Othello


Quel mal ai-je commis déplorable amoureux
Je maniais le langage à l’égal de l’épée
Me berçait tous les soirs la tendre mélopée
Un feu pur et sacré s’allumait dans mes yeux

Mais le mal a germé sous ma peur O Venise
Orgueilleux et jaloux de mon cœur virginal
Par la rage exalté jusqu’au geste fatal
Un vil joug meurtrier resserra son emprise

Triomphez nuit funeste et vous cieux courroucés
Sur mon corps déchiré sur mes pleurs émoussés
O douce Desdémone au prix de ton silence

Je ravis en tes jours le seul bonheur des miens
Et d’un glaive acéré je me fais violence
Emportés par la Mort s’épousent nos Destins

mardi 4 mai 2004

© Cecile Verhaever

Musique : Die Meistersinger, Prélude - Richard WAGNER (1813-1883).