La Prière


Mes
doigts chauds et légers sous vos cheveux d’argent
Effleurent votre front que le doute assassine
Sous le poids du fardeau où la tête s’incline
La mémoire s’éveille à l’esprit diligent

Dans le cœur d’une rose agonise une étoile
Et son ciel entrouvert à l’amour sublimé
Laisse choir une larme un soupir exhumé
Car l’étreinte de l’aube a caressé son voile

Des parfums donnez-moi des parfums pour vieillir
J’ai senti ma douceur mon espoir rejaillir
Demain j’achèterai des bouquets étoilés

Pour égayer nos yeux fervents dans leurs prières
Au soir de l’existence où les cieux constellés
De tous nos souvenirs baisseront leurs paupières

Lundi 22 mars 2004

© Cecile Verhaever

 

Léon BOËLLMAN - Prière à Notre-Dame