PEUT-ÊTRE  LA  NUIT

 

  

 

 

Elles me parlent de toi, souvent,

Les étoiles, la nuit,

Et les gouttes des pluies

Et aussi les chansons du vent

Disent nos forêts profondes,

Nos tapis de mousse,

Nos noisettes rousses

Et nos joies qui se confondent.

Me disent le scintillement

Des lumières dans l’eau,

Des noëls aux cadeaux,

Dans tes yeux, l’émerveillement.

Me disent nos rêves mêlés,

Nos mêmes utopies,

Ou nos si grands dépits,

Face à nos espoirs en allés.

Douce est l’ombre qui tout confond,

Rêve ou réalité,

Heure ou éternité,

Douce est l’ombre quand tout s’y fond…

Et j’espère, longtemps, assis,

Au bord du délire,

L’éclat de ton rire,

Jusqu’où vibrent les galaxies.

Mais la nuit garde ses secrets,

Quelque part, en mémoire,

La magie de l’histoire,

De nos avants, de nos après

Et elle chuchote en mille chœurs,

Murmures incessants,

Illusions de mes sens,

Tu n’es plus qu’au fond de mon cœur.





Roger VIDAL