Le grand pavois
La forêt de tes mâts, arbres sans une feuille,
La
clairière du port, poème que je cueille,
Où se gonfle la voile au murmure du
vent,
La plainte des agrès où grincent les haubans,
Berceuses dans le soir
au brisant de la vague
Et le soleil couchant qui se sertit de bagues,
La
coque scintillante aux reflets du destin
En lianes de serpents qui tracent
des dessins.
Le grans Pavois écoute la guitare
D'un mousse énigmatique
à l'allure bizarre,
Savourant le désir des parfums de la mer
Quand flotte
le roman aux faîtes des hivers,
De légers pavillons, rubans
multicolores,
Comme les catogans dans les cheveux d'aurore,
Miroitement de
l'eau, envoûtement des corps,
La hure débordante à l'halali du
cor.
Luc Bertal