Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue
Française
Sabaoth : (sa-ba-ot'). Mot hébreu
employé dans cette locution : Dieu Sabaoth,
Dieu des armées (sabaoth
signifiant des armées).
Sabaye : (sa-ba-ye), s. f. Terme
de marine. Nom d'un cordage employé dans les embarcations pour leur servir
d'amarre, lorsqu'on a enfoncé leur ancre ou grappin dans la terre ou le sable
du rivage, JAL. La sabaye est
aussi une cordelle pour haler un petit navire le long du rivage.
Sabbatin : INE (sa-ba-tin, ti-n'),
adj. Qui appartient au samedi.
Sabir : (sa-bir), s. m. Nom donné, dans
le Levant et en Algérie, à ce qu'on nomme aussi langue franque, c'est-à-dire à
un jargon mêlé d'italien, d'espagnol et à l'usage des Francs.
Sablon : (sa-blon), s. m. 1° Sable
fin, très menu 2° Au pluriel. Lieu sablonneux,
amas de sable.
Sabouler : (sa-bou-lé), v. a. 1°
Terme populaire. Houspiller, tirailler, malmener 2° Fig. Réprimander avec
véhémence 3° Se sabouler, v.
réfl. Se houspiller l'un l'autre.
Sabrenas : (sa-bre-nâ), s. m.
Terme vieilli. Artisan qui travaille malproprement, grossièrement.
Sacome : (sa-ko-m'), s. m. Terme
d'architecture. Moulure en saillie.
Sacre : (sa-kr'), s. m. Ancien
canon, pesant environ 2850 livres ; il lançait un projectile de 5 livres.
Sacredire : (sa-kre-di-r'), v. n.
Jurer. Sacrebleu, disait le comte de Caylus, qui sacredisait toujours.... Souv.
de Mme de Créquy.
Sacripant : (sa-kri-pan), s. m. 1°
Rodomont, faux brave, tapageur 2° Un querelleur, un mauvais sujet, un homme
capable d'un mauvais coup.
Sade : (sa-d'), adj. Terme
vieilli. Agréable et gracieux. Ces femmes.... Qui, gentes en habits et sades en façons.... RÉGNIER, Sat. IX.
Safre : (sa-fr'), adj. Terme
populaire. Qui se jette avidement sur le manger.
Sagette : (sa-jè-t') ou SAETTE
(sa-è-t'), s. f. Termes vieillis. Flèche.
Sagittal : ALE (sa-ji-ttal, tta-l'),
adj. 1° Terme de botanique. Qui porte des espèces de flèches 2° Terme
d'anatomie. Qui ressemble à une flèche.
Saie : (sê), s. f. 1° Espèce de
manteau grossier 2° Etoffe légère de laine, qui est une espèce de serge 3°
Petite brosse de poil de porc, dont se servent les orfévres pour nettoyer leur
ouvrage.
Saintier : s.m. Moyen-age. Serfs
nommés encore ciriers, chandeliers (La
Curne).
Saïque : (sa-i-k'), s. f. Terme
de marine. Nom d'une espèce de vaisseau du Levant qui n'a ni misaine, ni
perroquet, ni haubans, mais qui porte un beaupré, un petit artimon, et un grand
mât avec son hunier d'une hauteur extraordinaire.
Salabre : (sa-la-br'), s. m.
Sorte de drague pour la pêche du corail.
Salange : (sa-lan-j'), s. m.
Période de production du sel sur les marais salants, Enquête sur les sels,
1868.
Salanque : (sa-lan-k'), s. f. Nom,
dans le Midi, de terrains salés.
Salbande : (sal-ban-d'), s. f.
Surface latérale d'un filon, celle qui le sépare de la roche environnante.
Salébreux : EUSE (sa-lé-breû,
breû-z'), adj. Latinisme qui n'est pas entré dans l'usage. Raboteux, âpre, en
parlant de chemins. N'allez ni à Tulle, ni à Sarlat, ni même à Manot ;
vous trouveriez des chemins salébreux
et ennemis des roues, FÉNELON.
Salègre : (sa-lè-gr'), s. m.
Masse saline qui s'attache au fond des poêles, pendant la cuisson du sel.
Saleron : (sa-le-ron), s. m. La
partie creuse d'une salière, celle où l'on met le sel. Les salières seront
marquées et contre-marquées au collet et au saleron, Règlem. du 30 déc. 1679.
Salicaire :
(sa-li-kê-r'), s. f. Plante herbacée à fleurs rouges qui
pousse près de l’eau.
Salignon : (sa-li-gnon),
s. m. Pain de sel fait d'eau de fontaine salée.
Saline : (sa-li-n'), s. f. Lieu
où l'on fabrique le sel en évaporant l'eau des puits ou marais salants.
Salleran : (sa-le-ran), s. m.
Ouvrier qui, dans une papeterie, trie et nettoie le papier lorsqu'il est bien
sec.
Salmigondis : (sal-mi-gon-dî), s. m.
1° Ragoût de plusieurs viandes réchauffées 2° Fig. et familièrement, se dit de
choses qui n'ont ni liaison ni suite, de personnes réunies au hasard.
Salmis : (sal-mî), s. m. Ragoût
de pièces de gibier déjà cuites à la broche.
Salorge : (sa-lor-j'), s. m. Amas
de sel.
Salpicon : (sal-pi-kon), s. m.
Mets composé de toutes sortes de viandes, et de légumes comme truffes,
champignons, culs d'artichauts, le tout d'égale proportion et cuit chaque
partie à part pour que la cuisson soit égale.
Salsugineux : EUSE (sal-su-ji-neû,
neû-z'), adj. Imprégné de sel marin. Terres salsugineuses.
Saltatrice : (sal-ta-tri-s'), s. f.
Mot forgé du latin. Danseuse, mime, pantomime. Voici la danse des
antiques saltatrices et des
modernes almées, H. HOUSSAYE, Rev. des Deux-Mondes, 1er février 1875.
Salvage : (sal-va-j'), s. m.
Terme de marine. Il n'est usité que dans cette locution : Droit de salvage, droit sur ce qu'on a sauvé
d'un bâtiment naufragé.
Salvé : (sal-vé), s. m. Prière
à la Vierge
(avec une S majuscule). Dire un Salvé.
Samare : (sa-ma-r'), s. f. Terme
de botanique. On a donné le nom de samare
à des fruits secs contenant une ou deux graines, et dont le péricarpe est
aminci en lame membraneuse qui forme une sorte d'aile au-dessus ou autour de la
loge : tels sont les fruits de l'érable, du frêne, de l'orme, LE MAOUT.
Sambuque : (san-bu-k'), s. f. 1°
Sorte de harpe usitée chez les anciens 2° Ancienne machine de guerre ;
c'était une échelle portée sur un chariot et terminée à sa partie supérieure
par une plate-forme sur laquelle pouvaient se placer une vingtaine d'hommes.
Sandale : (san-da-l'), s. f. Sorte
de bateau en usage dans le Levant et sur les côtes de l'Afrique septentrionale.
Sanglon : (san-glon), s. m. 1°
Petite sangle 2° Pièce de bois qu'on met aux bateaux pour les fortifier 3°
Terme de marine. Pièces de bois triangulaires qui s'emploient en guise de
varangues.
Sanie : (sa-nie), s. f. Terme de
médecine. Matière purulente, liquide, ténue, séreuse, sanguinolente et d'une
odeur fétide, produite par les ulcères et les plaies d'un aspect grisâtre.
Sansal : (san-sal), s. m. 1° Ancien
nom d'agents de banque ou de change 2° Il s'est dit aussi, dans le Midi,
d'intermédiaires entre le vigneron et le marchand.
Sans-cullottides : (san-ku-lo-ti-d'),
s. f. S'est dit des fêtes célébrées pendant les jours complémentaires du
calendrier révolutionnaire, et de ces jours eux-mêmes.
Santoline : (san-to-li-n'),
s. f. Genre de plantes très odorantes et très amères de la famille des
composées.
Sapate : (sa-pa-t'), s. m. 1°
Présent considérable, donné sous la forme d'un autre qui l'est beaucoup moins,
un citron par exemple, et il y a dedans un gros diamant 2° Nom d'une
espèce de fête en usage parmi les Espagnols, qui la font le 5 décembre, veille
de la Saint-Nicolas ;
elle consiste à faire à ses amis des présents, sans qu'ils sachent d'où ils
leur viennent.
Sapience : (sa-pi-an-s'), s. f.
Terme vieilli qui est synonyme de sagesse. La crainte du Seigneur est la sapience, BALZAC.
Saponaire : (sa-po-nê-r'), s. f.
Plante dont on fait bouillir les feuilles dans l'eau pour nettoyer les
lainages, les dentelles, etc.
Sapotier : (sa-po-tié) ou
SAPOTILLIER (sa-po-ti-llé, ll mouillées), s. m. Arbre des Antilles qui porte un
fruit excellent.
Sarabaïte : (sa-ra-ba-i-t'), s. m.
Genre de moines qui vivaient deux ou trois réunis, sans règle et sans pasteur,
et qui ne prenaient pour loi que leurs désirs et leurs jouissances.
Sardoine : (sar-doi-n'), s. f.
Quartz-agate d'une couleur brune dans une nuance orangée.
Saronide : (sa-ro-ni-d'), s. m.
Classe de prêtres gaulois ; espèce de druides.
Sarrasine : (sa-ra-zi-n'), s. f.
Terme de fortification. Synonyme de herse.
Sart : ou SAR (sar), s. m. Synonyme
de varech.
Sartières : (sar-tiè-r'), s. f. pl.
Terrains incultes situés au pied des digues, Enquête sur les sels, 1868.
Sartine : (sar-ti-n'), s. f.
Énorme perruque que portaient les juges de parlements, et que portent
encore en Angleterre les grands juges, le lord chancelier, l'orateur de la
chambre des communes, les avocats.
Satou : (sa-tou), s. m.
Ancien terme populaire signifiant bâton. On dit encore : Il a reçu
un fier satou, pour : il a été
tancé d'importance.
Saulaie : (sô-lê), s. f. Lieu planté
de saules.
Saunage : (sô-na-j'),
s. m. Action de faire du sel.
Saupiquet : (sô-pi-kè ; le t
ne se lie pas), s. m. Sauce piquante, ragoût qui excite l'appétit.
Saure : (so-r'), adj. 1° D'une
couleur jaune qui tire sur le brun 2° Hareng saure ou saur, le hareng salé, séché à la fumée 3° En fauconnerie,
oiseau saure, celui qui, étant
dans sa première année, n'a point perdu son premier pennage, qui est roux.
Saussaie : (sô-sê), s. f. Lieu
planté de saules. La saussaie
encor fraîche et de pluie arrosée, DELILLE.
Saute-bouchon : (sô-te-bou-chon),
s. m. Nom, au commencement du XVIIIe siècle, du vin de Champagne mousseux.
Sautereau : (sô-te-rô), s. m.
Ancienne bouche à feu légère, non renforcée à la culasse.
Saute-ruisseau : (sô-te-rui-sô),
s. m. Petit clerc chargé des courses dans une étude.
Sauvagine : (sô-va-ji-n'), s. f.
Oiseaux de mer, d'étang ou de marais qui ont le goût sauvagin.
Sauveterre : (sô-ve-tê-r'),
s. m. Marbre noir veiné de blanc et de jaune, et marqueté de blanc.
Saynette : (sè-nè-t'), s. f.
Petite pièce bouffonne du théâtre espagnol.
Sayon : (sè-ion, prononcé sa-ion au
XVIe siècle d'après Palsgrave, p. 11), s. m. Espèce de casaque ouverte, portée
autrefois par les gens de guerre et par les paysans.
Scabellon : (ska-bèl-lon), s. m. Terme
d'architecture. Piédestal ou socle sur lequel on pose des bustes, des
girandoles, etc.
Scalène : (ska-lè-n'), adj. Terme
de géométrie. Triangle scalène,
triangle dont les trois côtés sont inégaux.
Scapulaire : (ska-pu-lê-r'),
s. m. Pièce d'étoffe qui descend depuis les épaules jusqu'en bas par devant et
par derrière, et que plusieurs religieux portent sur leurs habits.
Scarpelin : (skar-pe-lin), s. m.
S'est dit pour sculpteur. Scarpelins
ou sculpteurs, PH. DELORME.
Scel : (sè-l), s. m. Ancien terme de
chancellerie. Sceau. Sous le scel
du Châtelet de Paris. Le scel
secret du roi.
Scélite : (sé-li-t'), s. f.
Pierre figurée imitant la forme d'un jambe humaine.
Schako : (cha-ko), s. m. Sorte de
coiffure militaire à l'usage de quelques troupes à cheval et de la plupart des
corps d'infanterie. Cordon de schako,
lien qui sert à attacher la coiffure et à l'empêcher de tomber quand on est à
cheval.
Schelme : (chèl-m'), s. m. Lâche,
coquin. Que faisons-nous ? nous allons faire égorger M. le Prince et M. le
Coadjuteur ; schelme, qui
ne remettra l'épée dans son fourreau, RETZ.
Schlitte : (chli-t'), s. f. Sorte
de traîneau employé dans les pays de montagne, en particulier dans les Vosges,
pour faire descendre les arbres qui ont été coupés sur les hauteurs.
Schlot : (chlot'), s. m.
Incrustation qui se forme au fond des vases quand on fait bouillir l'eau
des sources salées.
Scillote : (si-llo-t', ll mouillées),
s. f. Vase à puiser de l'eau dans une saline.
Sclauneur : (sklô-neur), s. m. Nom
donné, dans les houillères du Hainaut, aux ouvriers employés au transport du
charbon dans l'intérieur de la mine.
Scolie : (sko-lie),
s. f. Terme d'antiquité grecque. Chanson de table chez les anciens Grecs.
Scotie : (sko-sie), s. f. Terme
d'architecture. Moulure concave, qui fait souvent partie de la base d'une
colonne.
Scramaison : (skra-mê-zon), s. f.
Opération qui consiste à racler les impuretés qui se trouvent à la surface du
verre fondu.
Scribain : (skri-bin), s. m. Terme
wallon. Coffre sur console, au milieu duquel est une espèce de tabernacle
intérieurement très orné, où se serraient l'argent, les titres, les
parchemins ; le reste est en tiroirs.
Scurrilité : (sku-rri-li-té), s. f.
Latinisme peu usité. Plaisanterie digne de la farce. Sa morale [à Molière] est
bonne, et il n'a qu'à se garder de sa scurrilité,
CHAPELAIN.
Sécheron : (sè-che-ron), s. m. 1°
Terme rural. Pré situé dans un lieu sec 2° Fig. et familièrement. Il se dit
d'une personne très maigre.
Secquière : (sè-kiè-r'), s. f. Nom
de routes dans les forêts. Il [l'écobueur] abat le plus d'arbres possible, pour
former des routes ou secquières...1869.
Sectile : (sè-kti-l'), adj. Terme
didactique. Qui est susceptible de se diviser.
Ségala : (sé-ga-la), s. f. Nom,
dans le Midi, des terres à seigle.
Ségétal : ALE (sé-jé-tal, ta-l'),
adj. Terme de botanique. Qui croît dans les champs de blé.
Ségrairie : (sé-grê-rie),
s. f. Bois possédé par indivis ou en commun, soit avec l'État, soit avec des
particuliers.
Séide : (sé-i-d'), s. m. Sectateur
dévoué, fanatique, capable de commettre un crime par zèle religieux, etc.
Seille : (sè-ll', ll mouillées),
s. f. Sorte de seau fait en boissellerie, sans cercles, avec une anse de bois.
Sorte de tonneau servant à porter le vin du pressoir dans les cuves.
Sélène : sélénique, adj. d’une qualité lunaire. S.f.
La lune.
Semel : (sé-mèl).
Mot latin qui signifie une fois, et dont on se sert en comptant des articles : semel, bis, ter, etc.
Sémillant : ANTE (sé-mi-llan, llan-t', ll mouillées, et non
sé-mi-yan), adj. D'une vivacité qui veut plaire.
Semondre : (se-mon-dr'), v. a. 1°
Convier à une cérémonie, à un acte public, a une réunion, à un rendez-vous 2°
Par extension, exciter 3° Réprimander. Aceste, levant son ami, Qui jurait en
diable et demi, Se mit tout bas à le semondre,
SCARR.
Semper virens : (sin-pèr-vi-rins'),
s. m. Sorte de chèvrefeuille portant, toute l'année, des feuilles et des
fleurs. FIG. toujours vert.
Senau : (se-nô), s. m. Terme de marine.
Navire dont le gréement ne diffère de celui du brick ordinaire que par un
mâtereau établi derrière son grand mât, et qui porte la corne d'artimon. Mât de
senau, nom donné à ce mâtereau.
On a dit aussi senoc.
Sénescent : adj. Vieillissant.
Sénevé : (sè-ne-vé), s. m. Menue
graine produite par cette plante dont on fait la moutarde.
Sentine : (san-ti-n'), s. f.
Terme de marine. La partie la plus basse de l'intérieur d'un navire où les eaux
s'amassent et croupissent. Anciennement, sorte de bateau servant à transporter
le sel, ou à passer une rivière.
Septemvir : (sè-ptèm'-vir), s. m.
Titre de sept magistrats et prêtres de Rome.
Sérancolin : (sé-ran-ko-lin), s. m.
Marbre des Pyrénées, de couleur d'agate, ainsi nommé du lieu d'où on le tire.
Sérapis : (sé-ra-pis'), s. m.
Grand dieu de l'Égypte, qui était représenté avec un panier plein d'épis de blé
sur la tête.
Serdeau : (sèr-dô), s. m. 1° Officier
de la maison du roi qui recevait des mains des gentilshommes servants les plats
que l'on desservait de la table royale 2° Lieu où l'on portait cette desserte,
et où mangeaient les gentilshommes servants 3° Endroit où se faisait la revente
de la desserte des tables royales.
Séricicole : (sé-ri-si-ko-l'), adj.
Qui concerne la culture de la soie.
Serinette : (se-ri-nè-t'), s. f. 1° Espèce de
petit orgue renfermé dans une boîte, et dont on se sert pour apprendre des airs
aux serins 2° Fig. et familièrement. Chanteur ou chanteuse qui ne fait que
répéter les airs appris, sans y mettre aucune expression.
Serpentine : (sèr-pan-ti-n'),
s. f. Ancienne bouche à feu dont la volée était vissée sur la culasse.
Serre-file : (sê-re-fi-l'), s. m. 1°
Terme militaire. Officiers et sous-officiers placés derrière une troupe en
bataille, sur une ligne parallèle au front de cette troupe 2° Terme de marine.
Vaisseau qui ferme la ligne, qui marche le dernier de tous.
Serve : (sèr-v'), s. f. 1° Terme
rural. Mare creusée dans la cour d'une ferme 2° Réservoir d'irrigation.
Sfumato : (sfou-ma-to), s. m. Se
dit d'une manière de peindre, moelleuse et vague, propre à rendre l'effet des
objets placés à une certaine distance et enveloppés des vapeurs de
l'atmosphère.
Sibilant : ANTE (si-bi-lan,
lan-t'), adj. Terme didactique. Qui a le caractère d'un sifflement.
Sibylle : (si-bi-l'), s. f. 1° Chez
les anciens, femmes auxquelles on attribuait la connaissance de l'avenir et le
don de prédire 2° Fig. Femme qui affecte l'enthousiasme et l'air inspiré. Fig.
et familièrement. Une vieille sibylle,
une femme âgée qui a quelque prétention à l'esprit, ou qui est méchante.
Sicaire : (si-kê-r'), s. m.
Assassin gagé. Armez tout, affranchis, esclaves et sicaires, VOLTAIRE.
Sicamor : (si-ka-mor),
s. m. Terme de blason. Cercle relié comme un cercle de tonneau.
Sigillé : ÉE (si-jil-lé, lée), adj.
Marqué d'un sceau.
Sigisbée : (si-ji-sbée), s. m.
Homme, dit aussi cavalier servant, qui fréquente assidûment une maison et
se montre très empressé auprès de la maîtresse.
Silenciaire : (si-lan-si-ê-r'), s. m.
Terme d'antiquité romaine. Officier qui faisait observer le silence aux
esclaves.
Simandre : (si-man-dr'), s. f.
Disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Eglise,
et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs.
Simonie : (si-mo-nie), s. f.
Convention illicite par laquelle on reçoit une récompense temporelle, une
rétribution pécuniaire pour quelque chose de saint et de spirituel, tel que les
sacrements, les prières de l'Eglise, les bénéfices, etc.
Sindon : (sin-don), s. m. Le
linceul dans lequel Jésus-Christ fut enseveli ; on le distingue du suaire,
qui n'était qu'un mouchoir dont son visage était couvert.
Singleton : (sin-gle-ton), s. m. Se
dit, au boston et au whist, d'une seule carte d'une certaine couleur qu'on a
dans son jeu. Avoir un singleton.
Sinople : (si-no-pl'), s. m. 1°
Terme de blason. La couleur verte, qui se représente dans la gravure par des
hachures et des traits diagonaux de droite à gauche 2° Terme de minéralogie.
Variété de quartz hyalin.
Smaragdin : INE (sma-ra-gdin,
gdi-n'), adj. Qui a la couleur verte de l'émeraude.
Soccage : (so-ka-j'), s. m.
Opération qui consiste à faire évaporer l'eau salée pour en obtenir le sel.
Soffite : (so-ffi-t'), s. m.
Terme d'architecture. Dessous d'un ouvrage suspendu, comme le dessous d'un
plancher, mais orné de compartiments, de caissons, de rosaces, etc.
Soleret : (so-le-rè), s. m.
Chaussure de l'homme d'armes, composée de lames d'acier articulées. Les
chaussures en fer lamé, appelées solerets
et pédieux, apparaissent partout au XIVe siècle.
Solfier : (sol-fi-é) déchiffrer ou lire une
leçon, un morceau de musique, en prononçant les noms des notes. Solfier un
morceau. Apprendre à solfier.
Sombrage : (son-bra-j'),
s. m. Terme rural. Premier labour donné à la vigne.
Sommail : (so-mall, ll
mouillées), s. m. Terme de marine. Écueil dans une passe ; terrain
élevé sous l'eau qui ne laisse pas assez de profondeur pour le passage d'un
grand bâtiment.
Sommière : (so-miè-r'), s. f. Place
découverte dans une forêt.
Somnial : ALE (so-mni-al, a-l'),
adj. Terme didactique. Qui a rapport aux songes.
Somniloque : (so-mni-lo-k'), adj.
Qui parle durant le sommeil.
Songe-creux : (son-je-kreû), s. m. 1°
Homme qui, affectant de beaucoup songer, entretient continuellement des pensées
chimériques 2° Celui qui songe souvent à faire des malices, des méchancetés.
Sonnailler : (so-nâ-llé, ll
mouillées, et non so-nâ-yé), s. m. L'animal qui, dans un troupeau, va le
premier avec la clochette au cou.
Sonnet : (so-nè ), s. m. Ouvrage de
poésie composé de quatorze vers distribués en deux quatrains sur deux rimes
seulement et en deux tercets.
Sorgueur : (sor-gheur), s. m. Terme
d'argot. Voleur de nuit qui ne recule ni devant la violence, ni devant le
meurtre.
Sorite : (so-ri-t'), s. m. Terme
de logique. Sorte de raisonnement, composé d'une suite de propositions, dont la
seconde doit expliquer l'attribut de la première, la troisième l'attribut de la
seconde, ainsi de suite, jusqu'à ce qu'enfin on arrive à la conséquence que
l'on veut tirer. Le sorite est
une suite d'enthymèmes enchaînés l'un à l'autre, MARMONTEL.
Sororal : ALE (so-ro-ral, ra-l')
ou SORORIAL, ALE (so-ro-ri-al, a-l'), adj. Qui appartient à des soeurs, à une
soeur.
Sororicide : (so-ro-ri-si-d'), s. m.
1° Meurtre d'une sœur 2° Meurtrier de sa soeur. Romulus qui fut allaité D'une
louve, fut fratricide ; Horace fut sororicide,
SCARR.
Sot-l’y-laisse : (so-li-lê-s'), s. m. invar.
Morceau très délicat qui se trouve au-dessus du croupion d'une volaille.
Souage : (sou-a-j'), s. m. Terme d'art
du moyen âge. Moulure, sorte de boudin enroulé autour du pied des pièces
d'orfévrerie, tantôt simple, tantôt double, quelquefois triple. Les souages étaient souvent verrés,
c'est-à-dire qu'ils se détachaient par la dorure sur l'argent, DE LABORDE.
Soubergue : (sou-bèr-gh'), s. m.
Nom des coteaux, dans le Languedoc.
Soudrille : (sou-dri-ll' ; ll
mouillées, et non sou-dri-ye), s. m. Terme vieilli, synonyme de soudard.
Soue : (soue), s. f. Terme rural. Étable à porcs.
Souloir : (sou-loir), v. n. Terme
vieilli dont il ne reste que l'imparfait, à peine encore usité quelquefois.
Avoir coutume. Fait que je ne suis plus ce que je soulais être ? RÉGNIER.
Soupette : (sou-pè-t'), s. f.
Petite tranche de pain. Je n'ai mis dans mon bouillon que quelques soupettes.
Souriquois : OISE (sou-ri-koî,
koî-z'), adj. Qui appartient aux souris et aux rats. Mais la perte la plus
grande Tomba presque en tous endroits Sur le peuple souriquois, LA
FONT. Fabl. IV, 6.
Sous-dataire : (sou-da-tê-r'), s. m.
Nom d'un officier papal.
Soutylaire : (sou-sti-lê-r'), s. f.
Ligne droite perpendiculaire au style d'un cadran solaire, et placée dans un
plan perpendiculaire à celui du cadran.
Soyère : (so-iè-r'), adj. f. Se dit de
l'industrie qui s'occupe de la récolte et de la fabrication des soies.
Industrie soyère.
Spagirique : (spa-ji-ri-k'), adj.
Qui appartient à l'alchimie, qui se sert de l'alchimie. L'art spagirique.
Spallière : s.f. Pièce d'armure de fer couvrant
l'épaule. La spallière remplaça l'ailette, qui n'était pas très pratique, vers
le milieu du XIVe siècle.
Spéculaire : (spé-ku-lê-r'), adj. 1°
Terme de minéralogie. Composé de lames brillantes, et qui réfléchissent la
lumière 2° Science spéculaire,
celle qui enseigne à faire des miroirs (acception vieillie).
Spélonque : (spé-lon-k'), s. f.
Caverne, antre. Ils [les rose-croix] disent que la spélonque ou grotte en laquelle reposait le corps de leur
fondateur.... NAUDÉ.
Spic : (spik), s. m. Nom vulgaire et
spécifique de la lavande.
Spicilége : (spi-si-lè-j'),
s. m. Recueil ou glane d'épis ; titre de quelques collections de pièces,
d'actes et autres monuments qui n'avaient jamais été imprimés. Le Spicilége de dom Luc d'Achéri.
Spinelle : (spi-nè-l'), adj. Terme
de joaillier. Rubis spinelles,
rubis qui sont d'un rouge pâle, tirant sur la pelure d'ognon ; ils en sont
moins estimés.
Spirolle : (spi-ro-l'), s. m.
Anciennement. Espèce de bouche à feu, petite coulevrine.
Spondée : (spon-dée), s. m. Terme
de versification grecque et latine. Pied composé de deux syllabes longues.
Spumeux : EUSE (spu-meû, meû-z'),
adj.ou
spumescent, adj. 1° Qui est mêlé, rempli, couvert d'écume 2° Qui a
une apparence d'écume, d'éponge.
Stabat : (sta-bat'), s. m.
Prose qui se chante dans les églises pendant la semaine sainte.
Stabulation : (sta-bu-la-sion), s. f.
Stabulation permanente, ou,
simplement, stabulation, séjour
ou entretien continu des bestiaux à l'étable.
Stalle : (sta-l'), s. f. 1° Dans une
église, siéges de bois dont le fond se lève et se baisse, et qui sont autour du
chœur 2° Dans un théâtre, siéges séparés et numérotés. Louer une stalle.
Stampe : (stan-p'), s. f.
Intervalle d'une veine à l'autre, dans une mine.
Stanguette : (stan-ghè-t'), s. f. Terme
de musique. Barre de mesure.
Statère : (sta-tè-r'), s. f.
Nom de la balance, en latin. Toutes les espèces de statères ou balances romaines, BUFF.
Staurolâtre : (stô-ro-lâ-tr'),
s. m. Nom d'anciens sectaires d'Arménie, qui ne voulaient pas adorer d'autre
image que la croix. S'est dit ironiquement des catholiques.
Stéganographie :
(sté-ga-no-gra-fie), s. f. Écriture en signes secrets et convenus.
Stillatoire : (stil-la-toi-r'), adj.
Qui filtre, qui tombe goutte à goutte.
Stinkal : (stin-kal), s. m. Nom
d'un marbre du Boulonais. Le marbre de ces carrières est d'un gris sombre et
bleuâtre.
Stipendier : (sti-pan-di-é), v. a. Avoir à sa
solde. Il ne se dit plus guère qu'en mauvaise part. Stipendier des assassins.
Stoliste : (sto-li-st'),
s. m. Terme d'antiquité. Nom du prêtre égyptien chargé de tout ce qui
concernait l'instruction religieuse et le choix des victimes.
Strapasser : (stra-pa-sé), v. a. 1°
Terme vieilli. Maltraiter de coups 2° Terme de peinture, peu usité. Peindre ou
dessiner à la hâte et sans correction, en affectant la négligence et la
facilité.
Strigile : (stri-ji-l'), s. m.
Instrument en forme de racloire, en bronze, dont les anciens se servaient
dans le bain pour racler la peau et en détacher la crasse. Sorte de cannelures
sinuées qui servent d'ornement à un certain nombre de sarcophages antiques.
Stygien : IENNE (sti-jiin, jiè-n'),
adj. Qui a rapport au styx.
Stylobate : (sti-lo-ba-t'), s. m.
Terme d'architecture. Piédestal qui porte des colonnes.
Suage : (su-a-j'), s. m. La partie
carrée du pied d'un flambeau, qu'on appelle doucine, lorsque le pied du
flambeau est rond, RICHELET.
Subrécot : (su-bré-ko), s. m. 1°
Terme familier. Surplus de l'écot ; supplément de dépense 2° Fig. Demande
imprévue qui vient par-dessus les autres.
Subreption : (su-brè-psion ; en
vers, de quatre syllabes), s. f. Surprise faite à un supérieur ; grâce
obtenue sur un faux exposé.
Subsumption : (sub-son-psion), s. f.
Terme de logique. Raisonnement par lequel on met une idée sous une idée plus
générale. " L'homme est un animal " est une subsumption, où l'idée moins générale d'homme est mise sous l'idée
plus générale d'animal.
Succube : (su-kku-b'), s. m. Démon
qui, suivant l'opinion populaire, prend la forme d'une femme pour avoir
commerce avec un homme.
Sui-generis : (su-i-jé-né-ris'),
locution latine qui signifie de son genre ; elle est souvent employée en
français pour dire particulier, spécial, qu'on ne peut comparer à d'autres.
Cette substance a une odeur sui generis.
Sulciforme : (sul-si-for-m'), adj.
Qui a la forme d'un sillon, de sillons.
Superfétation : (su-pèr-fé-ta-sion),
s. f. Ce qui est en trop. Ce chapitre est entièrement inutile, c'est une superfétation.
Supernel : ELLE (su-pèr-nèl,
nè-l'), adj. Terme vieilli. Qui vient d'en haut, du ciel. Le ciel et la gloire
qui nous y est préparée est le but de la supernelle vocation, J. MESTREZAT.
Superséder : (su-pèr-sé-dé. La
syllabe sé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je
supersède, excepté au futur et au conditionnel : je superséderai), v. n. Terme vieilli de jurisprudence. Surseoir.
Ordonné qu'il sera supersédé aux poursuites.
Surcens : (sur-san), s. m. Terme
de jurisprudence féodale. Rente seigneuriale dont un héritage était chargé
par-dessus le cens.
Surge : (sur-j'), s. f.
Laine qui se vend sans avoir été lavée ni dégraissée. On trouve en Crimée
trois sortes de laines, la lavée, la surge
et la pelade, DU PEYSSONNEL. Adj. Laine surge.
Surlé : (sur-lé), s. m.
Entaille de dix centimètres de largeur que l'on fait aux pins pour l'extraction
de la térébenthine et de la résine.
Sybarite : (si-ba-ri-t'), s. m. 1°
Habitant de Sybaris 2° Fig. Homme qui mène une vie molle et voluptueuse.
Sycophante : (si-ko-fan-t'), s. m. 1°
Nom qu'on donnait dans Athènes aux dénonciateurs qui livraient aux passions de
la foule les citoyens éminents et surtout ceux dont elle redoutait le plus la
raison ou la vertu 2° Aujourd'hui, fourbe, menteur, fripon, délateur, coquin.
Syllepse : (sil-lè-ps'), s. f. 1°
Figure de grammaire qui règle l'accord des mots, non d'après les règles
grammaticales, mais d'après les vues particulières de l'esprit 2° Figure par laquelle un mot est employé à
la fois au propre et au figuré.
Symploque : (sin-plo-k') ou
SYMPLOCE (sinplo-s'), s. f. Terme de rhétorique. Figure de mots, dite aussi
complexion, qui est une répétition consistant à commencer plusieurs membres de
phrases ou à les finir par le même mot.
Symposiaque : (sin-po-zi-a-k'), adj.
Qui a rapport aux repas, aux festins. Entre autres propos symposiaques que nous eûmes durant et
après le repas, il me souvient d'une agréable remarque de M. d'Urfé, Esprit de
saint François de Sales, dans STE-BEUVE.
Synalèphe : (si-na-lè-f'), s. f.
Terme de grammaire. Réunion de deux syllabes en une seule soit par synérèse, soit
par crase, soit par élision.
Synallagmatique :
(si-nal-la-gma-ti-k'), adj. Terme de jurisprudence. Il se dit des contrats qui
contiennent obligation réciproque entre les parties.
Synaxe : (si-na-ks'), s. f. Nom donné
aux réunions des chrétiens primitifs, et à la sainte communion.
Synchyse : (sin-ki-z'), s. f. Terme de
grammaire. Figure de construction ou plutôt vice de style par lequel, en
détruisant l'ordre naturel des mots, on rend la phrase difficile à comprendre.
Synecdoque : (si-nèk-do-k'), s. f.
Figure par laquelle on prend le genre pour l'espèce, ou l'espèce pour le genre,
le tout pour la partie, ou la partie pour le tout. Exemples : une voile pour un
navire ; les flots pour la mer ; l'airain pour les canons.
Synérèse : (si-né-rè-z'), s. f. Sorte
de métaplasme qui consiste en une contraction ; d'où résulte une
diminution dans le nombre de syllabes que le mot devrait avoir ; exemples
: diamant en deux syllabes.
Synode : (si-no-d'), s. m. 1°
Assemblée des curés et des autres ecclésiastiques d'un diocèse 2° Chez les
protestants, assemblée de ministres et d'anciens pour les affaires de l'Église.
Syntagme :
(sin-ta-gm'), s. m. Dans la phalange grecque, division de 256 hommes, formant
un carré plein de 16 hommes de côté.
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S'éveiller
et sourire