Rêve de Fée

 

De sa canne d’aveugle au bâton de pèlerin

Une main la même toujours

Dans la quête éperdue

Du signe d’antan qu’elle reconnaîtrait

 

Peut-être Lui faudra-t-il jusqu’à l’épuisement

Marcher sur ce chemin de poussière

Tendre son rêve aux étoiles

Pour qu’une,  rien qu’une raconte

Ce qu’Elle emporta sans bruit

Laissant désespéré l’enfant sur le pavé

 

Je voudrais âgée de plus de trois mille ans

Entre l’or et le bleu de ce rêve d’homme

Dévoiler pour Lui le secret…

 

Entrer librement dans l’interdit

Le sonder revenir aussitôt

Murmurer furtivement

" Elle s’est tue seulement par Amour "

 

Puis m’évanouir au songe d’un enfant. 

 

Patricia Romanet-Faucon