LES
FEES DE CHANTELUNE
Exaltées par
un songe, elle décoiffent le printemps
Vierges
nubiles,elles espèrent un amour grandiloquent
Le printemps
se dérobe, placide, vertueux
Sensorielle, la
terre élime sa frigidité et se meut
Les fées de
CHANTELUNE ont affolé le vent
Le vieux fou s'essouffle
et dila pide sa raison
Les bois
ricanent et se prosternent sur le passage de CUPIDON
Nos fées fuient,
se cachent dans les replis du temps
Les fées de
CHANTELUNE escaladent la porte du printemps
Ravissement
muet, la terre frôle l'éternel
Myriade de
bouquets, artifice odorants!
Dans une brume
altière se dérobe le ciel
Les fées de
CHANTELUNE récitent des vers aux passants
Adorables, mystiques,
elles attirent les poètes hypnotisés
Les vers se
déclament à l'envers, placide envolée
L'idiome de
ces poèmes fane les instants
raymonde
verney