Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la Langue Française     

Téléchargement gratuit du dictionnaire des mots rares et anciens ( 5000 entrées, 780 citations ):   ICI

 

Gabare : (ga-ba-r'), n. f. 1° Embarcation à voiles et à rames qui sert à charger et à décharger les bâtiments 2° Dans la marine de guerre, bâtiment de charge et de transport 3° Gros bateau qui navigue sur les rivières 4° Terme de pêche. Filet, sorte de grande seine.

Gabatine : (ga-ba-ti-n'), n. f. Action d'en faire accroire en se moquant. La gabatine est franche et la ruse subtile. Payer la gabatine d'une chose, être dupe.

Gabegie :
(ga-be-jie), n. f. Mot populaire. Fraude, supercherie. Par extension gestion désordonnée.

Gabelage : (ga-be-la-j'), n. m. Espace de temps que le sel devait demeurer dans le grenier, avant d'être mis en vente.

Gabelle : (ga-bè-l'), n. f. Grenier public où se vendait le sel.

Gabelou : (ga-be-lou), n. m. Mot populaire et de dénigrement pour désigner autrefois les employés de la gabelle, puis les employés de la douane.

Gaber :
(ga-bé), v. t. Moquer, railler. Se gaber, v. pr. Dire des bourdes, se moquer.

Gabion : (ga-bi-on), n. m. Terme de guerre. Grand panier qu'on remplit de terre dans les siéges pour mettre à couvert les travailleurs et les soldats. L'armée à cet échec s'enflamme davantage, Sous de forts mantelets et d'épais gabions, Elle vient s'attacher au pied des bastions, BRÉBEUF.

Gable : (ga-bl'), n. m. Architecture. Nom du pignon ou partie des murs qui s'élève en triangle et sur laquelle porte l'extrémité de la couverture.

Gaffe : (ga-f'), n. m. Vases de diverses grandeurs dont on se sert dans les salines pour transporter le sel.

Gagnage : (ga-gna-j'), n. m. Pâtis, pâturage où vont paître les troupeaux.

Gagnepain : (ga-gne-pin), n. m. Gant d’armes, gantelet de tournoi, de joute.

Galant : (ga-lan), n. m. Anciennement. Ruban noué, noeud de rubans. Voilà Ton beau galant de neige, avec ta nonpareille ! Il n'aura pas l'honneur d'être sur mon oreille, MOLIÈRE.

Galantin :
(ga-lan-tin), n. m. Terme familier. Homme ridiculement galant. Il fait le galantin.


Galatée :
(ga-la-tée), n. f. Crustacé comestible marin.

Galéace : ou GALÉASSE (ga-lé-a-s'), n. f. Terme de marine du moyen âge. Nom d'un grand vaisseau venitien de bas bord, à rames et à voiles, avec des canons sur les côtés et à la proue. Deux cents galères, six grosses galéasses, vingt-cinq vaisseaux de guerre, VOLTAIRE.

Galée : (ga-lée), n. f. Ancien nom des bâtiments de mer nommés plus tard galères. XVIe s. Et vogue la galée, puisque la panse est pleine, RABELAIS.

Galerne : (ga-lèr-n'), n. f. Vent entre le nord et l'ouest.

Galetas : (ga-le-tâ ; l's se lie : un ga-le-tâ-z enfumé), n. m. 1° Logement pratiqué sous les combles 2° Tout logement misérable. L'oracle était logé dedans un galetas, LA FONTAINE.

Galgal : (gal-gal), n. m. Morceau de pierres de 10 à 12 mètres de longueur sur 5 à 8 de largeur et 5 à 6 de hauteur qu'on trouve dans différents endroits de la France. On suppose que ce sont des tombeaux antiques élevés à la mémoire des guerriers gaulois ou romains morts dans un combat dont l'histoire n'a pas gardé de souvenir.

Galibot : (ga-li-bo), n. m. Dans les houillères, le manoeuvre qui porte au fond de la mine. Les enfants trop jeunes et trop faibles pour hercher sont employés, de douze à quatorze ans, comme galibots au fond, et gagnent 1 fr. 10 c. par journée, Revue scientifique, 21 août 1875, p. 185.

Galimafrée : (ga-li-ma-frée), n. f. Ragoût composé de restes de viandes.Mets mal préparé, déplaisant.

Galimatias :
(ga-li-ma-tiâ ; l's se lie : un gali-ma-tiâ-z infernal ; Molière l'a fait de cinq syllabes, ga-li-ma-ti-â, aujourd'hui on le fait plutôt de quatre), n. m. 1° Discours embrouillé, confus, obscur  2° Imbroglio.

Galiote : (ga-li-o-t'), n. f. Terme de marine. Petite galère légère, gréant un seul mat.

Galipe : (ga-li-p'), n. f. Nom, dans les Landes, des copeaux de pin.

Gallec :
(ga-lek) ou GALLO (gal-lo), n. m. Dialecte français parlé en Bretagne.

Galline : (gal-li-n'), adj. f. L'espèce galline, les poules et les coqs.

Gallique : (gal-li-k'), adj. Qui appartient aux anciens Gaulois. Peuplades galliques.

Galluche : (ga-lu-ch'), n. f. Nom, dans le département de la Vienne, de terres rocailleuses.

Galoche : (ga-lo-ch'), n. f. Au Collège on a appellé Galoches, les écoliers qui n’étaient pas logés dans le Collège, parce qu'ils portaient des galoches pour se deffendre du froid.(Furetière)

Galoise : (ga-loî-z’), n. f. Vieux mot qui signifiait autrefois une jeune fille gaie et éveillée. (Furetière)

Galvardine : (gal-var-di-n'), n. f. Nom ancien d'une cape contre la pluie.

Galvauder : (gal-vô-dé), v.t.  1° Réprimander quelqu'un avec hauteur 2° Populairement. Mettre en désordre, gâter, gâcher. Il a galvaudé tout mon linge. Fig. Déshonorer. Il a peur que je ne galvaude son nom.

Galvaudeux : (gal-vô-deû), n. m.  1° Homme de peine 2° Vagabond, homme qui n'est propre à rien.

Galvette : (gal-vè-t'), n. f. Nom d'un petit bâtiment autrefois en usage sur la côte du Malabar et portant un ou deux canons à ses extrémités.

Gamache : (ga-ma-ch'), n. f. Au XVIe siècle, mot qui désignait des guêtres montantes.

Gambe : (gan-b'), n. f. Ancien nom de la jambe, encore usité dans le mot viole de gambe. C'est un ancien instrument remplacé par le violoncelle et qu'on tenait comme lui entre les jambes.

Gambeson : (gan-be-zon), n. m. Terme du moyen âge. Espèce de cotte d’armes ou de grand jupon porté sous la cuirasse.

Gambiller :
(gan-bi-llé, ll mouillées, et non gan-bi-yé), v. t.  1° Terme familier. Remuer les jambes de côté et d'autre quand elles sont pendantes 2° Terme de marine. Se dit d'un marin qui se porte d'un bout à l'autre d'un cordage tendu, en s'aidant des pieds et des mains.

Gamelot : (ga-me-lo), n. m. Terme de marine. Sorte de petit seau.

Gamologie : (ga-mo-lo-jie), n. f. Discours, traité sur le mariage.

Ganache : (ga-na-ch'), n. f. Fig. et populairement. Une ganache, une personne dépourvue de talents et d'intelligence.

Gandin : (gan-din), n. m. Dandy ridicule (du nom d'un personnage de vaudeville.

Ganivelle : (ga-ni-vè-l'), n. f. Douve pour tonneau, dite aussi rebut, dont la largeur est réduite.

Ganja : (gan-ja), n. m. Préparation qui se fait avec les fleurs séchées du chanvre indien, Journ. offic. 5 janv. 1873, p. 58, 1re col.

Gansin : (gan-sin), n. m. Terme de marine. Synonyme de maillon, quand il s'agit de lever une ancre par les pattes.

Garance :
(ga-ran-s'), adj. Invariable  Qui tire sur le rouge vif. Draps garance.

Garbin : (gar-bin), n. m. Nom d'un petit vent du sud-ouest, sur les côtes de la Méditerranée.

Garbure : (gar-bu-r'), n. f. Potage épais, fait de pain de seigle, de choux et de lard.

Garde-frasier : (gar-de-fra-zié), n. m. Dans la nomenclature des forges, nom donné à la plaque de fer qui entoure l'âtre, et qui retient les menus morceaux de charbon.

Garde-marteau : (gar-de-mar-tô), n. m. Ancien nom d'office. Officier de la maîtrise des eaux et forêts, qui était dépositaire du marteau, avec lequel on marquait le bois désigné pour être coupé et vendu, dans les forêts du roi.

Gargamelle : (gar-ga-mè-l'), n. f. Terme populaire. Gorge, gosier.

Gargousse :
(gar-gou-s'), n. f.  sac à poudre de canon.

Garnisaire : (gar-ni-zê-r'), n. m. Terme d'ancienne jurisprudence. Gardien qu'on établissait dans la maison d'un débiteur saisi.

Garouage : (ga-rou-a-j'), n. m.   Aller en garouage, être en garouage, aller en parties de plaisir dans des lieux suspects.  

Garrot : (ga-ro), n. m. Trait d'arbalète. Et suis comme la biche à qui l'on a percé Le flanc mortellement d'un garrot traversé ! RÉGNIER.

Garrotte : (ga-ro-t'), n. f. Strangulation par le garrot, sorte de supplice usité en Espagne et en Portugal.

Gaster : (ga-stèr), n. m.  Le ventre, l'estomac.

Gât : (gâ), n. m.  Terme de marin. Escalier pratiqué sur une côte escarpée pour arriver à un embarcadère. Grand escalier qui descend d'un quai à la mer.

Gâtine : (gâ-ti-n'), n. f. Dans l'ancien français, lieu désert.

Gau : (gô), n. m. Terme de pêche. L'estomac de la morue. On dit aussi meulette.

Gaudé : (gô-dé), n. m. Prière qu'on dit à l'église.

Gaudéamus : (gô-dé-a-mus'), n. m. Chant de réjouissance. Divertissement de table. Dîner, souper en gaudéamus.

Gaudisserie :
(gô-di-se-rie), n. f.  Plaisanterie, moquerie.

Gaulis : (gô-lî), n. m. Terme d'eaux et forêts. Branches d'un taillis qu'on laisse croître. Lier avec du gaulis, ou avec des gaulis.

Gaupe : (gô-p'), n. f. Terme d'injure et de mépris. Femme malpropre et désagréable.

Gautier : (gô-tié), n. m. Espèce de vanne ou d'arrêt pratiquée dans les rivières où l'on flotte à bois perdu.

Gavache : (ga-va-ch'), n. m. Homme misérable et mal vêtu ; homme lâche et sans honneur.

Gaveau : (ga-vô), n. m. Membre d'une association d'ouvriers.

Gavette : (ga-vè-t'), n. f. Lingot d'or ayant déjà reçu quelque préparation pour être mis en fil.

Gaviteau : (ga-vi-tô), n. m. Terme de marine. Nom qu'on donne, en quelques ports, aux bouées.

Géhenne :
(jé-è-n'), n. f. L’enfer. Torture appliquée aux criminels ; souffrance intense, intolérable (s’écrivait anciennement gehaine – La Curne).

Gélif : IVE (jé-lif, li-v'), adj. Qui s'est fendu ou qui se fend par la gelée, la sève ayant augmenté de volume par la congélation et rompu de la sorte les tissus végétaux. Arbres gélifs. Pierres gélives, celles qui se délitent après avoir subi l'action de la gelée.

Géminé :
ÉE. adj. Terme de Palais, reiteré deux ou plusieurs autres fois. Il y a eu des arrests geminez, des commandemens geminez, auxquels ce rebelle a refusé d'obeir. (Furetière 1690)

Gemmage : (jè-mma-j'), n. m. Action de gemmer : inciser le tronc des pins afin d’en recueillir la résine.

Gémonies : (jé-mo-nie), n. f. pl. Terme d'antiquité. à Rome, escalier sur lequel on exposait les corps des condamnés qui avaient été exécutés (étranglés) dans la prison Fig. Le vois-tu (le vulgaire) donnant à ses vices Les noms de toutes les vertus, Traîner Socrate aux gémonies… ? LAMARTINE.

Génal : ALE (jé-nal, na-l'), adj. Terme d'anatomie. Qui appartient aux joues. Glandes génales. Muscles génaux. Trait génal, trait qui va du milieu des joues au trait nasal.

Gendarme : (jan-dar-m'), n. m. Nom donné à certains points qui se trouvent dans les diamants ressemblant à une fêlure et en diminuant le prix.

Généthliaque : (jé-né-tli-a-k'), adj. Qui est relatif à la naissance d'un enfant. Poème généthliaque. Discours généthliaque.

Génien : IENNE (jé-niin, niè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport au menton.

Gentilé : (jan-ti-lé), n. m. Nom des habitants d'un pays, d'une ville. Algérien est le gentilé d'Alger.

Géode : (jé-o-d'), n. f. Rognon de silex creux à l'intérieur.

Gerber : (jèr-bé), v. t. Empiler des bombes ou des boulets en un tas ayant une forme de prisme.

Gérondif : (jé-ron-dif), s. m. Dans la grammaire française, participe présent.

Ghasel : (ga-zèl), n. m. Sorte de poésie arabe dont le nom a été souvent employé par les poëtes de l'école romantique. C'est une petite pièce de vers amoureux. On le trouve aussi écrit gazel. Doucement bercés aux rythmes inoubliables des gazels, H. BLAZE DE BURY.

Gibbeux : EUSE (ji-bbeû, bbeû-z'), adj. Terme didactique. Relevé en bosses plus ou moins apparentes. Les parties gibbeuses de la lune sont les plus éclairées.

Gigantomachie :
n. f. Description du combat des Geants contre les Dieux fabuleux de l'antiquité. Plusieurs Poëtes ont fait des Gigantomachies. La Gigantomachie de Scarron. (Furetière 1690).

Giberne : (ji-bèr-n'), n. f. 1° Anciennement, nom d'une espèce de sac, dans lequel les grenadiers portaient des grenades 2° Boîte recouverte de cuir où les soldats mettaient leurs cartouches.

Gigue : (ji-gh'), n. f. Se dit de la cuisse du chevreuil. Terme très familier. Jambe, et surtout jambe longue. Avec vos grandes gigues vous empêchez tout le monde de se chauffer.

Gimbelette : n. f. Petite patisserie ronde, dure & seche, & ordinairement parfumée. (Furetière 1690).

Ginguet :
n. m. Petit vin qui n'a ni force ni agréement au goust, mais qui est extremement verd. (Furetière 1690).

Ginguer : (jin-ghé), v. t.  Ruer.

Ginguet : ETTE (jin-ghè, ghè-t'), adj. Qui a peu de force, peu de valeur. Vin ginguet. Habit ginguet. Fig. Esprit ginguet, esprit médiocre et frivole.

Giocoso : (djio-ko-zo), adj. Terme de musique. Vif, léger, badin.

Giorno : (A) (a-djior-no), loc. adv.  Italienne par laquelle on désigne un éclairage très brillant et propre en quelque sorte à remplacer le jour. Une salle de spectacle éclairée a giorno.

Girande : (ji-ran-d'), n. f. Terme de fontainier. Faisceau de plusieurs jets d'eau.

Girandole : (ji-ran-do-l'), n. f.  1° En termes de fontainier et d'artificier, synonyme de girande 2° Chandelier à plusieurs branches, que l'on met sur une table, sur des guéridons 3° Groupe de pierres précieuses que les dames portent aux oreilles 4° Terme de jardinier. Il se dit de quelques plantes dont les fleurs sont disposées en bouquet.

Girasol : (ji-ra-sol), n. m. variété d’opale laiteuse et bleutée.

Girel : (ji-rèl), n. m.  Terme de marine. Nom qu'on donne, sur la Méditerranée, à ce qu'on appelle sur l'océan cabestan.

Girelle : n. f. poisson de la Méditerranée, à couleurs vives.

Girie : (ji-rie), n. f. Terme populaire. Plainte hypocrite, jérémiade ridicule.

Giron : (ji-ron), n. m. Terme d'architecture. La largeur de la marche d'un escalier, le lieu où l'on pose le pied, par assimilation de la coupe oblique d'une marche d'escalier avec le giron du blason.

Gironné : ÉE (ji-ro-né, née), adj. 1° Terme de blason. Écu gironné, écu divise en plusieurs parties triangulaires dont les pointes s'unissent 2° Terme de maçonnerie. Marches gironnées, celles des quartiers tournants d'un escalier rond ou ovale. Tuile, ardoise gironnée, celle qui est plus étroite par un bout que par l'autre.

Gironner : (ji-ro-né), v. t. Donner à un ouvrage d'orfévrerie la rondeur qu'il doit avoir. Gironner un chaudron, en arrondir le fond.

Givre : (ji-vr'), n. f. Terme de blason. Serpent. On dit aussi guivre. Rome a ses clefs ; Milan, l'enfant qui hurle encor Dans les dents de la guivre, V. HUGO.

Givrure : (ji-vru-r'), n. f. Glace blanche produite sur le diamant par l'outil du lapidaire ou du mineur.

Glabelle : (gla-bè-l'), n. f. L'espace compris entre les sourcils.

Glai : (glè), n. m. Mot usité en quelques localités pour signifier une masse de glaïeuls formant une île dans un étang.

Glaie : (glê) ou GLAISE (glê-z'), n. f. Voûte d'un four de verrerie.

Glaire : (glê-r'), n. f. Se dit  d'une eau qui se trouve dans les diamants imparfaits.

Glairer : (glè-ré), v. t. Terme de relieur. Frotter la couverture d'un livre avec une éponge trempée dans des blancs d'oeufs, pour y donner du lustre.

Glatir : (gla-tir), v. t.   Se dit du cri de l'aigle et de certains animaux de proie.

Glèbe : (glè - b'), n. f. 1° Terme de féodalité. Fonds de terre avec ses serfs et ses droits 2° Dans le style élevé. Le champ qu'on travaille 3° Motte de terre 4° Terre où l'on trouve du minerai.

Gleissin : (glè-sin), n. m. Terme de pêche. Poisson qu'on regarde au Croisic comme un anchois.

Gléner : (glé-né), v. t. Terme de marine. Ployer un cordage en rond sur lui-même.

Glossolalie : (glo-sso-la-lie), n. f. Don surnaturel de parler les langues, par exemple chez les apôtres après la mort de Jésus. Psychiatrie. Terme utilisé pour qualifier le langage jargonné de certains patients.

Glyphe : (gli-f'), n. m. Terme d'architecture. Tout trait gravé en creux, tout canal creusé dans les ornements.

Glyptique : (gli-pti-k'), n. f. L'art de graver sur les pierres fines.

Glyptothèque : (gli-pto-tè-k'), n. f. Collection de pierres gravées. On dit plus souvent dactyliothèque.

Gnomon : (ghno-mon), n. m. L'aiguille ou style du cadran solaire.

Gnomonique : (ghno-mo-ni-k'), n. f. Art de tracer des cadrans solaires, lunaires ou astraux, mais principalement des cadrans solaires, sur un plan ou sur la surface d'un corps donné quelconque.

Goberger :
(SE) (go-bèr-jé), v. pr. 1° Prendre ses aises. Il se gobergeait dans un bon fauteuil 2° Se divertir. Comment il se gobergera, Quand ensuite il égorgera Femme, mari, père, grand-père, SCARRON 3° Se moquer. Gobergeons-nous ensemble de ce cousin de meunier, DANCOURT.

Gobier : (go-bié), n. m. Nom, dans la Loire-Inférieure, du canal qui sert à faire entrer l'eau dans la saline.

Godelureau : (go-de-lu-rô), n. m. Familièrement et par dénigrement, jeune homme d'une conduite étourdie, qui fait le joli coeur auprès des femmes.

Godendac : (go-dan-dak) ou GODENDART (godan-dar), n. m. Arme à hampe, dont le fer porte une pointe, un croc et un tranchant.

Godenot : (go-de-no), n. m. Petite figure de bois dont les joueurs de gobelets se servent pour amuser les spectateurs. Vous voyez que le Mazarin n'est qu'une manière de godenot qui se cache aujourd'hui et qui se montrera demain, RETZ.

Godrons : (go-dron), n. m. 1° Terme d'orfévrerie. Moulure ovale qu'on fait aux bords de la vaisselle d'argent. Vaisselle à gros godrons 2° Terme de sculpture et d'architecture. Ornements qu'on taille sur des moulures, les uns fleuronnés, d'autres creusés.

Goétie : (go-é-sie), n. f. Magie incantatoire par laquelle on invoquait les esprits malfaisants

Gogaille :
(go-ghâ-ll', ll mouillées, et non gogâ-ye), n. f. 1° Repas joyeux. Faire gogaille. être en gogaille 2° Plaisanterie.

Gomène : (go-mè-n'), n. f. Câble qui retient l'ancre d'une galère.

Gonfalon :
(gon-fa-lon) ou GONFANON (gonfa-non), n. m. Etendard de combat terminé en pointe dont les chevaliers ornaient leurs lances.

Gongorisme : (gon-go-ri-sm'), n. m. Sorte d'affectation de style qui s'introduisit dans la littérature espagnole.

Gorgerette : (gor-je-rè-t'), n. f. Sorte de collerette que les femmes portaient autrefois. J'ai promis, dans mon noir chagrin, D'attacher sur ma gorgerette.... Les coquilles du pèlerin, V. HUGO.

Gorgerin : (gor-je-rin), n. m. 1° Pièce de l'armure qui couvrait la gorge de l'homme d'armes 2° Terme d'architecture. Partie du chapiteau dorique, au-dessus de l'astragale de la colonne.

Gouapeur : (goua-peur), n. m. Terme d'argot. Nom donné à Paris aux vagabonds sans aveu, sans domicile, sans travail, et qui ne cherchent que des occasions de vol.

Goujat : (gou-ja), n. m. Valet d'armée. Mieux vaut goujat debout qu'empereur enterré, LA FONTAINE.

Gouliafre : (gou-li-a-fr'), n. m. Terme populaire et méprisant. Homme gourmand, goulu et mangeant malproprement. Est-ce quelque chose bon à manger ? dit un gouliafre, Don Quichotte, t. I, dans LE ROUX, Dict. comique.

Gourgandine : (gour-gan-di-n'), n. f.1° Terme très familier. Femme de mauvaise vie, coureuse.
2° Sorte d'habit de femme à la mode en 1694, qui consistait en un corset ouvert par devant et laissant voir la chemise 3° Coquille du genre Vénus, la Vénus flexueuse, bivalve.

Gourmade : (gour-ma-d'), n. f. Terme familier. Coup de poing, particulièrement sur la figure. Butès aussi fort qu'un taureau Et très expert à la gourmade, SCARRON.

Gourmé : ÉE (gour-mé, mée), part. passé de gourmer. Qui a une gourmette. Si un cheval n'est gourmé, il ne se ramène pas bien. Fig. être gourmé, être roide comme si on était tenu par une gourmette, présenter l'apparence de la roideur et de la présomption. Nous l'aurions vu (le parlement) le corps le plus pauvre, le plus ignorant, le plus petit, le plus gourmé, DIDEROT.

Gousset : (gou-sè), n. m. Anciennement. Pièce de l'armure qui avait la forme d'un triangle, et qui garantissait le dessous du bras.

Goutte-d’eau : (gou-te-dô), n. f. Variété de topaze.

Grageoir : (gra-joir), n. m. Pilon pour écraser le gros sel.

Grammate : (gra-mma-t'), n. m. Le grammate des troupes, nom sous les Ptolémées, en Égypte, du ministre de la guerre.

Grand-croix : (gran kroî), n. f. 1° Dignité élevée dans un ordre de chevalerie. Le roi donna à Contade une grand-croix de l'ordre de Saint-Louis, SAINT-SIMON 2° N. m. Celui qui est revêtu de cette dignité.

Grand-haut : (gran-hô), n. m. Troisième lit du bois empilé dans les meules à charbon de bois.

Graticuler : (gra-ti-ku-lé), v. t.   Terme de peinture. Diviser un dessin en un certain nombre de carreaux reproduits en égal nombre, mais en petit, sur un papier ou sur une toile, au moyen de quoi on conserve exactement les proportions de l'original. On dit aussi craticuler.

Gratte-cul : (gra-te-ku), n. m. Le fruit du rosier et, en particulier, de l'églantier ou rosier sauvage.

Grau : (grô), n. m. On appelle graux, dans le Midi, les passes établies de la mer aux étangs salés du littoral.

Gravelle : (gra-vè-l'), n. f. Nom donné à la lie de vin desséchée.

Graves : (gra-v'), n. f. plur. Nom donné dans la Gironde à un terrain formé de graviers, de sablon, de sable et d'argile qui couvre les plateaux et les collines.

Grecquer : (grè-ké), v. t. Terme de relieur. Couper avec la grecque un livre sur le dos après qu'on l'a cousu, afin d'y placer les nerfs, en sorte qu'ils ne paraissent point en dehors quand le livre est tout à fait relié.

Grégal : (gré-gal), n. m. Vent du nord-est dans la Méditerranée.

Grégeois : (gré-joî), adj. Feu grégeois, composition de matières combustibles, inventée dans le septième siècle par Callinique, ingénieur d'Héliopolis en Syrie, pour brûler les vaisseaux des Sarrasins, et ainsi dit de l'usage qu'en firent dans la guerre les Grecs ou Grégeois. Fig. Montrez-leur un feu grégeois qui les surprenne, ou un éclair qui les éblouisse ; ils vous quittent du bon et du beau, LA BRUYÈRE.

Grelin : (gre-lin), n. m. Terme de marine. Tout cordage dont la grosseur est au-dessous de celle du câble (le câble est le cordage qui tient l'ancre).

Greluchon :
(gre-lu-chon), n. m. Terme familier et libre. Amant favorisé secrètement par une femme qui se fait payer par d'autres.

Grémial : (gré-mi-al), n. m. Morceau d'étoffe qu'on met sur les genoux du prélat officiant quand il s'assied, et qui fait partie des ornements pontificaux.

Grènetis :
(grè-ne-tî), n. m. Nom d'un petit cordon, en forme de grain, qui enferme les légendes des monnaies, des médailles. Le grènetis d'une pièce empêche de la rogner.

Gribane : (gri-ba-n'), n. f. Ancienne barque à mât et à voiles, de cinquante ou soixante tonneaux, en usage sur les côtes de Normandie et de Picardie et dans la navigation de la Seine maritime, de Rouen au Havre. La gribane de bois à bâtir ou à brûler 10 livres, et pour bateau contenant 20 tonneaux, 5 livres, Arrêt du conseil d'État, juin 1612.

Griche-dents : (gri-che-dan), n. f. Citrouille creusée à l'intérieur, sur une face de laquelle on a percé deux trous pour les yeux, et un trou plus grand tailladé en haut et en bas pour la bouche ; on met un lampion dans la citrouille.

Griffon : (gri-fon), n. m. Nom donné aux différents points d'émergence des filets d'eau qui constituent une source. Ancienne espèce de pièce de canon.

Grilloter : (gri-llo-té, ll mouillées), v. t.  Faire un petit bruit de grelot. Les dames, tant anciennes que modernes, ont accoutumé de pendre des perles en nombre à leurs oreilles, pour le plaisir, dit Pline, qu'elles ont à les sentir grilloter, s'entre-touchant l'une l'autre, SAINT FRANÇOIS DE SALES.

Grimaud : (gri-mô), n. m. Mauvais écrivain. Allez, petit grimaud, barbouilleur de papier, MOLIÈRE.

Grime : (gri-m'), n. m. 1° Mauvais écolier. C'est un grime 2° Terme de théâtre. Personnage des vieillards ridicules, par opposition à père noble. Jouer les grimes, ou, adjectivement, les pères grimes.

Grimelin : (gri-me-lin), n. m. 1° Petit garçon 2° Joueur dont le jeu est mesquin. Ce n'est pas un beau joueur, c'est un grimelin.

Grincher : (grin-ché), v. t.  Se dit en parlant du pain dont la chaleur du four fait trop lever la croûte.

Gringolé : ÉE (grin-go-lé, lée), adj. Terme de blason. Il se dit de certaines croix dont les extrémités aboutissent en têtes de serpents dites autrefois gargouilles.

Gringotter : (grin-go-té), v. t.  1° En parlant des petits oiseaux, fredonner. Un serin qui gringotte 2° Familièrement. Il se dit des personnes qui fredonnent mal.

Griotte :
(gri-o-t'), n. f. Cerise acidulée à queue courte.

Griphe : (gri-f'), n. m. Terme d'antiquité. Énigme, questions compliquées que l'on se proposait. Notre incomparable Saumaise qui se joue des griphes, ici sans espérance de passer outre, BALZAC.

Grippe-coquin : (gri-pe-ko-kin), n. m. Autrefois nom plaisant donné à tous les agents chargés d'arrêter les malfaiteurs, particulièrement aux gendarmes.

Grivelé : ÉE (gri-ve-lé, lée), adj. Mêlé de gris et de blanc. Un plumage grivelé.

Grivèlerie :
(gri-vè-le-rie), n. f. Délit commis par celui qui ne paie pas sa note au restaurant, à l’hotel (sens moderne). Action de faire de petits profits secrets et illicites.

Grivois : Au XVIIe siècle, soldat de certaines troupes étrangères au service de France, et, par extension, soldat.

Grivoise : (gri-voi-z'), n. f. Ancienne tabatière qui était munie d'une râpe servant à râper le tabac de chacun. Les grivoises vinrent de Strasbourg en 1690.

Grosil : (gro-zil'), n. m. Nom donné, dans le quartier de Vannes, au sable calcaire ou amendement marin.

Gruerie : (gru-rie), n. f. 1° Nom d'une ancienne juridiction subordonnée aux maîtres des eaux et forêts, qui jugeait en première instance de ce qui concernait les bois 2° Droit de justice, que le roi avait dans les bois de quelqu'un, et qui, outre les profits de la justice, lui assurait dans les coupes une part appelée tiers et danger.

Gruger : (gru-jé). v. t. Briser quelque chose de dur avec les dents. Gruger du sucre.

Grume :
(gru-m'), n. m. Pièce de bois non encore équarrie, coupée avec son écorce.

Guède :
(ghè-d'), n. f. Couleur bleue employée en teinturerie.

Guerdonner : (ghèr-do-né), v. t. Moyen âge. Récompenser. XVIe s. Vostre age est tant de graces guerdonné, Qu'à tous les coups un printemps estimable Pour vostre hiver seroit abandonné, MAROT.

Guerlande : (ghèr-lan-d'), n. f. Terme de marine. Pièce qui fortifie la proue et en assure la rondeur.

Gueules : (gheu-l'), n. m. Terme de blason. La couleur rouge. Dans la gravure, le gueules se marque par une suite de lignes parallèles et verticales. Cette maison portait d'argent à la croix de gueules, givrée d'or, SAINT-SIMON.

Gueuser : (gheû-zé), v. t.  Faire métier de demander l'aumône. Puis les gueux en gueusant trouvent maintes délices, Un repos qui s'égaye en quelque oisiveté, RÉGNIER.

Guibre : (ghi-br'), n. f. Terme de marine. L'avant du navire où l'on sculptait un poisson de mer.

Guiche : (ghi-ch') ou GUIGE (ghi-j'), n. f. Large courroie à laquelle était suspendu le bouclier, dans l'armement du moyen âge.

Guidonner : (ghi-do-né), v. t. Terme populaire. Marquer une carte d'un signe particulier ou guidon, pour tricher. Il a guidonné les as.

Guildive : (ghil-di-v'), n. f. Nom qu'on donne, dans les îles de l'Amérique, à l'eau-de-vie qu'on tire des gros sirops de sucre et de l'écume des premières chaudières. L'eau-de-vie qu'on tire des cannes est appelée guildive ou tafia.

Guilée : (ghi-lée), n. f. Giboulée, pluie soudaine.

Guilledou : (ghi-lle-dou, ll mouillées et non ghi-ye-dou), n. m. Usité seulement dans cette locution : courir le guilledou, aller la nuit dans des lieux suspects.

Guillochis : (ghi-llo-chî, ll mouillées, et non ghi-yo-chi), n. m. Ornement composé de lignes, de traits qui se croisent avec symétrie. Guillochis de parterre, compartiments de buis ou de gazon diversément entrelacés.

Guimbarde : (ghin-bar-d'), n. f. Petit instrument sonore, composé d'une branche de fer, pliée en deux, avec une languette d'acier qui fait ressort ; on le tient entre les dents, et l'on fait vibrer la languette, en la poussant du doigt.

Guindal : (ghin-dal), n. m. Terme de marine. Machine pour hisser les fardeaux qu'on doit embarquer.

Guindant : (ghin-dan), n. m.  Terme de marine. La hauteur d'un pavillon du côté où il est attaché, par opposition à sa longueur, qu'on nomme le battant.

Guindeau : n. m. Cabestan pour lever l’ancre.

Guinder : (ghin-dé), v. t. Lever en haut par le moyen d'une machine. Nous admirâmes les peines qu'ils (les ennemis) eurent à guinder leur canon si haut, SAINT-SIMON.

Guinlechier : N. M. Valet de marchand de vins, terme de mépris ( La Curne )

Guipure :
(ghi-pu-r'), n. f. Dentelle finement ajourée. Je voudrais bien qu'on fît de la coquetterie Comme de la guipure et de la broderie, MOLIÈRE.

Guisarme : (ghi-zar-m'), n. f. Sorte d'arme de guerre dans le moyen âge ; c'était une hache à deux tranchants.

Guivre :
(ghi-vr'), Héraldique. En termes de Blason, se dit d'un serpent tortueux qu'on appelle autrement  givre ou vivre.

Gumène : (gu-mè-n'), n. f. Terme de blason. Le câble d'une ancre.

Guttifère : (gu-tti-fè-r'), adj. Terme de géologie. Qui présente des gouttes, des larmes. Quartz guttifère.

Gynécée : (ji-né-sée), n. m. Dans le moyen âge, espèce de manufacture où les seigneurs faisaient travailler leurs vassales ou femmes de corps, à des ouvrages de laine et de soie.

Gynécocratie : (ji-né-ko-kra-sie), n. f. État où les femmes peuvent gouverner. L'Angleterre est une gynécocratie.

 

étiquette thermique

S'éveiller et sourire