Et la mer resplendit
Et l'enfant allongé
Sur son petit lit de bois mort
Se battait ardemment
Avec le flot inaccessible
Une sourde clameur
Monta du stade tout proche,
La marée déportait
Les galets de cristal
Comme un ballon de rugby
Pour un dernier essai.
Et l'arbitre sifflait
La fin de la partie,
Et l'enfant en riant
Lançait des cailloux blancs
Sur le reflet de la vague.
Son rire était si fort
Qu'il faisait mal à entendre,
Ses yeux si passionnés
Que les voiliers ployaient
Sous le pack fantastique
Du petit vent de folie
Courant sur les rochers bleus.

Luc Bertal