retourà la liste - Didier Meral
Pendant
qu’au firmament…
à Cécile
Verhaever
Pendant
qu’au firmament l’étoile du berger
Vers l’onde moutonnante ose
un rayon léger,
Mémoire de la nuit,
l’ombre, fuyante et noire,
Se fond à l’orient sous
des vagues de moire ;
Sur la robe
du soir un long voile de brume
Festonne au
fil de l’eau des dentelles d’écume.
Un clair
scintillement argente la ramure
Par delà
l’horizon d’une immense mature.
On croit entendre de
l’autan l’ire pointue,
Écho lointain
d’une voix tendre qui s’est tue…
Est-ce un
frisson, fusant à la fleur de l’eau blême,
Âme du chant
rêveur d’un étrange poème ?
Sombres
dragons de mer, enflant la vague ronde,
A la gronde
des flots mêlant leur voix profonde ?
Le souffle bleu d’un ange
effleure l’onde errante,
Et caresse en rêvant sa
rose transparente…
Vois ! Les orbes du
jour, en rondes
éternelles,
Émaillent l’occident d’éclats d’aubes nouvelles…
Vaste horizon
vainqueur, vois ployer mon cœur lige !
Valse tourbillonnante,
indicible vertige,
Quand le ciel, parfumé de
fragrances marines,
Frissonnant du baiser des ailes
ballerines,
Fait danser l’océan tout
d’écume couvert
Sur un grand lit de nacre
et de goémon vert…
DM 2007
Illustration graphique - Cécile VERHAEVER