SEXCTES
D’avoir été enfants d’iconoclastes
imbus,
Prêcheurs impénitents d’une vie sans détours,
Démontrant hardiment
que rien n’étant abus
On puisse, aisément, sans cerner les contours
Être
ainsi ébahis, en se faisant renaître,
Ahuris nonchalants dans des mondes
parfaits,
Où n’étant que brebis et pour ce, allant paître
Des causses
d’illusions en se croyant surfaits,
Les font, fiers agnostiques, trop vibrion
auditoire,
D’un plus allumé qu’eux pour ça étant gourou,
Quémander qu’il
exhibe de doctes génitoires
Vainqueurs de lémuriens ou autre loup-garou
.
Pour les bien vénérer comme fières amulettes
Que chacun voudrait bien
arborer en colliers
Ou bien en plume au cul ! car pauvres
gargoulettes
Dont l’évaporation par delà les halliers
Ne fait qu’au fond
de cœurs indicibles viscères,
D’une incroyable osmose fermement
chavirer
Tous les discernements, n’ayant que pour tessère
Croire pour être
cru, et en vaudevirer !
Connerie en sautoir et orgueil en
hennin
Miroir en bandana n’offrant que pour bon tain
Cervelles édulcorées
excipant leur venin
En charismes infantiles d’ego faux puritain.
Ainsi
va, nom de Dieu, beaucoup de notre monde.
Elevé en couvains par bien moins
futés qu’eux.
Ne sachant pas toujours que si la terre est ronde,
C’est
qu’ils n’y sont pour rien, et que pour nous, c’est mieux. !
Charles
SABATIER
13/11/2004
Illustration:
Wojtek Siudmak,
Filaments du Destin, détail