LE BAL DES ENVIEUX
Le soir vint me porter une missive
Fébrile, je lus l’en-tête du bal des envieux
On me conviait à une nuit folle aux rites sourcilleux
Sur une note d’oubli dans l’ombre je me glisse
Eblouie par une lumière distillée en apnée
Des regards verts me toisèrent, ébauche de maux
Je fus saluée,jalousée, sur un escabeau oubliée
Les heures serinées à l’horloge emphatique
Me virent valser au son d’un tango
On s’esclaffa, je récidivai opiniâtre et désoeuvrée
Pitié ou confusion on m’invita sur un air désabusé
Nous fîmes cohésion,l’orchestre sidéré se mit au trot
Le bal des envieux marqua ma destinée
Le monde s’éprit de moi ,épique marivaudage
Un carton égaré, mon esprit hantant les parages
L’erreur fut occultée et tous les ans habilement rééditée
Raymonde verney