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Nostalgie
à Sylvie, avec toute ma tendresse - 5 novembre 2012
Ah nostalgie, amie du mal de vivre,
Tu lacères nos âmes de tes
serres griffues
Et nos cœurs blessés, ces bateaux un peu ivres,
Perdus sur
l’océan des espoirs déchus.
La tristesse s’empare de nos regards
éteints,
Nul rempart ne protège de tes assauts amers
Rien n’allége plus le
fardeau qui nous ceint,
O noirceur abyssale de cette vaste mer
…
Immergés dans la nuit des profondeurs mornes,
Nous égrainons les
heures sous le joug de l’ennui.
La langueur nous étreint, et cette
salicorne,
Fleur des marais qui n’éclot qu’à la nuit
Distille son
poison lentement dans nos veines.
Nul sourire n'adoucit notre
souffrance,
Aucun amour n'amoindrit notre peine,
En nous s'étiole l'étoile
de l'espérance…
Parfois , levant les yeux, on voit dans un nuage,
Un
grand halo blafard qui sitôt disparait ,
Les contours un peu flous des chers
visages
De ceux que l’on aima et qu’on n’oublie jamais.
Didier Meral 10 mars 2005