Intro
Les bras ballants, le long de rien, on
songe ;
A des choses imparfaites qui vous feraient du bon
Si, les yeux
dans le vague et le cœur en éponge
Ne vous donnaient cet air de vrai faux
pudibond.
Mais si nous sommes nous, il nous manque la flamme
Qui fait
qu’en lieux commun le corps est habité,
De raison et d’ardeur et comme un
oriflamme
Claque au vent des idées et de l’adversité.
Si de l’avoir
sans doute trop mené au combat,
Il quémande à présent notre
sollicitude.
Il se met en retrait, tout comme en célibat,
Altruiste,
égoïste, plein de mansuétude ;
Pour les comportements que notre esprit
inflige
A ce tas d’os et chair, qui sans lui ne serait,
Qu’ectoplasme
d’une âme que l’aura même afflige
D’une idée d’au-delà lors même qu’il
devrait ;
Rejetant les non-dits avoir la pertinence
D’éviter tout calcul
qui ne soit pas dicté ,
Par le choix d’un bonheur, première
intelligence,
Dans ce magmas humain exempt d’alacrité.
Alors dans nos
orbites lentement se retournent
Nos globes oculaires pour voir notre
intérieur
Et cette introspection fait, que se bistournent,
Nos jugements
hâtifs en passé antérieur.
27/08/2003
Illustration:
Oeil
d'Horus