LES   RECAPES   DE   NOEL

 

 

Ils sont assis sur le seuil d’une étoile

Eux, les pauvres, éclaboussés de mépris

Ils prêtent au ciel le signe venu d’un âge oriental

Créatures fragiles, enveloppées dans l’étoffe de la nuit

 

Ils vont fêter sans haine à l’aube de minuit

Au bord de quel gouffre les mènera demain ?

Si DIEU  voit sans doute prie-t-il !

Sans doute son fantôme longe-t-il les ravins !

 

Malmenés de la vie ayez pitié de nous

Nous sommes les plus pauvres dans l’opulence démente

Qui cloisonne nos actions, sous un masque de loup

Nous versons nos dévotions sous les feux de la lampe

 

Civilisation décadente tu es née au passé

Le futur , d’un doigt balayera ta morgue

Qui celle sa honte au nouveau né

Qui, fière de ses stigmates, vacille sur sa tombe

 

Raymonde verney