que donnent quelques horloges 4° Fig. Précurseur.

Proême : (pro-ê-m'), n. m. Terme didactique. Préface, entrée en matière, exorde.

Prolation : (pro-la-sion), n. f. Terme de grammaire. Action de proférer. Terme de musique. Prolongation de son par la voix, soit dans les roulements, soit dans les cadences.

Prolepse : (pro-lè-ps'), n. f. Figure de rhétorique, dite aussi anticipation, qui consiste à prévenir les objections en se les faisant à soi-même et les détruisant d'avance.

Promptuaire : (pron-ptu-ê-r'), n. m. Sorte de manuel. Un promptuaire de droit.

Pronaos : (pro-na-os'), n. m. Terme d'architecture. Partie antérieure des temples anciens.

Propédeutique : (pro-pé-deu-ti-k'), n. f. Enseignement préparatoire.

Propylée : (pro-pi-lée), n. m. Terme d'antiquité. Vestibule d'un temple, péristyle à colonnes, parvis. N. m. pl. Édifice à plusieurs portes, et qui formait la principale entrée d'un temple.

Prosélyte :
(pro-zé-li-t'), n. m. et f. 1° Païen qui a embrassé la religion judaïque 2° Nouveau converti à une foi religieuse 3° Par extension, un converti, un homme gagné à une doctrine.

Prosopopée :
(pro-zo-po-pée), n. f. 1° Figure de style donnant parole à des choses, des morts, des éléments 2° Fig. et familièrement. Discours véhément, emphatique.

Protase : (pro-ta-z'), n. f. 1° Terme de littérature. Proprement, partie d'un poëme dramatique dans laquelle l'action se complique de plus en plus 2° Terme de grammaire. La première partie d'une période ; la seconde s'appelle apodose.

Protatique : (pro-ta-ti-k'), adj. Qui a rapport à l'exposition d'une pièce dramatique. Personnage protatique, personnage qui ne paraît qu'au commencement d'une pièce pour en faire l'exposition.

Provende :
(pro-van-d'), n. f. 1° Terme familier. Provision de vivres 2° Terme d'économie rurale. Mélange de divers aliments très nutritifs, propre à engraisser les bestiaux.

Proxène : (pro-ksè-n'), n. m. Terme d'antiquité. Celui qui, dans une cité grecque, est l'hôte et le mandataire de tous les citoyens de la république étrangère qui lui a confié cet office.

Psallette : (psa-lè-t'), n. f.  Terme vieilli. Lieu où l'on exerce des enfants de choeur.

Psalmique : (psal-mi-k'), adj. Qui appartient aux psaumes. Une phrase psalmique. Le style psalmique.

Psautier : (psô-tié) , n. m. 1° Recueil des psaumes ° Espèce de voile dont quelques religieuses se couvrent la tête et les épaules 3° Grand chapelet monastique, inventé, dit-on, par saint Dominique, et nommé psautier parce qu'il contient autant de grains que David a composé de psaumes (150).

Psittacisme : (psi-tta-si-sm'), n. m. État d'esprit dans lequel on ne pense ou ne parle qu'en perroquet.

Psylle : (psi-l'), n. m. Charmeur de serpents. Les psylles égyptiens.

Puine : (pui-n'), n. m. Terme de gruerie. Se dit des arbrisseaux considérés mort-bois.

Puîné :
NÉE (pui-né, née), adj.  Qui est né après un frère, après une soeur. Frère puîné. Soeur puînée. Substantivement. Un puîné. Une puînée.

Pulicaire :
(pu-li-kê-r'), n. f. Genre de plantes à fleurs composées.

Purette : (pu-rè-te), n. f. 1° Sable noir, ferrugineux qu'on trouve au bord de la mer 2° En purette, locution qui se dit, dans les Ardennes et ailleurs, pour désigner qu'on est très incomplétement habillé. Une femme en jupon sans robe est en purette.

Puron : (pu-ron), n. m. Petit-lait épuré ou clarifié.

Purpurin : INE (pur-pu-rin, ri-n'), adj. Qui approche de la couleur de pourpre. Elle cueille la grappe, ou blanche ou purpurine, A. CHÉNIER.

Puy : (pui), n. m. Tertre, éminence, montagne. Le puy de Dôme.

Pyrée : (pi-rée), n. m. Terme d'antiquité. Autel du feu, dans la religion des mages.

Pyroïde :
(pi-ro-i-d'), adj. Terme de minéralogie. Se dit de substances qui se rapprochent de celles auxquelles le feu a fait subir son action. En physiologie, organes pyroïdes, organes phosphorescents.

Pyrrhonisme : (pi-rro-ni-sm'), n. m. Habitude ou affectation de douter de tout. Il faut se précipiter dans un monstrueux pyrrhonisme, traiter les peuples et les historiens de stupides, et brûler les annales, ou convenir de ce fait, DIDEROT.

 

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