retourà la liste - Didier Meral
La cascade
à Roger Maury
Sur la vasque
évasée où valse la lumière,
Le limpide rayon
de lune allume en l’oeil
Une brève
étincelle et la mince larmière,
En embrun mille
fois se brise sur l’écueil
Contre le fier
assaut d’un flot qu’elle défie
La roche offre
son flanc ourlé de filets d’or,
Et la trombe en
tonnant, l’écume rubéfie,
Mille tons
rutilants paillettent ce mont-d’or.
La berge en
girandole a la beauté profane
D’antiques
camaïeux au charme levantin.
L’obscurité
s’emplit d’un voile diaphane,
Retentit un écho,
tintement argentin.
De parures
d’antan l’herbier dru se festonne,
L’air humide a
serti l’humble parfum des eaux
En la fraîcheur
nocturne et les feuilles d’automne.
L’ombre se nacre
d’ambre au milieu des roseaux…
DM 2005